Au Cameroun, la population des personnes vivant avec un handicap est estimée à près de 10% des 18 millions d’habitants1. Qu’il soit sensoriel, moteur, mental ou social, le handicap pose presque toujours un problème d’insertion. Outre les défis généraux auxquels tous les entrepreneurs font face lors du démarrage de leur entreprise, les entrepreneurs handicapés peuvent se retrouver confrontés à des obstacles spécifiques lors du lancement et de la gestion d’activités d’entrepreneuriat. Certains de ces obstacles sont souvent liés à des contraintes sociales structurelles qui limitent considérablement les opportunités de vie de certains groupes de personnes en situation d’handicap. Celui-ci reste encore un sujet tabou dans différents pays du Sud, évoquant une surcharge sociale et provoque une certaine distanciation avec un comportement de rejet souvent lié à des croyances, de la peur et de jugement que porte le regard de la société. 2
Bien que le gouvernement camerounais accorde une attention particulière à la situation des populations souvent en précarité (jeunes, femmes, personnes handicapées), des programmes en première ligne pour faire face à la problématique comme le Pacte National pour l’Emploi des Jeunes (PANEJ) ou encore le Projet d’Appui aux Acteurs du Secteur Informel (PIAASI), 3sont encore à consolider avec les projets de développement local portés par la diaspora.
L’association FIATOPE, créée en 2015, ayant pour objet le développement des capacités économiques et sociales de l’Afrique, la mobilisation de la diaspora africaine et la promotion de l’entrepreneuriat et de l’innovation est partie d’un constat : les initiatives généralement retenues en faveur des personnes handicapées couvrent les champs de la prise en charge psychologique, laissant de côté des propositions de développement de compétences pour l’insertion professionnelle.
Pour y remédier, l’association s’est associée avec O’Batama, un espace d’accompagnement, d’incubation et de coworking à Yaoundé pour lancer le projet « Startup’IYEM » : formation à l’entrepreneuriat, accompagnement au financement de projets et renforcement de capacités de jeunes en situation de handicap et lauréat PRA/OSIM 2020.
L’ambition de ce projet de 21 500 euros et d’un co-financement PRA/OSIM de 15 000 euros est de former 20 personnes en situation d’handicap moteur, malvoyants et sourds-muets désireux de monter leur entreprise et en financer une dizaine.
Le projet offre à ses « #Handipreneurs » des modules de formation complets qui reprennent les fondamentaux de la création d’entreprise de l’aspect juridique, compétences interpersonnelles à la communication/marketing digital ou encore la finance.
En savoir plus sur l’association FIATOPE et le projet « Startup’IYEM » : https://www.facebook.com/StartupIyem/
Vous aussi vous êtes une OSIM – association de solidarité internationale issue de l’immigration – et avez un projet de solidarité international pour contribuer au développement de votre pays d’origine ? Candidatez à l’appel à projets PRA/OSIM pour un co-financement jusqu’à 15 000 €.
Pour plus d’informations : https://forim.net/activites/pra-osim/
Le FORIM, fort d’un réseau de diasporas solidaires engagées en France et dans leurs pays d’origine, organise des visites de projets de développement local financés dans le cadre de son programme d’appui aux organisations de solidarité internationale issues de l’Immigration [PRA/OSIM]. Sa délégation s’envole pour une visite terrain en République du Congo (Brazzaville) du 06 Février au 19 Février 2022. Un pays de 4,5 millions d’habitants répartis 342 000 km2.
En grande partie recouverte de forêt tropicale, la République du Congo dispose d’une des plus vastes zones de tourbières tropicales. Le secteur pétrolier représente plus de la moitié du PIB et plus de 80 % des exportations du pays, en faisant l’un des 10 plus gros producteurs d’Afrique. [1] Si le pays est souvent considéré comme plus stable que ses voisins, celui-ci a dû faire face à des tensions politiques endémiques, des catastrophes naturelles et des inégalités structurelles dont les conséquences ont affecté les populations dans différentes régions du pays (guerre civile de 1997 à 2000, insécurité dans le département du Pool en avril 2016, crise économique depuis 2017, inondations en 2019 dans les départements de la Likouala, de la Cuvette, de la Sangha et des Plateaux…). C’est pourquoi différentes initiatives sont portées par la diaspora congolaise de France, en réponse et en soutien du développement du pays.
[1] https://www.banquemondiale.org/fr/country/congo/overview#2
Depuis la création du dispositif en 2003, le FORIM a cofinancé, jusqu’en 2020, 21 projets de co-développement, équivalant à 283 500 € d’aides financières distribuées à 18 associations.
Ces projets sont déployés dans différents secteurs prioritaires du pays identifiés dans la stratégie de mobilisation des compétences de la diaspora congolaise appuyée par l’OIM (organisation internationale des migrations). Cette stratégie le gouvernement de la République du Congo à mobiliser sa diaspora pour contribuer au développement du pays dans le cadre du programme « MIDA – Migration for Development in Africa ».[1]
Cette initiative traduit une résolution forte de la diaspora de se mobiliser pour faire face aux défis de carence dans des secteurs prioritaires tels que la santé, l’agriculture ou encore l’enseignement supérieur. [1]Dans ce sens, le dispositif PRA/OSIM est un atout majeur pour la diaspora congolaise dans le soutien aux dynamiques de développement. En étroite collaboration avec les associations sur le terrain, la diaspora est en mesure d’apporter des réponses concrètes aux préoccupations des populations, de contribuer au développement socio-économique, de promouvoir l’égalité des genres, et aussi, de protéger l’environnement et la biodiversité du pays.
Le FORIM, en tant que fédérateur d’associations de la diaspora et via ses membres, la CAPCOS (coordination d’appui aux projets de solidarité internationale pour le Congo) et le COSIM Bretagne, a répondu à l’appel à mobilisation de la diaspora congolaise en France lors du déplacement en août dernier à Paris, du Premier Ministre congolais M. Anatole Collinet Makosso et sa délégation ministérielle. Le Président du FORIM, Mackendie Toupuissant durant cette audience a tenu à souligner les enjeux d’une collaboration entre le FORIM et le gouvernement congolais. L’organisation d’une visite terrain en République du Congo présente une opportunité pour initier et alimenter une dynamique de dialogue et de collaboration entre la diaspora congolaise et les représentants de l’état congolais. Cette mission terrain relève d’une réelle volonté de :
- Faire connaissance avec les porteurs de projets sur le terrain et les bénéficiaires
- Recueillir les appréciations, enseignements tirés, ressentis ou vécus d’expérience des projets et les attentes des parties prenantes
- Co-construire des solutions ou réponses aux attentes et besoins exprimés par les populations et partenaires rencontrés
- Informer les autorités et amorcer une collaboration bénéfique à toutes les parties (CAPCOS, FORIM, autorités locales et populations cibles)
[1] https://www.adiac-congo.com/content/cooperation-loim-renforce-les-capacites-du-gouvernement-congolais-dans-les-strategies-de
[1] https://diasporafordevelopment.eu/wp-content/uploads/2021/10/CF_Congo_FR-v.3.pdf
Afin de clôturer la Journée Internationale des Migrants le Samedi 18 Décembre, le FORIM organise un temps de célébration des nouveaux lauréats PRA/OSIM suite au dernier appel à projets 2021.
A travers cette célebration dédiée aux lauréats PRA/OSIM, le FORIM a pour ambition d’encourager la participation des migrants.e.s à l’élaboration des projets de co-développement et les féliciter de leur engagement et leur résilience pour contribuer au développement de leurs pays d'origine.
Pour cette 3ème soirée lauréats depuis sa création en 2019, au programme :
Suite au lancement de l’appel à projet 2021 via son portail d'appui en ligne pour la 1ère fois, le Comité d’Examen Paritaire (CEP) s’est réuni Mardi 7 Décembre 2021 pour finaliser le travail d’instruction des projets admissibles aux financements du programme PRA/OSIM.
Pour l’appel à projet 2021, 177 projets ont été présentés par des OSIM souhaitant un soutien pour réaliser un projet de développement local dans les secteurs suivants : Santé / Education / Eau / Développement Economique / Développement Rural et Agricole / Développement Social.
Après instruction, 76 projets ont été retenus par le jury et recevront un co-financement jusqu’à 15 000 euros, une enveloppe pas supérieure à 70% du montant total du projet.
Comme établi par le programme, les OSIM ont pu bénéficier du soutien des Opérateurs d’Appui labellisés [OPAP] du PRA/OSIM pour pouvoir déposer un projet. Cet accompagnement des OSIM par les OPAP est obligatoire et totalement gratuit dans le cadre du PRA/OSIM.
Encore toutes nos félicitations aux OSIM, les Opérateurs d'Appui et les membres du CEP pour leur engagement envers l'enrichissement du co-développement ici & là-bas.
LISTE DES PROJETS LAUREATS DU PRAOSIM 2021 B
Le vendredi 23 octobre, le FORIM a signé la convention de partenariat avec Expertise France pour le lancement du programme « Améliorer le dialogue entre OSC et pouvoirs publics pour des politiques migratoires justes et pertinentes en Afrique » dans le cadre de l’initiative Coopération Régionale des Politiques Migratoires, mis en œuvre par Expertise France et financé par l’Agence Française de Développement (AFD).
Ce Programme vise à renforcer les organisations de la société civile, locales et issues de la diaspora, dans le suivi des politiques migratoires de 7 pays d’Afrique (Tunisie, Maroc, Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali, Guinée, Cameroun) et à créer des espaces de dialogues avec les autorités sur ces questions. Dans chaque pays, des cartographies, programmes de renforcements, ateliers, ainsi que le soutien à des initiatives pilotes offriront des opportunités aux associations de construire leurs priorités d’action et de plaidoyer.
Le FORIM met en œuvre ce programme en consortium avec le GRDR – Migration, Citoyenneté Développement et le Collectif Loujna Tounkaranké, un réseau d’associations d’Afrique du Nord et de l’Ouest. Ensemble, ces trois organisations défendent l’accès aux droits pour toutes les personnes migrantes, et la contribution des diasporas au développement des pays d’origine et d’accueil.
Contact et infos : Benoit Mayaux, chargé de plaidoyer, bmayaux@forim.net
visualisez le document de synthèse
Pour la 1ère fois depuis sa création, le PRA/OSIM - dispositif du FORIM - a lancé son tout premier appel à mésoprojets en s’appuyant sur plus de 18 ans d’expertise, en partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD) avec à la clé 100 000 € pour les mésoprojets de solidarité international à budget entre 120 000 € et 300 000 €.
Cette 1ère édition a fait l'objet de 2 étapes clès : l'appel à manifestation d'intention (AMI) et dépôt du dossier complet une fois l'AMI validé par les membres du Comité d'Examen Paritaire passant de 29 AMI complets à 17 déclarés éligibles. 13 dossiers complets ont été transmis aux membres du Comité d'Examen Paritaire dont 6 lauréats.
Au total, une enveloppe de 570 408 € a été distribuée pour co-financer les 6 projets lauréats. A cet effet, le FORIM tient à remercier l'ensemble des associations de la diaspora ayant pris le temps de construire et déposer leurs projets, les membres du comité d'examen paritaire. L'essence du PRA/OSIM est de donner une réelle opportunité aux diasporas de soutenir de manière durable et concrète le développement des pays d’origine, faisant écho au-delà de la structuration, du renforcement de capacités et du financement de projets de développement local portés par les OSIM, à un fort maillage territorial de plus en plus important en France et ne pourrait le faire sans l'engagement des organisations issues des migrations au développement de leurs pays d'origine.
Liste des mésoprojets lauréats du PRAOSIM 2021
Malgré plusieurs rapports d’institutions internationales montrant des chiffres alarmants de déscolarisation, excisions, mariage ou grossesses précoces, des millions de jeunes filles sont toujours victimes de ces violations.
Une mobilisation et sensibilisation le 8 Mars pour les droits des femmes commence d'abord par rappeler l’importance des droits des filles, notamment dans des domaines importants au développement économique d’un pays tel que l’éducation. Cette journée met l'accent sur la nécessité de relever les défis auxquels sont confrontées les filles chaque jour, notamment dans les pays en voie de développement.
En ce 11 octobre, Le FORIM se joint aux autres organisations de l’ONU, à la société civile et aux filles du monde entier pour célébrer la Journée internationale de défense des droits des filles, qui cette année a pour thème « Génération numérique, notre génération ». Compte tenu des échanges lors du dernier Forum Génération Égalité, les technologies et l’innovation ont été définies comme une priorité dans les débats mondiaux sur l’égalité des sexes. Des responsables de la société civile, des gouvernements, du secteur privé et des mouvements de jeunes se sont engagé·e·s à établir des sociétés numériques plus inclusives en offrant l’égalité des chances pour les filles, en investissant dans des technologies féministes et en mettant les filles et les jeunes femmes au cœur des solutions d’innovation et d’apprentissage pour le monde numérique.
La Commission Genre du FORIM veille à la transversalité du genre dans l’association, dans ses projets et les projets qu’elle soutient. Cette évolution passe par un travail de sensibilisation et des réflexions internes et externes.
Cette année, celle-ci s’est mobilisée au mois de mars en proposant une table ronde réunissant des femmes leader d’associations sur cette thématique de la fracture numérique. Ce moment a permis de donner la place aux femmes de la diaspora dans leurs actions de leadership, de mobilisation et de solidarité pour répondre à une situation de crise.
La crise du Covid19 a agi comme un catalyseur d’inégalités. La fracture numérique et ses conséquences sur les femmes et les filles se sont intensifiées. Causant des difficultés d’accès aux services fondamentaux tels que les soins, le travail, la vie sociale et politique et en amenant de nouveaux danger, d’harcèlement, de décrochage scolaire, etc. Analyser ces conséquences sur les filles et les jeunes femmes pour proposer des solutions, sensibiliser les populations et accompagner de nouveaux projets est essentiel.
A Gossas au Sénégal, le projet « VerTIC’Elle : Création d’un espace numérique de travail à Gossas pour l’égalité des genres et un changement durable » – lauréat PRA/OSIM 2020 – souhaite encourager la scolarisation et l’autonomie des filles issues de milieux vulnérables grâce aux technologies numériques et notamment promouvoir la filière informatique chez les filles marquée par sa masculinisation.
Le projet a vu le jour suite au constant que des millions de jeunes filles connaissent à travers le monde : l’augmentation du taux d’abandon scolaire chez les filles et l’inégalité d’accès au numérique entre les filles et les garçons dans les pays d’origine. Le partenaire local l’Inspection d’Education et de Formation a souhaité principalement renforcer les capacités des jeunes filles à l’utilisation des outils informatiques pour leur apprentissage.
Ce projet de 20 166 euros avec un co-financement de 13 000 euros du PRA/OSIM pourra faire bénéficier 100 jeunes filles de classe de CM2 de l’apprentissage de différents outils informatiques. En savoir plus sur l’association
L’Association des Jeunes Guinéens de France (AJGF) a célébré, samedi 25 septembre, le lancement de leur projet "Une Ecole, Une bibliothèque - #1E1B".
"Ce projet consiste à équiper 4 écoles guinéennes d’un espace de lecture, avec des livres de littérature africaine et plus particulièrement guinéenne achetés auprès des Editions Ganndal, mais aussi des livres (mannuels scolaires, romans, bandes-dessinées…) collectés en France, au Canada et en Suisse."
Une cérémonie a été organisée au Complexe Scolaire Lamine Gueye à Conakry.
Le projet a été lancé en 2018 afin de répondre au besoin de développer des espaces dédiés aux activités littéraires en Guinée. Le lancement du projet fait suite à l’attribution en 2017, par l’UNESCO, du label de Capitale mondiale du livre, à Conakry, capitale de la République de Guinée, qui aura pour but d'encourager ces initiatives.
Dans ce sens, l’AJGF en partenariat avec l’Association Guinéo-canadienne, World Youth for Development (WYD) et le Club Littéraire du Centre Culturel Franco-Guinéen (CLCCFG), ont lancé ce projet qui permet de multiplier les points d’accès à la littérature mais aussi d’élargir, au-delà des frontières, l’offre littéraire.
Les 4 écoles concernées sont 3 écoles situées à Conakry : le complexe scolaire privé Lamine Gueye, le groupe scolaire privé La Plume et le groupe scolaire privé Flambeau. La 4e école est située à Guéckédou, en Guinée Forestière, le groupe scolaire public de Nongoa.
Le projet ne s’arrête pas là, une 5e école va être équipée grâce aux fonds récoltés et à l’énergie des collaborations et des équipes.
Engagé pour la jeunesse ici et là-bas
L’AJGF créée le 1er octobre 1997, afin "d’établir une passerelle entre les jeunes guinéens résidant en France et ceux résidant en Guinée, d’inciter les jeunes guinéens à s’intéresser aux problèmes ainsi qu’à l’avenir de la Guinée, de participer au développement socio-économique et culturel de la Guinée". Pour cela, l’organisation mène de nombreuses activités sociales, culturelles et professionnelles en France qui rassemblent toute la communauté guinéenne ainsi que des projets en éducation, santé, eau et en protection de l'environnement en Guinée.
S’investissant aussi en tant que membre du FORIM, dans la Commission jeunesse de la plateforme, elle contribue à porter de manière transversale l’inclusion de la jeunesse et le renforcement de son rôle dans le réseau des diasporas solidaires.