Le FORIM est signataire, aux côtés de Coordination SUD avec 150 coordinations, fédérations et associations nationales, d'une tribune lancée par Le Mouvement associatif.

Tribune. La crise sanitaire que nous traversons a révélé la grande vulnérabilité de notre société. Si de nombreux enseignements restent encore à en tirer, trois d’entre eux sont apparus comme des besoins essentiels : tout d’abord celui d’un service public qui fonctionne de manière efficace et soit suffisamment doté financièrement. Ensuite le besoin d’engagement citoyen et civique, celui de la solidarité active. Dès le début de l’épidémie, les citoyens et citoyennes se sont organisés et mobilisés en nombre pour apporter l’aide nécessaire aux plus fragiles, faire vivre des solidarités de voisinage et pour soutenir les associations souvent privées de leurs ressources bénévoles senior contraints de lever le pied. Des milliers de nouvelles associations et d’actions collectives ont fleuri partout dans le pays et ont contribué concrètement à rendre la période moins dure.
Enfin, la nécessité de la vie associative, comme bien commun. Le tissu associatif qui maille le territoire national prouve à nouveau son rôle essentiel pour la résilience de notre société. Comme toute l’économie du pays, les associations ont été en grande souffrance mais elles ont tenu et tiennent toujours leur rôle dans l’effort national de lutte contre le virus. Comme souvent en temps de crise et au plus fort des secousses, la vie associative maintient réelle et vivante notre capacité à vivre et agir ensemble.
Les associations de solidarité et du champ sanitaire et social en premier lieu, qui par leur action auprès des plus précaires, des personnes en situation de handicap ou auprès des personnes âgées ou isolées, ont soulagé le service public de santé. Ce sont également les associations culturelles, d’éducation populaire et de jeunesse, environnementales, familiales ou sportives, qui ont adapté leurs activités pour maintenir les liens et soutenir leurs adhérents. Ce sont celles de la solidarité internationale mobilisées pour l’aide aux pays les plus pauvres du monde, démunis dans leurs capacités de réponse sanitaire d’ampleur.
A l'occasion de la journée Internationale des Migrant.e.s. 2019, le FORIM adresse une lettre ouverte au Président de la République Française, Emmanuel Macron.
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A l'occasion de la Journée Internationale des Migrant.e.s. 2019, découvrez la campagne " Migrations : partageons nos richesses ".
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Le débat parlementaire qui s’ouvre lundi 7 octobre sur la politique migratoire est un moment important, tant les enjeux liés aux migrations semblent cristalliser aujourd’hui des tensions au sein de notre société.
Le FORIM (Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations) est inquiet de la propagation d’idées reçues sur les personnes migrantes, en particulier les personnes réfugiées et des demandeuses et demandeurs d’asile.
Contre ces préjugés et en amont de ce débat nous souhaitons réaffirmer certaines vérités :
Tous ces commentaires et propositions contribuent à créer un climat de suspicion générale des populations migrantes, qui viendraient envahir la France et l’Europe et remplacer les populations.
A contrario, nous, migrant.e.s, défendons notre double identité et une citoyenneté active en France comme dans nos pays d’origine. Les migrations sont une source de richesse et de liens entre les territoires, permettant d’agir et de générer d’énormes bénéfices en termes de développement humain et d’aide au développement. Pleinement ancrées ici, nous sommes également tourné.e.s vers nos pays d’origine, dans lesquels les enjeux liés au changement climatique, au développement économique et sociale, aux droits humains, à l’égalité entre les femmes et les hommes, appellent des réponses d’envergure, de dignité humaine, de justice sociale et d’égalité.
Nous n’opposons pas les personnes migrantes entre elles. Les parcours migratoires dans leur pluralité sont autant de richesses à valoriser par la France. Les tentatives actuelles de découpages entre les « bon.ne.s » demandeuses et demandeurs d’asile et les mauvais.e.s « migrant.e.s économiques » ne pourront jamais masquer les phénomènes naturels de mobilité des personnes, sur lesquels la France s’est construite.
Nous craignons que le débat proposé soit incontrôlable et conforte les idées reçues. Nous appréhendons le fait qu’il se déroule dans un climat de crise sociale (et non de « crise des migrants ») et qu’il soit plus un défouloir anti-immigré.e.s, avec des risques de dérapages verbaux et de stigmatisation de tout un pan de la population.
Ce débat parlementaire doit contribuer à la déconstruction des idées reçues sur les migrations, et apporter des réponses convaincantes aux enjeux réels : l’accès aux droits, à la santé, au logement, au travail dans des conditions dignes pour tou.te.s.
Signataire de la Tribune
FORIM (Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations)
Elle l’a fait parce qu’il y a quelque chose au-dessus des lois immorales promulguées par le ministère de l’intérieur italien et de la lâcheté meurtrière de l’Union Européenne. Au-dessus, il y a l’humanité et le respect des droits fondamentaux. Carola Rackete a fait le choix de l’humanité. Elle et son équipage ont choisi de sauver 42 femmes et hommes exilé·e·s, condamné·e·s à se noyer au milieu de la méditerranée, ou à être torturé·e·s, violé·e·s, enfermé·e·s.
En niant le droit de ces personnes d’être secourues, l’Italie se rend complice de l’enfer qu’est devenue la Libye aujourd’hui pour les personnes exilées. En fermant les yeux et en se déresponsabilisant, la France se rend tout autant complice. En militarisant ses frontières et en déléguant l’accueil des personnes à des pays tiers, l’Union Européenne est responsable du délitement de leurs droits. En refusant d’intervenir, la Cour Européenne des Droits de l’Homme devient complice de cette atteinte aux principes les plus fondamentaux de notre humanité.
Exigeons que les personnes sauvées et que tou·te·s les exilé·e·s soient protégé·e·s et que leurs droits soient respectés. Exigeons que tous bateaux avec à leur bord des enfants, des femmes et des hommes en danger soient accueillis dans tous les ports de l’Union Européenne.
Exigeons la libération immédiate et la levée des sanctions contre Carola Rackete, Pia Klemp et tout l’équipage du Sea Watch 3, symboles d’une humanité qui nous donne à toutes et tous, chaque jour, l’espoir et la détermination.
Nous appelons toutes les organisations, citoyen.ne.s, personnalités engagées, à se rassembler le mercredi 3 juillet à 18h, place de la bataille de Stalingrad à Paris, pour dénoncer une atteinte inqualifiable aux droits humains les plus fondamentaux et soutenir l’ensemble des personnes exilées et leurs soutiens.
Plus d'infos sur le rassemblement disponibles ici.
Signataires : 350.org; ACAT-France; Accueil de merde; ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie); ActionAid France - Peuples Solidaires; AHSETI LE HAVRE; AID (Association Initiatives Dionysiennes); Aitec; Alternative Espaces Citoyens (Niger); AMDH Maroc; Amorces; Anafé; APICED; Ardhis; ASBL Na'oura Bruxelles; ASOCIACION ELIN; Association d'Accueil des Demandeurs d'Asile de Mulhouse; Association Encrages; Association Européenne pour la Défense des Droits de l'Homme; ASSOCIATION HENRI PEZERAT; Association La Boussole; Association Survie; ATTAC France; ATTAC local Reims; ATTAC Savoie; Autres Brésils; Bagaérue; Bani Street; CADTM International; Carre Geo & Environnement France; CSIA-Nitassinan (Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques); CCFD-Terre Solidaire; Centre Primo Levi; Cercle du Silence; CGT; Chemins Pluriels; CIBELE; Colectivo Editorial Crisis - Argentine; Collectif "Changer de Cap"; Collectif "Les Voisins Solidaires" (MEZY-sur-SEINE); Collectif "Migrants: changeons notre regard!" (Antony); Collectif amiènois des sans-papiers; Collectif Argentin pour la Mémoire collectif; CGT migrants 31; Collectif de Défense des Droits et Libertés des Etrangers (Besançon); Collectif de Défense des Jeunes du Mantois; Collectif de soutien de l'EHESS aux sans papiers et aux migrant-es; Collectif Exilés 51; Collectif Justice & Libertés 67; Collectif Loire "Pour que personne ne dorme à la rue"; Collectif Migrants Var Est; Collectif pour une Nation Refuge; Collectif Vigilance pour les droits des étrangers (Paris 12ème); Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie; Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (Belgique); Comité des Sans Papiers 59; Comité local ATTAC Rennes; Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT); Comité sud 54 du Mouvement de la Paix; Confédération Paysanne; Coopérative EELV; Coordination SUD; CRID; CSP75/CISPM; DIEL; Droit Au Logement - DAL; Du Collectif Malgré Tout; Earth Strike France; Emmaüs Europe; Emmaüs France; Emmaüs International; Encuentro de Profesionales contra la Tortura; Enercoop; Etudiants et Développement; ENSEMBLE; Ensemble & Solidaires; Union Nationale des Retraités et des Personnes Âgées - Fédération de Paris; Etats Généraux des Migrations; Etats Généraux des Migrations-Paris (EGM Paris); Etats Généraux des Migrations 33; Europe solidaire sans frontières (ESSF); FASTI - Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s; Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR); Féministes contre le cyberharcèlement; FIDH; Fondation Copernic; Fondation un monde par tous; FORIM; France Amérique Latine; France Libertés- Fondation Danielle Mitterrand; FTCR;Ganges Solidarités; GAS (Groupe Accueil et Solidarité); GISTI (groupe d'information et de soutien des immigré.es); Grdr - Migration citoyenneté Développement; Groupe Non-Violent LOUIS LECOIN ICARE 05; Immigration Développement Démocratie; IRD; La Cimade; La Cimade 43; La Divagante; La Ville en Commun; L'Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie - L'ACORT; L'Auberge des Migrants; Les Amis de la Terre France; Les midis du mie Paris; Ligue des droits de l'Homme (Landes); Ligue des droits de l'Homme (LDH National); Ligue des Droits de l'Homme (Mulhouse); Montagne Accueil Solidarité; Montreuil Ecologie; Mouvement de la Paix; Mouvement des Progressistes; Médecins du Monde France; Médecins sans frontières; Mouvement pour l'Economie Solidaire; MRAP; Vox International; Nouvelle Jungle - Lille; Oxfam France; OSIRIS; Paris d’Exil; PDS : petits déjeuners solidaire; PEPS et Sociale (Pour une Ecologie populaire et sociale); Red Acoge; Rencontres avec le Tiers Monde (RTM); Rencontres et Débats Autrement; Réseau Chrétien - Immigrés; Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC); Réseau Féministe "Ruptures"; Réseau Roosevelt Paris - IdF; RESF; RESF 33; RESF 5-13; RESF 54; RESF Paris; RESF 43; RESOME; RITIMO; RUSF Paris 8; SANG POUR DANS; Secours Catholique - Caritas France; Sherpa; Solidarite Migrants Oise; Solidarite Migrants Wilson; SOS Racisme; Syndicat ASSO - Solidaires; Syndicat des Avocats de France ( SAF); THOT (Ecole diplômante de français pour les réfugiés et demandeurs d'asile); Tous migrants; UFSE-CGT; UJFP Union Juive Française pour la Paix; UL CGT Brétigny sur Orge; Union des Tunisiens pour l'Action Citoyenne (UTAC); United Migrants; Union Syndicale Solidaires; Urgence Welcome; Utopia 56; Voisins Solidaires; Welcome-Franois-Serre; Zone de Solidarité Populaire Paris 18e.
