FORIM

PACTES - des actes et des paroles

Rénovation de latrines en Guinée - Conakry

 

 

Promouvoir et vulgariser la protection des droits humains ; sensibiliser et lutter contre les fléaux sociaux ; combattre la précarité... telles sont les actions qu'entreprend chaque année l'association PACTES - des paroles et des actes - en France à Orléans et en Guinée Conakry. Soucieuse de la santé et l'hygiène de Coronthie regroupant la plus grande population de la capitale, l'association, lauréate PRA/OSIM 2019,  a porté un projet de construction de 28 latrines en plus d'une esplanade aménagée pour plus de 20 000 bénéficiaires.

Comme pour beaucoup d'associations ayant prévu des projets en 2020, la crise sanitaire a entrainé différentes complications. Face à la pandémie, l’état d’urgence a été ordonné avec la fermeture des  établissements d’enseignement publics et privés, les bars, les frontières terrestres, aériennes, les cérémonies et renforcé par le couvre-feu  de 21heures à 5 heures du matin.

En dépit de ces mesures, La Guinée a été confrontée à plusieurs défis pour faire face à la pandémie dont entre autres, la faiblesse du système sanitaire, l’insuffisance des infrastructures sanitaires à Conakry et dans les régions pour la prise en charges des cas et la difficulté de certains citoyens face au respect des mesures établies par les autorités. A cet effet, l'association PACTES a du rapidement réagir pour permettre la continuité de la rénovation des latrines tout en assurant la sécurité sanitaire des ouvriers impliqués dans le projet. Différentes actions de sensibilisation et formation aux gestes barrières ont été effectuées avec l'appui de la mairie et des autorités locales.

Face au besoin urgent de l'installation sanitaire dans un contexte de pandémie, l'implication de PACTES Conakry, des bénéficiaires et des habitants a été fortement saluée par les autorités locales entretenant d'excellentes relations avec l'association depuis 2016. "Une expérience humaine mémorable et un professionnalisme irréprochable de la part de notre partenaire local malgré les difficultés liées à la crise sanitaire" a rapporté Thierno Sow, président de PACTES.

Lieu(x) du projet : Commune de Coronthie - Guinée Conakry
Domaine : Santé/Hygiène
Année(s) concernée(s) : PRA/OSIM 2019
Cofinancement PRA/OSIM :  15 000 €
Budget total du projet : 28 970 €



En savoir plus sur l'OSIM

Rejoignez-nous pour le Webinaire : La place des OSIM dans les projets de co-développement

Le FORIM a lancé en septembre 2020 une étude sur les formes d’engagement de la diaspora malienne dans le cadre de deux dispositifs dont il est partie prenante : le Programme d’Appui aux Organisations de Solidarité Internationale Issues des Migrations (PRA/OSIM) et le Programme Mobilité Migration pour le Développement (PMMD – CODEV Mali).

Cette étude vise principalement à étudier les modalités d’action de la diaspora dans le cadre de ces deux dispositifs. En particulier, ce travail ambitionne de :

Comparer

 

deux modèles d’intervention et de partenariats distincts

analyser

 

les formes d’accompagnement auprès des OSIM maliennes en France

Comparer

les pratiques des différentes diasporas du Mali, du Vietnam, et d’Haïti dans la conduite de projets de co-développement

Ce webinaire Regards Croisés restituera les premiers éléments d’analyse de l’étude, en donnant notamment la parole à des OSIM porteurs de projet et des structures d’accompagnement.

Dans un deuxième temps, le webinaire va croiser certains points saillants de l’étude avec des contributions d’autres acteurs et contextes d’intervention (Haïti et Vietnam).

Pour assister à cet évènement, n'hésitez pas à vous inscrire.


Inscription au Webinaire



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Xaleyi est une association fondée par des jeunes parisiens ayant pour but de promouvoir l’éducation primaire au Sénégal. Lauréat PRA/OSIM 2019 pour le projet "Eclair de génie", celui-ci est né d'une volonté commune d'améliorer les conditions de scolarisation des enfants de primaire au Sénégal et de diversifier les supports d'apprentissage en finançant la conception et la distribution du jeu "Yaa Ma Gëna Xam", un jeu de société conçu pour enrichir la culture, le comportement et les notions de citoyenneté des enfants du Sénégal avec un contenu adapté et en parfaite adéquation avec les enjeux majeurs du pays et de l’Afrique de l’Ouest. Elle cible les écoles situées dans les zones les plus défavorisées ou rurales.

Le projet de l'association est parti de différents constats, d'un côté un manque des supports pédagogiques mis à disposition et leur inadéquation, d'importants problèmes de compréhension et d'assimilation des enseignements parfois à la difficulté de compréhension de la langue française. En effet les cours sont tous dispensés en français mais les enfants des régions concernés le parlent peu, ce qui peut provoquer des retards considérables parfois non rattrapables d'un autre côté, mais aussi le manque d'outils divertissants et pédagogiques leur permettant de s'ouvrir sur le monde et de développer leur curiosité. 

C'est pourquoi grâce au projet "Eclair de génie", Xaleyi s'est donnée comme objectif de donner accès au jeu à plus de 5600 enfants en classe de CM1 / CM2 à travers 7 régions du Sénégal, dans une perspective de démocratisation du jeu et de renforcement des capacités des structures locales déjà existantes et à long terme, permettre un autofinancement du projet - par le biais des ventes - afin de réimprimer des exemplaires et de les distribuer chaque année à de nouveaux élèves.

Le jeu "Yaa Ma Gëna Xam" a pu être distribué pour la rentrée scolaire 2020 et est aussi disponible sous forme d'application sur smartphone téléchargeable sur IOS et Android. 

Encore tous nos encouragements pour l'association. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter leur site et leur réseau sociaux. 

Lieu(x) du projet : Dakar, Thiès, Diourbel, Fatick, Saint-Louis, Tambacounda, Ziguinchor - Sénégal 
Domaine : Education/Formation
Année(s) concernée(s) : PRA/OSIM 2019
Cofinancement PRA/OSIM :  15 000 €
Budget total du projet : 39 580 €

Appel à mobilisation : valorisez vos actions anti-covid sur la cartographie interactive #DIASPORASAGAINSTCOVID

APPEL A MOBILISATION

Le FORIM, est une tête de réseau de plus que 1000 associations de migrant.e.s. Nos Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations (OSIM) travaillent ici en France et dans les Pays d’origine pour le bien commun et l’intérêt général.

Aujourd’hui les OSIM se retrouvent en première ligne dans cette situation. Leurs actions – dans tous les domaines, du co-développement au vivre ensemble – apportent un soutien réel, direct et concret à des centaines de milliers de personnes, ici et là-bas.

Parmi les priorités du FORIM dans cette période de pandémie : proposer des actions à court terme pour appuyer ses membres pendant la période de confinement et de déconfinement, et accompagner notre réseau dans leurs actions de mobilisation citoyenne.

Au regard de ces priorités, le FORIM a constitué un groupe de travail spécial covid-19 afin d’apporter différents appuis aux initiatives de solidarité faites par ses membres.

Dans ce cadre, un fonds de soutien aux mobilisations a été mis en place pour accompagner les initiatives portées par les membres et les OSIM en France.

Conscient de l'impact des diasporas sur leurs territoires d'accueil et d'origine, le FORIM propose cette cartographie afin d'identifier, valoriser les actions des OSIM en France et à l'International, ainsi que de favoriser les échanges de pratiques et les relations partenariales. 

QUI PEUT INSERER SON ACTION ?

Toutes les organisations issues des migrations, les organisations diasporiques ayant en cours une initiative de solidarité pour faire face à la crise sanitaire et sociale, qui viennent en aide de populations vulnérables en France et à l'International, dans les Pays d'accueil et d'origine.

L´association « Échanges Technologiques & Culturels France-Togo »  a pour but de promouvoir les échanges de technologies et de cultures entre la France et le Togo, en favorisant toute recherche ou activité visant l'utilisation des énergies renouvelables; le soutien des projets d'activités génératrices de revenus; et l'amélioration des conditions de vie, d´hygiène, de santé et d´éducation des populations les plus fragiles dans le canton d'Avedze au Togo.


Financée en 2018 via le PRA/OSIM, son projet "énérgie propre pour le centre de formation agropastoral Enyonam" voulait changer les conditions d'extrême précarité des jeunes ne poursuivant pas leurs études et n'ayant pas accès à l'emploi de la région en proposant le développement d'un centre de formation agropastoral et en parallèle des activités génératrices de revenus.

Ce projet a commencé d'abord via la construction d'une ferme pilote spécialisée dans la production de produits laitiers qui s'est ensuite transformée en centre de formation dans le domaine de l'élevage et l'agriculture. Avec l'aide de leur partenaire local, l'Association le Nouveau Jardin d'Eden, l'association ETFCT a pu réaliser la construction d'espaces dédiés à l'élevage de porcs et lapins, un projet de pisciculture, un château d'eau, des panneaux solaires pour électrifier les installations, des latrines et du matériels d'aménagement pour accueillir les jeunes.

Pour information :

Lieu(x) du projet : Région d'Avedze, Togo
Domaine : Développement économique/Activités génératrices de revenus
Année(s) concernée(s) : PRA/OSIM 2018
Cofinancement PRA/OSIM :  15 000 €
Budget total du projet : 26 850 €

 

Pour en savoir plus sur l'association http://www.etcft.org/etcft_agropastoral.asp


Regarder la vidéo du projet

Le Laos, un pays meurtri pendant de longues années

Le Laos, anciennement Royaume du Laos est, depuis le 2 décembre 1975, République démocratique populaire lao (ou du Laos).

Sans accès à la mer, il est entouré par la Chine, la Birmanie, la Thaïlande, le Vietnam et le Cambodge. Qualifié pendant longtemps pays enclavé ou confiné, le Laos est en passe de devenir un carrefour de connectivité des pays du Sud-Est Asiatique.

Peu cité pendant les guerres d'Indochine plus connues sous le nom de guerre du Vietnam, le Laos malgré son statut de neutralité, n'y a pas échappé. Il a été ainsi pris en tenaille par les belligérants qui s'y affrontent par factions laotiennes interposées.

Après les accords de paix de Paris entre le Nord-Vietnam et les Etats-Unis en 1973, le Laos a conclu en interne les accords de paix et de concorde nationale, tandis qu'au Cambodge et au Sud-Vietnam les communistes ont pris le pouvoir par les armes.

Malgré son statut de neutralité et sa renommée de peuple pacifique et insouciant, le Laos a subi de 1964 à 1972 des attaques aériennes de grande ampleur. Plus de 260 millions de bombes y ont été larguées, ce qui fait du Laos le pays à avoir été le plus bombardé de l'histoire par rapport à sa superficie. Plus que l'Allemagne et le Japon réunis, pendant la 2è Guerre mondiale. Triste record !

Quarante-huit ans après la fin de la guerre du Vietnam, les sous-munitions de bombes non explosées infectent encore les sols du Laos et causent toujours des accidents parmi la population, empêchant les paysans déjà pauvres de cultiver sereinement leurs terres.

Une ouverture progressive du pays sur son environnement asiatique et mondial

Malgré les accords de paix et de concorde nationale conclus en interne, le parti communiste laotien a pris seul le pouvoir en 1975, sans effusion de sang, par « la révolution de soie ». Mais la politique sectaire et répressive qui a suivi avec l'envoi de quelque 30 000 cadres civils et militaires dans des camps de rééducation, a provoqué l'exode massive de la population, 10% au total entre 1975 et 1987.

Après un changement de cap économique avec la réforme et l'ouverture opérées en 1986, le Laos est devenu membre de l'ASEAN (Association des Nations de l'Asie du Sud-Est) en 1997 et de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) en février 2013. Intégré à l'AEC (Communauté Economique de l'ASEAN) depuis sa création à la fin de 2015, le Laos vise à sortir du statut des PMA (Pays les moins avancés) au plus tard en 2024. Le Laos a aujourd’hui l'autosuffisance alimentaire et devient un petit exportateur de riz.

Comment le Laos va-t-il prendre en main sa destinée ?

La coexistence d'une économie de capitalisme d'Etat et d'un système politique particulièrement rigide est-elle viable à long terme ? Quelle place auront les Laotiens de la diaspora pour participer à la modernisation du pays ?  Ce sont quelques réflexions que soulève Kham Vorapheth, un laotien de la diaspora, dans son livre paru en 2018 : « Le Laos contemporain – Parcours et perspectives d'une nation ».

D’abondantes ressources minières

Le Laos dispose d'abondantes ressources minérales dans son sous-sol or, étain, cuivre, plomb, fer, charbon, pierres précieuses... Mythe ou réalité, l'exploitation du sous-sol au Laos est un phénomène ancien. On connaît l'exploitation autochtone des minerais, l'exploitation coloniale des mines avec des espoirs déçus et des succès isolés. Toujours est-il que l'on observe de nos jours la ruée sur les concessions minières. L’exploitation des ressources minières, assurée principalement par des investissements directs étrangers, serait devenue un secteur essentiel de l'économie du Laos.

Les forêts ont été longtemps la richesse du pays

Mais la déforestation est un problème environnemental majeur au Laos, le pays perdant sa couverture forestière par des coupes aussi bien légales qu'illégales. La perte de surface forestière totale a été de 6,8% entre 1990 et 2005.  Entre 1940 et 2000, la forêt est passée de 70% à 41% du territoire, et les forêts primaires ne représentent plus que 3% de la surface du pays.

En 2018, la population du Laos s'élève à 7,06 millions d'habitants selon les chiffres de la Banque Mondiale, répartis sur 236 000 km², soit une densité de population de 29,8 habitants par km². La croissance démographique est de 2,9% par an. 67% des habitants vivent dans les zones rurales. Ils vivent de l'agriculture, principalement de la culture du riz.

Selon les chiffres du PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement) en 2018, l'espérance de vie est de 67 ans. Le taux d'alphabétisation en 2015 est de 85%.

Cette population est composée de 68 ethnies selon les ethnologues (47 répertoriées par le Front lao d'édification nationale), réparties en quatre grandes familles linguistiques principales. Les Lao dont la langue maternelle est langue officielle du Laos, représentent selon les sources entre 55% à 68% de la population totale.

La majorité des Lao d'origine vivent aujourd'hui dans les provinces du Nord-Est de Thaïlande (autrefois territoire laotien). Représentant sept fois la population actuelle du Laos, ils perpétuent et développent leur culture traditionnelle.

Très faible impact de la pandémie du COVID 19 au LAOS

Chiffres clés et faits marquants : Date d'arrivée de la pandémie au Laos : 24 mars 2020

Au 24 septembre 2020 : Cas confirmés :  23 ; Cas suspects[1] : 318 ; Guéris :  22 ; Décès : 0

23 cas seulement de COVID19 ?

Les raisons avancées pour expliquer le faible nombre de cas de contamination au Laos sont d’abord d’ordres géographique et culturel.

Peu peuplé avec un territoire relativement vaste, la densité du Laos n’est que de 29,8 habitants au km². Cette faible densité diminue de fait la propagation du virus. Ensuite, les populations touchées sont jeunes, entre 18 et 55 ans avec une moyenne d’âge de 31 ans. Encore dans la force de l’âge et n’étant quasiment pas affectés par la comorbidité, ils ont mieux résisté à la maladie.

[1] Les cas suspects n'ont pas été confirmés comme étant dus à la souche SRAS-CoV-2.

Par ailleurs, il n’y a pas de trace de souche locale. Les sources de contamination sont presque exclusivement d’origines étrangères. Les contaminations proviennent essentiellement des contacts avec les voyageurs/travailleurs ayant séjourné en Thaïlande, en Europe ou Papouasie-Nouvelle-Guinée. Enfin, les autorités ont su prendre des mesures efficaces pour limiter la propagation du virus.

Les actions des autorités, le comportement de la société

Les plans d’actions, élaborés très en amont de l’apparition du virus par les autorités, ont été immédiatement mis en œuvre dès le 1er cas avéré : fermeture des frontières, mise en quarantaine des travailleurs expatriés dans des pays affectés par pandémie, contrôles stricts de l’application des règles de confinement (certes moins contraignantes qu’ailleurs), etc.

Après le déconfinement, certains lieux (de divertissement, marchés de nuit, lieux de culte) sont restés fermés. Les personnes présentant des symptômes du COVID-19 sont incitées à appeler les numéros de téléphone mis spécifiquement en place (le 166 en laotien uniquement, ou le 020 54 06 67 77 en laotien, anglais, chinois) qui les guident avant de se rendre éventuellement aux urgences hospitalières.

Mi-juin, les représentants de l'OMS et de la Croix Rouge Internationale ont félicité les autorités laotiennes pour leur anticipation et leur gestion de la crise du COVID-19.

De son côté, la population s’est montrée compréhensive et disciplinée vis-à-vis de l’ensemble des instructions gouvernementales, notamment en ce qui concerne le port de masques et les gestes barrières, les espacements sociaux, les rassemblements, les déplacements...

La solidarité de la diaspora de France

Etant donné le faible nombre de cas de contamination au Laos, le recours à la solidarité de la diaspora en France ne s’est pas imposé.

Toutefois, sans qu’il y ait d’opération spécifique, les associations de solidarité actives au Laos, et en particulier celles du secteur sanitaire, ont poursuivi leurs actions de base tout en les complétant par des aides ponctuelles concernant spécifiquement la COVID-19.

Au-delà de la période actuelle de pandémie, des informations sur la diaspora laotienne dans le monde et en France.

Avant 1975, la diaspora laotienne n'existe pas. A partir de 1975, à la fin de la guerre du Vietnam et au changement de régime politique au Laos, les Laotiens se sont expatriés en masse, en tant que réfugiés et demandeurs d'asile. Au début des années 1990, le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR) donnait un peu plus de 300 000 Laotiens accueillis dans les pays occidentaux, soit 10% de la population du Laos. Aujourd'hui, on peut estimer à un peu plus de 1 million le nombre de laotiens formant la diaspora laotienne dans le monde, dont 150 000 en France.

La création d’OLREC

Pendant presque vingt ans à partir de 1975, les Laotiens en France sont consultés par leurs homologues des autres pays sur leur intégration et leur lien avec le pays d'origine. C'est ainsi que fut créée en France, en 1990, l'Organisation Laotienne pour les Réfugiés et la Concorde nationale (OLREC) au nom de tous les réfugiés laotiens dans le monde. OLREC a participé aux efforts de l'UNHCR et de la communauté internationale pour résoudre le problème des réfugiés qui stagnaient dans les camps dans les pays du Sud-Est Asiatique. A l'issue de ces efforts, les réfugiés des camps ont pu avoir le choix de se réinstaller dignement dans les pays occidentaux ou de rentrer au Laos non seulement sans représailles mais avec de l'aide matérielle et sociale pour se reconstruire la vie normale. Depuis 1993, ces camps de réfugiés n'existent plus.

Des migrants intégrés dans leurs pays d’accueil

Maintenant les Laotiens de la diaspora du monde ont réussi leur intégration dans leurs pays d'adoption et n'ont plus besoin de se référer à ceux de France. Mais les liens familiaux et amicaux entre personnes restent très forts. Ils pensent toujours au Laos mais n'espèrent plus rentrer pour jouer un rôle important. Ils peuvent mieux agir pour le Laos depuis l'extérieur. Ainsi grâce à la diaspora laotienne aux Etats-Unis, les relations commerciales normales ont pu s'établir au milieu des années 2000 entre les Etats-Unis et le Laos.

En France, intégration et maintien des liens communautaires…

En France, dans le contexte d'éclatement des structures familiales et sociales de la période de 1975, les Lao s'intègrent dans la société, par le travail, l'école, la résidence, la consommation. Ils maintiennent ou rétablissent des liens spécifiques à l'intérieur de leur groupe ethnique et s'aménagent des structures communautaires favorisant un regroupement et une sociabilité proprement lao. C'est notamment le rôle du mouvement associatif, qui gère un vécu collectif, organise l'entraide et vise par la perpétuation de certaines pratiques, la sauvegarde du patrimoine culturel et artistique. La solidarité traditionnelle laotienne est vivante et manifeste au moment des décès, des fêtes de famille, des cérémonies religieuses dans les pagodes bouddhistes qu'ils ont par eux-mêmes reconstituées.

… et engagement dans le développement du pays d’origine, le Laos

Ils sont aussi organisés en associations pour l'intégration ici et pour le développement là-bas, au Laos. Certaines associations telles que l'Association de soutien au développement de la société paysanne (ASDSP), travaillent étroitement avec les paysans au Laos. Elles sont reconnues par les organismes de développement en France. Les lycées techniques participent à la fabrication d'outils agricoles adaptés. La production paysanne laotienne est soutenue pour être commercialisée en France et en Europe. Néanmoins, pour pouvoir agir sur le développement au Laos, les associations de la diaspora doivent adopter un profil bas tout en ayant la participation motivée des autorités et de la population locale.

Chronique rédigée par Organisation Laotienne des Ressources Edifiées pour la Coopération (OLREC) - Membre fondateur du FORIM

Comité de rédaction : Chadia Arab, Benoit Mayaux, Jacques Ould Aoudia, Patrick Rakotomalala

Mise en forme et communication : Randa Chekroun, Pierangela Fontana

Les propos contenus dans la présente publication n’engagent que leurs auteur.e.s 

 

MOTION.

Paris, le mercredi 23 septembre 2020.  La loi de programmation relative au Développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales (LOP-DSLIM) est en préparation depuis 2018. Elle fait suite à la loi Canfin du 8 juillet 2014, dans laquelle était inscrite une obligation de révision pour 2019. Force est de constater que cette révision n’a toujours pas été faite. Le projet de loi devait être présenté au conseil des Ministres du 23 septembre – après une série de report depuis 2019 – et avant d’être transmis au Parlement. Il est désormais annoncé au 4 novembre prochain.

 L’assemblée générale de Coordination SUD vient de se tenir, l’occasion de fêter ses 25 ans d’existence au service de la solidarité internationale. L’occasion aussi pour Coordination SUD et l’ensemble de ses organisations membres d’exprimer unanimement leur mécontentement face au nouveau report de l’examen du projet de loi de programmation relatif au Développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales. Une loi qui était pourtant annoncée depuis 2018 comme devant être une priorité politique pour l’exécutif actuel.

Malgré un soutien constant de Coordination SUD, de ses membres, ainsi que de nombreux parlementaires, tous partis confondus, à cette promesse de campagne du candidat Macron, les ONG constatent que la loi n’est toujours pas une priorité politique pour l’exécutif. Et pourtant, les ONG n’ont cessé, dans différentes enceintes, en particulier au sein du Conseil national du développement et de la solidarité internationale (CNDSI) mais également via le Conseil économique, social et environnemental (CESE), de partager leurs recommandations afin que la future loi devienne un levier ambitieux de la politique française de coopération, au service du développement durable et de la lutte contre la pauvreté et les inégalités.

Le président de la République a affirmé dans l’allocution sur le Plan de relance que toutes les politiques publiques devaient se bâtir sur le temps long. La politique de développement est par excellence une politique du temps long. Dans le contexte de crise sanitaire actuel, il serait incompréhensible que cette loi ne devienne, par absence de volonté politique, qu’une occasion historique manquée pour incarner, par l’outil législatif, un engagement fort de la France à contribuer à un monde plus juste, plus solidaire et plus écologique. Aucune relance digne et durable ne pourra s’engager sans prise en compte des pays les plus pauvres et les plus vulnérables.

Les associations françaises de solidarité internationale, réunies au sein de Coordination SUD à l’occasion de son assemblée générale tenue ce 8 octobre 2020, en appellent donc solennellement la présidence de la République et le gouvernement à la remobilisation forte pour la solidarité internationale et pour sa consécration effective avant la fin de l’année, dans une loi d’orientation et de programmation ambitieuse.


Cliquez ici pour lire la motion

Association LAVA - lauréat PRA/OSIM

LAVA est une association oeuvrant pour la réalisation de projets de développement de la commune rurale de Vohilava Manaptrana à Madagascar. L'ile connait la 5ème place des pays avec le plus grand nombre d'enfants descolarisés avec 76.2% de sa population vivant sous le seuil de la pauvreté et le peu d'initiative dans cette zone rurale est généralement l'oeuvre d'OSIM et d'organisations non gouvernementale. Lauréat PRA/OSIM 2019, l'association s'est donnée comme mission d'améliorer les conditions de scolarisation du village avec 3 nouvelles classes et une meilleure construction contre les intempéries. Le projet s'est construit autour d'un besoin significatif de la part des parents, enfants et enseignants face au manque de moyens et la capacité d'accueil de l'école risquant de mettre en péril la scolarisation de plus de 382 élèves et qui peut entrainer leur déscolarisation.  Malgré la crise sanitaire liée à la covid-19, l'association LAVA a pu continuer ses travaux et a inauguré l'école le 18 aout 2020 avec différents représentants de la région dont le gouverneur de la province Farafangana ainsi que le maire de Vohilava

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Avec le soutien principal de l'Agence française de Développement

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