Comme chaque année, le FORIM organise la Journée internationale des migrant.e.s (JIM) entre octobre et novembre.
Cet événement vise à ouvrir le débat sur les droits des migrant.e.s, lutter contre les préjugés et sensibiliser sur les contributions positives des migrations.
Le FORIM s'appuie sur ses membres pour organiser cet événement à travers cinq forums régionaux. Chaque JIM régionale, basée sur des expériences locales, contribuera aux débats de la JIM nationale du 14 décembre 2024. Ces forums renforcent les acteurs migrants en leur offrant visibilité et partenariats.
Un appel à manifestation d’intention (AMI) est lancé pour sélectionner les co-organisateurs des JIM Régionales 2024.
Vous trouverez le kit AMI 2024 à télécharger ci-dessous composés comme ci-suit :
Pour répondre à cet appel à manifestation d’intérêt, vous êtes priés d’envoyer :
Les dossiers doivent être remis au plus tard le 15 septembre.
Après la dissolution récente de l’Assemblée nationale et à la suite des résultats des élections européennes, les français.e.s sont de nouveau appelé.e.s aux urnes les 30 juin et 7 juillet 2024 pour des législatives anticipées. Avec l’extrême droite aux portes du pouvoir, ces élections nous placent à un moment décisif de notre démocratie. Prenant en considération l’importance du thème de la migration dans les débats, le FORIM, réseau des diasporas solidaires, appelle ses membres, leurs adhérent.e.s et sympathisant.e.s ainsi que toute la communauté diasporique à aller voter. Ensemble, exerçons notre devoir citoyen pour revendiquer et construire une société en accord avec nos valeurs d’égalité, de justice et de solidarité.
Les migrations ont toujours été une source inestimable de richesse pour notre société. Elles enrichissent notre culture, stimulent notre économie et apportent une diversité essentielle à la vitalité de notre nation. Les personnes migrantes, par leur travail et leur créativité, contribuent de manière significative à notre société.
En 2022 déjà, lors des élections présidentielles, le FORIM avait fait le constat du besoin de reconnaitre l’apport essentiel et incontestable des diasporas et dénonçait les politiques discriminantes à l’encontre des migrant.e.s. Aujourd’hui encore, reconnaître et valoriser cette contribution est non seulement juste, mais aussi nécessaire pour l'avenir et la cohésion de notre pays.
Les discours xénophobes et les fausses informations sur les migrations perdurent, gangrènent nos valeurs du vivre ensemble et continuent inlassablement de semer la division, la méfiance et parfois la haine.
Dans le contexte politique actuel, il est crucial de rappeler que les droits des femmes et des minorités doivent être défendus sans relâche. Simone de Beauvoir nous avait prévenus : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis ». Ce constat résonne plus que jamais aujourd’hui quand certains acquis sociaux, arrachés après de longues luttes, sont menacés. Voter n’est plus seulement un droit mais également un devoir essentiel !
Ainsi, il est impératif que nous nous levions ensemble pour défendre nos valeurs communes. Nous devons exiger des politiques publiques qui respectent et promeuvent les droits fondamentaux de toutes et tous. Le FORIM, réseau des diasporas solidaires, appelle donc les décideurs et décideuses politiques à :
En cette période d’incertitude politique, notre voix est plus importante que jamais. Aller voter, c’est affirmer notre engagement pour une société juste et solidaire. Aller voter, c’est envoyer un message clair aux décideurs et décideuses politiques : nous voulons des politiques qui respectent et défendent les droits de chaque individu, quels que soient son origine, son genre ou sa religion. Aller voter, c’est refuser de céder à la peur et agir pour empêcher l’extrême droite et son projet xénophobe, raciste et sexiste, d’accéder au pouvoir.
Allons voter, pour nous, pour nos proches, pour toutes et tous.
Diasporas, les 30 juin et 7 juillet, faisons entendre notre voix !
Retrouvez le Policy brief du FORIM « les diasporas donnent de la voix », publié en 2022 pour les élections présidentielles, soulignant l’engagement continu du FORIM pour influencer les politiques publiques et valoriser l’apport des migrations ici et là-bas : Policy Brief 2022
Paris, le 14 novembre 2023
Le projet de loi « Pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » sera adopté en première lecture par un vote solennel du Sénat ce mardi 14 novembre avant sa transmission à l’Assemblée nationale dans les prochains jours. Alors que la majorité sénatoriale a considérablement accentué la gravité d’un texte déjà très préoccupant, plus de 30 associations, collectifs et syndicats appellent à un sursaut général des forces citoyennes et politiques pour la défense de l’État de droit et de la dignité humaine.
Engagées depuis plus d’un an dans le suivi de cet énième projet de loi « asile et immigration », nos organisations redoutaient fortement l’examen de ce texte par le Sénat. Alors que nous avions compris depuis longtemps que ce texte n’avait plus de prise avec la réalité du fait migratoire et des conditions de vie des personnes exilées dans notre pays, un nouveau pallier de la déraison a été franchi lors de l’examen par le Sénat.
La majorité à la chambre haute a déposé et adopté un grand nombre d’amendements, tous plus répressifs les uns que les autres, tout en multipliant les outrances et propos stigmatisants à l’égard des personnes migrantes. Aucune mesure pouvant « rendre la vie impossible » aux personnes exilées n’a été épargnée, conformément aux ambitions de longue date du ministre de l’Intérieur.
La suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), l’une des maigres aides sociales à laquelle les personnes « sans-papiers » ont droit, en est bien sûr un des exemples les plus aberrants et consternants. Mais l’exclusion des personnes sans titre de séjour du droit à l’hébergement d’urgence et du droit à la réduction tarifaire des transports est tout aussi brutale. Bien d’autres barrières rendant plus difficiles l’accès à un séjour digne dans notre pays ont été méticuleusement édifiées : attaques contre le droit à la vie familiale via le regroupement, la réunification ou les titres de séjour pour ce motif ; contrôle accru de l’immigration étudiante ; nouveaux motifs pour refuser ou retirer un titre de séjour ; instauration de quotas migratoires ; rétablissement du délit de « séjour irrégulier ». Même chose pour le passage à cinq ans de résidence stable et régulière pour l’obtention de prestations sociales, qui ne fera que freiner l’insertion, en particulier des familles et des femmes.
La droite sénatoriale, avec le soutien des centristes, a augmenté de manière draconienne les exigences pour accéder au séjour et à la nationalité : niveau de maîtrise de la langue française accru, « assimilation à la communauté française », respect des principes de la République, limitation des renouvellements de carte de séjour temporaire, etc. Même les arguments les plus utilitaristes, tels que les besoins de main d’œuvre dans les métiers dits en tension, n’auront pas suffi à faire flancher leurs positions.
Leur acharnement, ainsi que celui du gouvernement, a été sans pareil concernant l’enfermement et l’expulsion des personnes exilées, pourtant déjà largement facilités par le projet de loi initial. L’intervention du juge des libertés et de la détention a ainsi été reculée de deux à quatre jours en rétention, permettant dès lors l’expulsion de personnes sans une décision judiciaire sur la légalité de l’interpellation et le respect des droits. Le texte a sanctuarisé « la double peine », poursuivi le travail de mise à mal des catégories protégées contre les mesures d’expulsion et est même allé jusqu’à mettre fin aux protections contre les obligations de quitter le territoire français. Les demandeurs d’asile pourront eux aussi se retrouver en rétention avant l’enregistrement de leur demande selon ce texte. Malgré une minorité parlementaire soucieuse du respect de la dignité des personnes exilées dans notre pays, l’examen du Sénat a fait sauter des digues que nous pensions jusque-là infranchissables. Loin d’empêcher ce défouloir répressif, le gouvernement l’a tantôt encouragé en déposant lui-même certains amendements déshumanisants, tantôt laissé faire par des mal-nommés avis de « sagesse » qui ont permis un déferlement de restrictions des droits existants.
Nos associations, collectifs et syndicats ne peuvent se résoudre à ce qu’une partie de la représentation nationale se prête à un acharnement aussi déraisonné que dangereux pour les personnes exilées. Face aux fantasmes auxquels une majorité de sénateurs et sénatrices a donné libre cours, nous appelons les citoyens et citoyennes à se mobiliser et les député·es à un sursaut de lucidité pour que le seul cap à tenir soit celui de l’humanité, de la dignité et de l’égalité des droits.
Organisations signataires
Anafé, ANVITA, ARDHIS, CCFD-Terre Solidaire, Centre Primo Levi, Cimade, CRID, Collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry-sur-Seine (CTSPV 94), Dom’asile, Droit à l’école, Emmaüs France, FASTI, Fédération de l’Entraide Protestante (FEP), FORIM, Groupe Accueil et Solidarité (GAS), Gisti, Humanity Diaspo, J’accueille Singa, JRS-France, Ligue de l’Enseignement, LDH, Médecins du Monde (MDM), Observatoire international des prisons – section française (OIP-SF), Pantin Solidaire, Paris d’Exil, RESF93, Secours Catholique Caristas France, Sidaction, SINGA, Solidarité Asie France, Thot, Tous migrants, Union des Étudiants Exilés, Union syndicale Solidaires, UniR, Utopia56


A l’occasion du début de l’examen au Sénat du projet de loi « pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration », le FORIM a participé le 6 novembre 2023 à plusieurs évènements de sensibilisation de plaidoyer aux cotés des organisations réunies autour de Vox Public pour contester ce texte juridique.
Dans la matinée, une conférence de presse a réuni une cinquantaine de représentant.e.s issues de la société civile engagé.e.s en faveur des droits des migrant.e.s pour débattre autour de l’actualité juridique. La conférence de presse a permis de mettre en avant la parole des personnes migrantes directement concernées par ce projet de loi (collectifs de sans-papiers, associations de réfugié.e.s et d’exilé.e.s) dont la voix reste peu audible dans le débat public. Un communiqué de presse a été coconstruit par les organisations signataires, parmi lesquelles le FORIM, pour contester ce projet de loi qui met en péril les droits des personnes migrantes.
Afin que la contestation soit visible par les sénateur.ice.s décisionnaires sur l’adoption de ce projet de loi, un rassemblement a été organisé devant le Sénat à la suite de la conférence de presse, en présence d’élu.e.s également opposé.e.s à cette évolution juridique.

Par ces actions de sensibilisation et de plaidoyer, le FORIM souhaite faire entendre la voix des diasporas qui s’opposent à l’adoption de ce projet de loi. Celui-ci marque une nette régression pour les droits des personnes migrantes, notamment en matière d’accès aux soins de base et aux droits fondamentaux. Une note de positionnement précise les principaux axes du refus du FORIM de ce texte de loi, notamment en raison de l’instabilité des conditions de travail et des inégalités d’accès aux droits qu’il génère, ainsi que la déshumanisation de la politique de coopération internationale qu’il consacre.
Ainsi, le FORIM s’allie aux membres de la société civile pour défendre un autre regard sur la migration, actuellement minoritaire dans le débat public, en vue de construire une société plus égalitaire et respectueuse de toutes ses composantes, sans discrimination liée à l’origine ou la nationalité.

Le 5 septembre 2023, le FORIM a participé à l’audition de la Commission des affaires européennes et internationales du Conseil économique social et environnemental (CESE) autour des questions de politiques migratoires en Europe.
Les rapporteurs.euses de la saisine « Migrations et Union européenne : vers une nouvelle vision des politiques migratoires » Françoise Sivignon (Groupe des associations) et Kenza Occansey (Organisations étudiantes et Mouvements de jeunesse) ont invité le FORIM à partager le regard des diasporas sur les évolutions des politiques migratoires européennes.
Le FORIM a en particulier souligné l’impact négatif de l’adoption du « pacte européen sur l’asile et la migration » sur les droits des personnes migrantes et les relations Nord/Sud. Ce texte européen semble s'inscrire dans le sillage d'orientations politiques au service d'une instrumentalisation de la gestion migratoire à des fins sécuritaire, à l'instar du projet de loi porté par le gouvernement français « pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration ».

Face à cette évolution au détriment des droits et de la représentation des personnes migrantes en France et en Europe, le FORIM a formulé quelques recommandations :
Le FORIM est ravi de contribuer aux discussions et espère que ces préconisations seront prises en compte dans les prochains cycles de discussion de la Commission des affaires européennes et internationales du CESE, ainsi que dans sa formulation d’un avis autour de la position de la France dans l’adoption du pacte européen sur l’asile et la migration.
En lien avec les orientations de son nouveau projet associatif à l’horizon 2030, le FORIM envisage d’animer un portefeuille de programmes d’actions équilibré entre ici et là-bas permettant de soutenir toutes les formes d’initiative concourant à sa mission, dans les domaines du développement local, de l’entrepreneuriat solidaire, de lutte contre les discriminations et les inégalités.
Dans ce sens, avec l’objectif stratégique d’assurer la bonne articulation des actions du FORIM et des actions de ses membres, une étude portant sur la Connaissance des actions des membres et des OSIM dans le domaine de l’appui à l’intégration et au bien-vivre ensemble sera lancée pendant le mois de mai.
Avec cette étude, le FORIM souhaite mieux connaître les engagements et les actions que ses membres portent notamment dans le territoire français dans différents domaines d’action sociale tels que la lutte contre les discriminations et violences faites aux femmes, l’intégration des populations vulnérables et primo-arrivants ou encore la promotion culturelle, entre autres. Le FORIM souhaite également identifier et comprendre les éventuels besoins d’accompagnement et de renforcement des capacités des membres mais aussi identifier les acteurs et dispositifs de ces secteurs.
L’ambition finale de l’étude serait qu’elle soit la base d’un travail de création d’un fonds de soutien des actions réalisées en France par les membres coconstruit avec le réseau de partenaires identifié.
Le FORIM invite ses membres et leurs OSIM à partager leurs expériences sur ces activités.
Pour plus d'informations et partager vos contributions : forim@forim.net.
En partenariat avec EUDiF (European Union Global Diaspora Facility), le FORIM propose un parcours de formation dédié au renforcement des capacités d’intervention des Opérateurs d’Appui (OPAP) et des membres de son l’équipe technique.
Depuis novembre 2021, le FORIM travaille en étroite collaboration avec le Laboratoire de développement des capacités d'EUDiF, développé par le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD – International Centre for Migration Policy Development) et financé par l’Union européenne.
Ce partenariat vise à développer les compétences des chargé.e.s d'appui au sein des OPAP et des membres de l’équipe technique du FORIM, de façon à ce qu’ils et elles puissent soutenir, par des formations en cascade, les OSIM dans le montage et la mise en œuvre de projets de développement dans leur pays d’origine.
Dans le cadre de cette action, le FORIM et EUDiF développent des outils et organisent des sessions de formation dispensées par des expert.e.s choisi.e.s ensemble, puis recruté.e.s par EUDiF.
Ce parcours de formation contient sept formations pédagogiques, sectorielles et transversales. Pour chaque formation, trois modules sont réalisés en ligne ou en présentiel.
En 2022, nous avons eu le plaisir d’organiser trois formations en parallèle de l’appel à projets du dispositif PRA/OSIM, et ce afin d’inscrire ces formations dans le cycle d’accompagnement des OPAP. Ces formations portaient sur la gestion et l’accompagnement de projets, la maitrise de la gestion des fonds publics, et la communication et la valorisation du réseau associatif.
À l’issue de ces formations, des supports et outils ont été fournis aux chargé.e.s d’appui ainsi qu’une attestation de présence pour la participation à tous les modules.

Les chargé.e.s d’appui des OPAP ont témoigné de l’importance des formations pour les accompagner dans leurs pratiques. « Ces activités m'ont permis de mieux comprendre comment gérer la relation OPAP-OSIM, mais aussi comment accompagner une structure dans le cadre d'un projet », explique l’un d’eux. Un autre renchérit : « [Cela nous a aidé] à mieux préparer nos OSIM pour faire face aux nouveaux enjeux des réalités des appels à projets. [Mais aussi] à nous préparer nous-mêmes en tant que OPAP et fédération de diaspora avec les meilleurs outils d’accompagnement sur les sujets de gestion de projets ».
Les informations reçus en formation sont concrètes et favorise l’échange et le partage de connaissance. « [Je suis] mieux conscient des critères à prendre en considération dans la construction d'un budget, [et peux] partager les informations et conseils reçus avec mes collègues », évoque un.e chargé.e d’appui.
Forts de ce succès, en 2023, le FORIM et EUDiF comptent réaliser quatre nouvelles formations. Celles-ci porteront sur l’intégration du genre dans les projets pour assurer un développement durable, l'énergie solaire, la transition écologique et la capitalisation d’expériences.
Retrouvez plus d'informations sur le partenariat sur le site d'EUDiF.
