Le FORIM, réseau des diasporas solidaires, s’indigne de la nouvelle tragédie en mer qui a conduit au décès de 27 personnes lors de leur traversée de la Manche à la recherche d’une vie meilleure.
Qu’on ne s’y méprenne : c’est bien la responsabilité des politiques des états européens dont la France qui est en cause, et qui conduit, tous les jours et sur toutes les routes migratoires, à des drames similaires.
Les difficultés économiques, démocratiques, climatiques… poussent les personnes migrantes à emprunter des chemins de plus en plus risqués, et l’absence de voies légales de migration et de système d’accueil digne fait le lit de réseaux de passeurs criminels. Parmi les victimes, la présence d’enfants amplifie le désarrois. Cela doit forcer les Etats à repenser en profondeur leur politique migratoire.
A quelques jours de la célébration de la Journée Internationales des Migrant.e.s, nous rappelons que la France n’a toujours pas ratifié la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, que les violations des droits fondamentaux aux frontières de l’Europe sont quotidiennes comme le démontre également les situations cauchemardesques qui se passent entre la Bielorussie et la Pologne. La surenchère xénophobe s’enracine même au cœur des sociétés démocratiques, alimentée par les crises et la vulnérabilité des populations, qui profitent aux Etats et aux pouvoirs pour tisser leurs stratégies de domination et déstabiliser l’ordre géopolitique et économique.
Nous ne le rappellerons jamais assez : la mobilité internationale fait partie de notre humanité, et contribue aux richesses de nos sociétés.
Mackendie Toupuissant
Président du FORIM
Une délégation du FORIM a répondu à l’invitation de l’ambassadeur Sylvain Itté, envoyé spécial du Président Emmanuel Macron pour la diplomatie publique en Afrique, dans la poursuite du Nouveau Sommet Afrique France pour réfléchir sur l’une des recommandations d’Achille Mbembe sur la création d’une maison des mondes africains et de la diaspora. Le FORIM a assuré toute sa disponibilité à contribuer aussi bien sur le fond que sur la forme pour que cette structure soit inclusive et pour que le projet tiennent compte des volontés des diasporas.La délégation était composée des representant.e.s de différentes diasporas du FORIM : - Mackendie Toupuissant, Présidente du FORIM - Khady SAKHO NIANG, Présidente du Comité de suivi du symposium sur les sénégalais de l’extérieur ; - Binouri Brice MONNOU, Présidente de Femmes et contributions au développement ; - Patrick RAKOTOMALALA, Président FACT Madagascar, Secrétaire Général du Forim - Faycal Benabdallah, Président de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives - FTCR ; - Jacques SIBONY, Secrétaire Général de Migrations et Développement (Maroc) - Demba DIABIRA, Président Le Haut Conseil des Maliens de France, Vice-Président du Haut conseil des maliens de l’extérieur ; - Souad BARRY, membre de la Coordination des associations guinéennes de France ; - Angélique INGABIRE-UWASE, Présidente de la Communauté Rwandaise de France et Julienne Mukabucyana, membre ; - Nicolas LAURENT, Directeur exécutif du FORIM
A l'occasion de la Journée Internationale des Migrant.e.s 2021, le FORIM, ses membres et le réseau des diasporas solidaires vous donnent rendez-vous le 18 décembre pour une journée de réflexion et de mobilisation pour valoriser et défendre l'engagement associatif des personnes issues des migrations.
Chaque année, à l'occasion de la Journée Internationale de Migrant.e.s le FORIM lance un cycle d'événements de réflexion et de mobilisation dans l'objectif de réaffirmer de promouvoir les droits des migrant.e.s, dissiper les préjugés et sensibiliser l’opinion publique à la contribution des personnes issues des migrations dans les domaines économique, politique, culturel et social.
Pour l'édition 2021, à l'occasion des célébrations des 40 ans du droit d'association des étrangers, le FORIM et ses membres mettent au cœur de sa réflexion la thématique de l'engagement associatif des diasporas pour la cause des migrant.e.s.
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Le vendredi 23 octobre, le FORIM a signé la convention de partenariat avec Expertise France pour le lancement du programme « Améliorer le dialogue entre OSC et pouvoirs publics pour des politiques migratoires justes et pertinentes en Afrique » dans le cadre de l’initiative Coopération Régionale des Politiques Migratoires, mis en œuvre par Expertise France et financé par l’Agence Française de Développement (AFD).
Ce Programme vise à renforcer les organisations de la société civile, locales et issues de la diaspora, dans le suivi des politiques migratoires de 7 pays d’Afrique (Tunisie, Maroc, Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali, Guinée, Cameroun) et à créer des espaces de dialogues avec les autorités sur ces questions. Dans chaque pays, des cartographies, programmes de renforcements, ateliers, ainsi que le soutien à des initiatives pilotes offriront des opportunités aux associations de construire leurs priorités d’action et de plaidoyer.
Le FORIM met en œuvre ce programme en consortium avec le GRDR – Migration, Citoyenneté Développement et le Collectif Loujna Tounkaranké, un réseau d’associations d’Afrique du Nord et de l’Ouest. Ensemble, ces trois organisations défendent l’accès aux droits pour toutes les personnes migrantes, et la contribution des diasporas au développement des pays d’origine et d’accueil.
Contact et infos : Benoit Mayaux, chargé de plaidoyer, bmayaux@forim.net
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Les personnes issues des migrations continuent pour la plus part de subir les effets d'amalgame dues aux représentations négatives, exacerbées par certains discours médiatiques et politiques. Alors que les sentiments anxiogènes et xénophobes se propagent, nombreuses sont les contributions des diasporas, au quotidien et dans tous les champs d'action, aux sociétés d'accueil et d'origine sur des questions sociétales qui nous regardent toutes et tous : lutte contre les discriminations et le racisme, égalités des chances, vivre ensemble, justice sociale et environnementale, accès aux droits fondamentaux. Dans ce contexte clivant, il est nécessaire que les personnes issues des migrations prennent la parole pour affirmer et revendiquer leur citoyenneté, faire connaitre et reconnaitre leur pouvoir d'agir.
Par le biais de cette campagne et sa web-série "Madiba Stories", le FORIM entend rappeler l'importance de l'engagement citoyen des diasporas et invite à ouvrir les yeux, à changer de regard sur les migrations, à écouter la voix de celles et ceux qui ont tant à apporter aux combats d'intérêt commun. Neuf épisodes racontent des trajectoires de vie, d'actions inspirantes, de témoignages d'engagement citoyen et mettent en lumière l'impact positif des migrations par la voix des personnes et associations lauréates des éditions 2017-2019 du PRIX MADIBA.
En se référant à la figure universellement reconnue de Nelson Mandela, cette campagne se veut être un message porteur d'inspiration : toutes les personnes, n'importe de quelle origine et provenance, au cours de leurs parcours personnels de vie, peuvent avoir un "déclic" qui les pousse à passer à l'action, avec l'envie de générer un impact positif.
La web-série sera diffusée sur les réseaux sociaux du 18 au 27 juillet 202. Elle a été réalisée grâce au soutien principal de l'Agence Française du Développement, et la contribution financière de son partenaire Africa -Europe Diaspora Development Platform (ADEPT) dans le cadre du 2e projet « Support to Africa - EU Migration and Mobility Dialogue », financé par l’Union Européenne, ICMPD et la Direction du Développement et de la Coopération Suisse.
accédez à la web-série Madiba Stories
Face à l’injustice, la pauvreté et la fragmentation des sociétés, les actions de co-développement et de cohésion sociale menées par les organisations des migrant.e.s mettent en valeur, malgré les nombreux obstacles, le potentiel important des migrant.e.s en matière de solidarité et de coopération internationale.
Pour cette raison à l’occasion de la Journée Internationale des Migrant·e·s , Le Forum des Organisations de Solidarité Internationale Issues des Migrations (FORIM) et ses diasporas membres de la plateforme se mobilisent avec une série d’événements pour réaffirmer et promouvoir les droits des migrant.e.s, dissiper les préjugés et sensibiliser l’opinion publique à la contribution des migrations dans les domaines économique, culturel et social ICI ET LA-BAS.
Vous êtes une association ou une personne issue des migrations ? Vous menez des initiatives citoyennes pour les causes d'intérêt général ? Le PRIX MADIBA est fait pour vous !
Pour recevoir les informations et les modalités de candidature : communication@forim.net
Suite aux chocs successifs des attaques terroristes, la France subit un traumatisme émotionnel et doute de son modèle d’intégration. Inquiets de la diffusion dans les discours politiques et médiatiques des amalgames visant les migrants, considérés comme suspects par nature, nous, acteurs engagés dans l’éducation aux migrations, portons une autre approche, basée sur le discernement et la rencontre des populations. Nous ne sommes pas naïfs : l’usage de la terreur à des fins idéologiques, politiques ou religieuses ne cessera pas dans l’immédiat. Mais pour que notre société puisse traverser ces épreuves douloureuses, elle doit gagner en empathie et permettre l’inclusion de tous.
Bien qu’elle ne soit pas la cible principale des terroristes, la France paie un lourd tribut. Six ans après les attentats de 2015, elle est toujours frappée par des fanatiques se revendiquant de l’islam. Différentes tragédies, une même justification : punir un pays où la liberté d’expression et la laïcité sont le socle républicain. Cette violence vise à nous terroriser, à nous diviser, nous ne la minimisons pas. Comme toutes les formes d’intégrismes, l’islamisme cherche à anéantir notre capacité à faire société et pousse nos dirigeants vers des politiques perçues comme discriminantes, qui alimentent les extrémismes de tous bords.
Déconstruire les amalgames La mécanique de certains discours politique et médiatique établit un lien systémique entre islam, islamisme, immigration, insécurité et terrorisme, qui s’ancre dans nos représentations. Pourtant, aucune causalité entre ces notions ne peut être démontrée. Les phénomènes de terrorisme sont présentés comme massifs, or ces individus dangereux ne sont que des dizaines au regard des 14 millions de français d’origine immigrée, des 5 millions de musulmans sur le territoire, des milliers de demandeurs ou de bénéficiaires de l’asile. Rappelons que les trois quarts des auteurs d’actes terroristes sont français.
Sous l’effet du traumatisme collectif, ces raccourcis renforcent la stigmatisation des migrants, des réfugiés, de ceux perçus comme “l’autre”. Parce que les auteurs des crimes sont étrangers ou descendants d’immigrés et disent agir “au nom de l’Islam”, tous les immigrés, tous les supposés musulmans deviendraient suspects ? Succomber à ces peurs, c’est infliger une punition collective. L’appel au jihad, en libre-service sur les réseaux sociaux, se joue des frontières et la seule surveillance du web ne saurait stopper sa diffusion. Enfin, la rhétorique de l’ennemi intérieur peut conduire à suspecter toute personne appartenant à une minorité visible.
Déconstruire ces amalgames mortifères n’est en rien excuser. Nous appelons au contraire à dénoncer l’islamisme et les violences, symptômes d’une époque où règnent discriminations, racisme, confusion, défiance et infox. Faire entendre des arguments rationnels est complexe, la faute à des préjugés enracinés, confortés par des discours manipulant les faits. Quand nos concitoyens sont tiraillés entre fidélité aux principes d’accueil et peur de ne plus avoir les moyens d’intégrer, il est urgent de comprendre les migrations ; particulièrement dans une société qui résulte de la diversité. Cette appropriation collective, citoyenne, nous l’appelons éducation aux migrations.
L’éducation aux migrations favorise l’émergence d’un regard objectif sur le fait migratoire. Nous sommes nombreux à être acteurs de l’éducation aux migrations. Nos principes constitutionnels sont garants du droit à l’instruction et à l’enseignement supérieur pour tous, contribuant à l’intégration des migrants par la qualification et l’accès à l’emploi. Nos enseignants font vivre la citoyenneté, la laïcité et la fraternité mais sont insuffisamment formés à la pédagogie des valeurs républicaines. Il nous faut renforcer l’École en développant l’enseignement des faits migratoires et religieux, démocratiser des dispositifs comme “Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants” adressés aux parents primoarrivants. L’audit de la recherche prouve l’abondance des travaux sur les migrations. Ils permettent d’objectiver ces phénomènes, et doivent être démocratisés sans instrumentalisation. C’est le propos d’initiatives citoyennes qui se mobilisent pour apaiser le débat public en contrant les infox.
L’éducation aux migrations est aussi portée par des élus locaux, confrontés à la montée des intolérances et en prise avec des réalités complexes : mineurs étrangers, logement, lutte contre la ségrégation urbaine et sociale résultant de politiques ayant produit un “séparatisme” imposé et subi dans certains territoires. De nombreuses communes s’engagent pour l’accueil inconditionnel. L’éducation aux migrations résulte de coopérations pluri-acteurs – chercheurs, élus, éducation populaire – convaincus que le développement de l’esprit critique est le socle d’une citoyenneté active. Ces dynamiques émergentes prennent la forme de dispositifs pédagogiques variés (ateliers, formations, expositions, conférences, films), encore trop confidentiels. Le terrorisme islamiste vise à ériger des murs entre français et étrangers, croyants et non-croyants, entre les musulmans et les autres. L’éducation aux migrations ne constitue pas une réponse à la violence djihadiste, certes. Mais elle travaille en profondeur afin de recréer les solidarités indispensables pour agir sur les fragilités de notre société. Si elle permet de (ré)activer notre sentiment d’appartenance à une humanité commune, alors nous aurons fait un grand pas vers une société plus humaine et moins perméable aux obscurantismes.
Voici à titre d’information, la liste des co-signataires:
Le FORIM a le plaisir de présenter la restitution visuelle et textuelle de la Journée Internationale des Migrant.e.s 2020. Ce nouveau format poursuit l'expérimentation 100% digitale de l'édition JIM, et représente une nouveauté aussi sous l'aspect participatif et en ligne,
S'agissant d'une plateforme de débat participatif, il est possible de commenter, contribuer et argumenter.
Le site du débat, conçu comme une mappe mentale, reprend le programme intégral de la JIM 2020 : conférences plénières, panels, side events. En cliquant sur chaque élément de la mappe, on accède au contenu de chaque section.
COMMENT CONTRIBUER ?
Veuillez choisir un sujet sur la carte des débats, prendre connaissance des éléments présentés puis sélectionnez un extrait de texte qui va alors se surligner en jaune, et cliquez sur Argumenter.
Les pastilles de couleurs en marge du texte et des contributions signalent les arguments déjà publiés par les participants. Il est possible d’afficher les contenus de chaque pastille en cliquant dessus. Le vert symbolise un accord avec l’extrait sélectionné, le rouge un désaccord et le gris une question.
Pour plus d'informations : https://cartodebat.fr/forim/page/comment-participer
Cliquez ici pour la restitution JIM
le FORIM a le plaisir d'annoncer la parution de sa nouvelle publication : "Diasporas actrices d'ouverture, de droit et de co-développement".
Ce document est le fruit d'un travail d'analyse et de synthèse des échanges qui ont eu lieu entre 2017 et 2019 à l'occasion de 3 éditions des Journées Internationales des Migrant.e.s organisées par le FORIM et ses membres : 15 Forums régionaux et 5 Forums Nationaux.
Nous vous invitons à parcourir ce riche document qui a l'ambition de participer au changement de regard, montrer l'apport positif des migrations aux civilisations, valoriser les actions concrètes de solidarité portées par les organisations des migrant.e.s, dans les pays d'accueil et d'origine.