Le lundi 17 février, nous recevions dans nos locaux deux fédérations d'associations camerounaises : la Maison des Camerounais de France - Centre Franco/Camerounais (MCF-CFC) et l'Union des Camerounais de l'Etranger (UCE).
Cette première réunion visait à encourager ces organisations à se réunir et à créer une plateforme commune, condition essentielle pour rejoindre le FORIM.
La rencontre d’hier marque une première étape significative de ce processus de création de plateforme. La participation des deux organisations témoigne de leur volonté d’avancer ensemble. Pour la suite, il est crucial de s'assurer à ce que la nouvelle structuration repose sur un cadre précis, garantissant un fonctionnement fluide et adapté de ces deux organisations très dynamiques, dont l'ensemble des membres couvrent déjà plusieurs territoires en France et sont engagés dans divers thématiques d'intégration en France et de solidarité internationale.
À la lumière des échanges, le FORIM est confiant et enthousiaste à l'idée d'accompagner ces acteurs clés de la communauté camerounaise en France dans leur union et leur adhésion au réseau des diasporas solidaires.
Le dispositif Coup de Pouce du FORIM a, depuis le début du programme APID (Appui aux Initiatives des Diasporas) en juin 2023, accompagné une quinzaine de projets.
Ainsi, 17 projets auprès de 10 associations ont bénéficié de subventions de 1 000€ à 2 000€ pour la réalisation de leurs activités jusqu'à aujourd'hui.
Ces actions contribuent à l’intégration des personnes issues des migrations à travers des formats très divers, que nous vous présentons.
Une année olympique chez les diasporas
2024 fut une année marquée par les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Le sport a également été à l’honneur des actions des diasporas ! Le dispositif du coup de pouce a ainsi accompagné deux actions de ses OSIM en lien avec cet événement.
L’association capverdienne Cap Vers Les Etoiles, a souhaité, à l’occasion des JOP 2024, mettre en avant le sport et la culture capverdienne à travers un événement dédié aux jeunes. Organisée à Aulnay Sous Bois, cette journée a permis d’initier des jeunes à 17 sports olympiques parmi lesquels certains qui ont connu un engouement fort durant les JO. On peut penser au cecifoot, au judo, au tir à l’arc, à la course fauteuil ou encore l’escrime. De nombreux champion.nes sont nés de ces ateliers ! L’événement a également permis de présenter la culture capverdienne à travers un défilé, des spectacles de danses traditionnelles, de la danse et de l’artisanat local. Les célébrités n’ont pas manqué, un photographe renommé (Gabriel Da Costa) qui a proposé une exposition photo et plusieurs sportives/sportives qui ont apporté leurs témoignages. Parmi eux Thomas Martine de l’escrime, Sofia Ribeiro Tavares du saut à la perche, Sébastien Homo, Sandra et Maria Ribeiro. Soutenu par la collectivité, cet événement a permis de sensibiliser les jeunes à la pratique du sport et à favoriser l’interculturalité et la cohésion sociale.
En Nouvelle Aquitaine, le COSIM et son association Youth4Sport, ont organisé un salon réunissant différentes associations diasporiques et sportives. Des tables rondes ont permis de mettre en avant les projets réalisés au Togo en lien avec le sport, de valoriser les sportifs de la diaspora et permettre la mise en réseaux des associations diasporiques présentes (ivoiriennes, sénégalaises, togolaises, béninoises).
Le 6 février, met en lumière la Journée internationale de la tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines qui consiste à sensibiliser le monde à ces pratiques qui constituent une violation des droits humains fondamentaux.
A l’occasion de cette journée, le FORIM souhaite mettre en lumière l’engagement de Martha Diomandé et son association ACZA (Culturelle Zassa d’Afrique), qui « lutte contre l'excision, dans le respect des traditions ». Un parcours exceptionnel qui illustre le rôle primordial des diasporas dans le double-espace, comme médiateur et vecteur de changement.
Accueil - ACZA - lutte contre l'excision
Fille et petite-fille de matrone, Martha Diomandé s’est faite excisée à l’âge de 7 ans et était prédestinée à son tour, à devenir matrone de son village de Kabakouma, dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire.
Passionnée par la danse, elle devient rapidement une danseuse et une chorégraphe reconnue. Elle quitte alors son pays et pose ses bagages en bretagne, en France, tout en continuant à partager et transmettre son art.
Un jour, à la mairie de Rennes, elle assiste à une conférence sur l’excision et ne reconnaît pas son récit, au contraire. La conférence décrit l’excision comme un crime. Elle se sent « humiliée et salie » mais en même temps, c’est grâce à cette conférence qu’elle se retrouve en tant que femme.
Après cet événement, elle rentre en conflit contre elle-même. Première concernée par l’excision, deux visions s’entrechoquent : celle qui est portée par sa culture, qui ne prend pas en compte les démarches scientifiques et celle qui est portée par les scientifiques, qui ne prend pas en compte les cultures.
C’est à ce moment-là que son engagement prend tout son sens. Elle réalise que sensibiliser à l’excision en Europe ne suffit pas à faire évoluer la situation sur le terrain. Trente ans après avoir été excisée, elle constate que rien n’a changé : malgré les campagnes de sensibilisation dans le monde et les lois nationales interdisant la pratique, 100 % des filles subissent encore l’excision.
Si son objectif est bien et bel de faire éradiquer l’excision, elle vise à le faire tout en respectant les traditions.
« L’excision ne se combat pas avec des armes », rappelle souvent Martha. Il faut y parvenir sans heurter les croyances et les traditions pour ne pas créer de frustrations ou de mécompréhension.
« Elle propose une approche différente pour éliminer cette pratique, approche mise en œuvre par l'association ACZA. Cette dernière reconnait aux matrones, le droit de mener leur propre réflexion, de parcourir leur propre chemin de prise de conscience des dangers de l'excision, grâce aux actions menées par l'ACZA, et qui ouvre la voie d'un arrêt pérenne et conscient de la pratique dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. »
En 2003, l’association ACZA est lauréate du PRA/OSIM, son premier financement. Elle a ensuite eu de co-financement en 2014 et 2017. Lors de la JIM 2024 qui avait comme thématique : « Migrant.e.s, force de changement dans le double espace », Martha Diomandé a souligné l’impact au-delà du financier qu’a eu le PRA/OSIM sur son association :
« Mon combat, qui est la lutte contre l’excision, a été crédible dans mon pays d’origine, - car ma façon de militer était incompréhensible pour les féministes - parce que je parlais de droits à accompagner, former et reconvertir les matrones. Notre premier financement a été donné par le FORIM, via le PRA/OSIM. Et aujourd’hui, nous sommes une association autonome, avec des salariés et tout ça n’aurait pas été possible sans ce premier financement. »
A partir du 06 jusqu’au 19 février 2025, une caravane de lutte contre l’excision va sillonner la Côte d’Ivoire. L’objectif de cette campagne est d’aller au contact des populations pour les sensibiliser et de créer des ambassadrices de la lutte contre l’excision au sein des communautés.
Le projet Wamanaga Wa Komor (WWK), financé par l'Union européenne et mis en œuvre par Initiative Développement (ID) et le FORIM, a été présenté en présence des organisations de la diaspora en France et des organisations basées aux Comores, notamment Komlink (communauté d'entrepreneurs comoriens), Union des associations comoriennes de France (UNACOF) et l'Union des Femmes Comoriennes de France.
Ce premier échange a permis d’introduire les coordinateurs du projet : Hamid Papa Abdala (ID, Comores) et Renata Lasso (FORIM, France). Les discussions ont été riches et interactives, avec de nombreuses questions sur les mécanismes de participation de la diaspora, ainsi que sur les dispositifs de formation, d’accompagnement et de financement d’initiatives – notamment celles portées par les jeunes et les femmes dans les secteurs de l'économie verte et bleue.
Un projet ambitieux pour renforcer l’engagement de la diaspora dans le développement durable des Comores !
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📅 Le 23 janvier 2025, à l'Agence Française de Développement (AFD), s'est tenue la restitution tant attendue de l'étude collective « Création d’un référentiel d’indicateurs de microprojets de développement social ». Cet événement, organisé par le collectif d’organisations composé par le FORIM, La Guilde, YCID, la Fondation Coallia et le F3E, a rassemblé des acteurs engagés de la solidarité internationale autour d'une thématique essentielle : comment mesurer les effets et valoriser les transformations des microprojets solidaires ?
Les consultant.e.s (Kerstin SCHONAUER, Christiane DARDE, Igor OUEDRAOGO) et associations participantes (AHPA et Floconville) ont partagé leurs réflexions, outils et témoignages, illustrant la richesse et la diversité des initiatives portées par les diasporas et les organisations locales.
💡 Une avancée majeure : Cette étude marque une avancée significative dans la création d’un système d’indicateurs harmonisé et adapté pour les microprojets solidaires, aligné sur les standards nationaux et internationaux. Pour le FORIM, cet outil deviendra un outil majeur dans le suivi et la mesure d’impact des projets soutenus par le PRA/OSIM.
Merci à tou.te.s les intervenant.e.s, (Elizabeth Flores, Lamine Traoré, Virginie Escudié, Marion Perrin, Fatimata Sall, Nicolas Lejosne -AFD) associations et participant.e.s pour votre contribution à cette réflexion collective ! Ensemble, nous continuons à construire un monde plus solidaire et mieux évalué.
Pour consulter les documents :
🔗Guide à destination OSI - Référentiel Indicateurs Microprojets - FORIM
🔗Guide à destination bailleurs accompagnateurs – Référentiel Indicateurs Microprojets - FORIM
🔗Etude Référentiel Indicateurs Microprojets (version globale) - FORIM
🔗Etude Référentiel Indicateurs Microprojets (version synthétisée) - FORIM
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Le FORIM a eu l’opportunité de présenter le programme Roots To Ghana lors de Y3Y3 Chic la cérémonie de remise de prix des talents de la communauté ghanéenne et de sensibilisation à la drépanocytose organisée par Ghanafuor mma.
Il y avait Mike Attah, consultant du FORIM, Lamine Traoré du FORIM, Milly Antwi cheffe de projet, Florian Krenn du GIZ, Mr Thimothy Aidoo Consul de l’Ambassade du Ghana en France
La prochaine session d’information et de recrutement se passera le 11 Janvier à Reggio nell’Emilia, en Italie. Il est encore possible de s’inscrire. Une session en Espagne est aussi prévue et sera communiquée prochainement.
Pour en savoir plus :
Roots to Ghana France Tour : retour en images - FORIM
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Restitution de l’étude « Création d’un référentiel d’indicateurs de microprojets de solidarité internationale »
En 2022, un collectif d’organisations engagées dans le soutien aux microprojets de développement local - le FORIM, La Guilde, Coallia et YCID -, avec l’appui méthodologique et financier du F3E, a lancé une étude visant la création d’un référentiel d’indicateurs d’impact des microprojets de solidarité internationale, afin de disposer à la fois d’un outil de mesure et d’analyse, mais aussi d’un socle commun permettant de mesurer et de valoriser ces projets de proximité.
Après 18 mois de recherches, d’ateliers avec les associations porteuses de projets, les équipes opérationnelles, ainsi qu’une expérimentation sur le terrain au Sénégal et une mission au Burkina Faso, il est temps de partager les outils issus de cette initiative collective et innovante.
Conduite par les consultants Kerstin SCHÖNAUER, Christiane DARDE et Igor OUEDRAOGO, cette étude, première dans le secteur de la solidarité internationale en France, marque une étape importante dans la valorisation des microprojets.
Au programme :
Informations pratiques
Lien d’inscription : https://fr.surveymonkey.com/r/8Q6B2KM
Le FORIM, réseau des diasporas, en partenariat avec le CAGEF et la GIZ Ghana, souhaite contribuer à répondre à un besoin socio-économique sur l’emploi, la migration et le développement du Ghana, à travers la mobilisation des expertises de la diaspora ghanéenne en Europe pour le développement social et économique du Ghana. Le projet est co-financé par l’Union Européenne.
Dans ce cadre, des sessions d’information et d’entretiens ont eu lieu à Lyon, Nantes, Paris et Strasbourg. Revivez ces moments en images :
Session de rencontre à Nantes :
Session de rencontre à Paris :
Session de rencontre à Lyon :
Session de rencontre à Strasbourg :
Pour plus d'information sur le projet Roots to Ghana :
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