FORIM

En réaction à la dégradation des relations diplomatiques entre la France et leur pays d’origine, les diasporas burkinabé et nigérienne se sont fortement mobilisées au cours de ces derniers mois.

Le Conseil des Nigériens de France (CONIF) a pris position en faveur de l’unité au sein de la diaspora nigérienne et de la solidarité envers le peuple nigérien. Parmi ses initiatives, une rencontre réunissant une centaine de membres de la diaspora nigérienne et des journalistes a été organisée par le CONIF à Bobigny en août dernier, ainsi qu’une manifestation à Paris le 9 septembre en soutien au peuple nigérien.

Manifestation du 9 septembre en soutien au peuple nigérien

La situation des étudiant.e.s du Niger et du Burkina Faso, victimes collatérales de ces tensions politiques, a fait l’objet d’une mobilisation particulière par les organisations diasporiques membres du FORIM, le CONIF et l'Union des Associations Burkinabé de France (UABF). Par l’intermédiaire du FORIM, des rencontres institutionnelles ont été organisées entre ces associations et les pôles Afrique et Éducation de la direction générale de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (MEAE).

Ces rencontres ont permis aux associations diasporiques d’alerter les pouvoirs publics sur la situation de centaines d’étudiant.e.s bloqué.e.s dans leurs pays d’origine dans l’attente de la délivrance de leurs visas. Les diasporas se sont ainsi portées relai des besoins et des demandes des membres de la société civile des pays d’origine afin de sensibiliser les autorités françaises sur leur situation.

L’UABF a répondu à l’appel d’une centaine d’étudiant.e.s bloqué.e.s au Burkina Faso qui se sont regroupé.e.s au sein d’un collectif pour alerter sur la nécessité de maintenir des services consulaires. Dans les mots de Moussa Konaté, Président de l’UABF, « la situation est compliquée pour tout le monde, mais celle des étudiants est particulièrement dramatique. Au Burkina, il y a actuellement 140 étudiants bloqués qui n’arrivent pas à obtenir de visa pour rejoindre leurs universités en France. Certains ont même leurs passeports bloqués à l’ambassade de France, puisque cette dernière est fermée. Lors de notre rencontre avec les représentants du MEAE, nous avons suggéré de faciliter le traitement des demandes de visa étudiant au Togo ou au Bénin. Nous attendons un retour concernant cette proposition. »

Les espoirs des diasporas se cristallisent ainsi autour du positionnement attendu des autorités françaises sur ces questions et poursuivent en ce sens le dialogue institutionnel en faveur du déblocage de ces situations individuelles problématiques qui frappent de plein fouet les jeunesses, pourtant si importantes pour l’avenir des pays. Ainsi, le FORIM tient de nouveau à rappeler son soutien aux diasporas qui se mobilisent pour maintenir le dialogue entre les autorités d’ici et de là-bas, dans leur rôle d’ambassadeurs alternatifs de la coopération internationale et du dialogue social entre les populations civiles.

Dans une tribune publiée sur le site Médiapart le 25 août dernier, le FORIM a appelé à la préservation de la paix et au maintien des relations transnationales afin de garantir les droits des populations civiles. Le FORIM appelle les diasporas de tous les continents à rester unies et engagées en faveur de la solidarité internationale malgré le contexte politique actuel qui rend de plus en plus difficile leurs actions et la réalisation de leurs projets en faveur des objectifs de développement durable.

Entre mai 2022 et janvier 2023, la CAPCOS (Coordination d’Appui aux Projets de Solidarité internationale pour le Congo Brazzaville) a bénéficié en tant que membre du FORIM d’un accompagnement stratégique dans le cadre du dispositif Frio. Dirigé par Coordination Sud, le Frio (« Fonds de renforcement institutionnel et organisationnel ») appuie les ONG dans leur démarche de professionnalisation et cofinance l’intervention de consultants externes sur leurs problématiques d’organisation.

La première phase de cet accompagnement a consisté à établir un diagnostic de la plateforme et de déterminer ses forces et ses faiblesses. Dans cette optique, le Comité stratégique de la CAPCOS, pilote de l’étude, a mobilisé sur plusieurs séances son Bureau élargi à un groupe de membres de douze personnes. Gaëlle Dariet, la consultante sollicitée dans le cadre de cet accompagnement, s’est entretenue avec d’autres membres de la plateforme et des partenaires.

Le président de la CAPCOS Ernest Moussoki lors de la journée de restitution

Le samedi 14 janvier 2023, les membres de la CAPCOS se sont réunis pour la restitution de cette étude-diagnostic. Autour d’un déjeuner convivial puis d’ateliers de travail, ils ont pu diffuser les résultats, identifier collectivement les besoins de renforcement de la structure et débattre des actions prioritaires à mettre en place pour l’année 2023. L’occasion pour le président de la plateforme Ernest Moussoki de rappeler le parcours de structuration de la plateforme et son adhésion au FORIM, et de revenir sur ses réussites et apprentissages cinq ans après sa création.

Un séminaire interne prévu est pour mars 2023 pour permettre à la plateforme d’élaborer la stratégie et le plan d’action de la fédération.

Les membres de la CAPCOS réunis à l’occasion de la restitution de l’étude

Le Conseil des Béninois de France (CBF) a organisé le 21 décembre 2022 une série d’évènements au Bénin destinés à consolider les liens entre les diasporas béninoises et leur pays d’origine afin qu’elles puissent « se retrouver (…) et repartir en sachant d’où elles viennent », selon le Président du CBF.

Parmi les principaux temps forts de cette mission, l’organisation d’un séminaire le 29 décembre sur « les apports des diasporas béninoises au développement du Bénin 25 ans après la Conférence nationale des Béninois de l’extérieur », qui a rassemblé 170 personnes. La première partie du séminaire a été dédiée à l’historique des diasporas béninoises et à leurs actions. La seconde a été consacrée à la présentation du Programme d’appui aux projets des organisations de solidarité internationale issues de l’immigration (PRA/OSIM) et à des interventions d’associations béninoises locales partenaires qui ont porté les projets et ont partagé leurs difficultés, leurs approches et bonnes pratiques, etc. Afin de capitaliser la teneur de ces échanges, un rapport sera prochainement publié dans le but d’aider les diasporas à mieux accompagner des projets de développement au Bénin et dans d’autres pays.

Une série de rencontres institutionnelles a également eu lieu : avec le Ministre de la Santé, afin d’évoquer les questions liées à l’implication de la diaspora qualifiée dans le domaine médical, et avec le Ministre des Affaires étrangères, avec lequel le CBF s’est entendu pour mettre à jour la convention de partenariat précédemment signée lors de la Rencontre internationale Sud de 2012. Le CBF a aussi rencontré le Ministre du Cadre de la Vie et du Développement durable pour faire le point avec Gbobètô sur le mésoprojet PRA/OSIM qui prend place à Porto-Novo depuis octobre 2021 – le principal partenaire du mésoprojet étant la Société de gestion des déchets et de salubrité du Grand Nokoué, qui est sous la responsabilité directe du Ministère.

Le CBF a également poursuivi ses activités de plaidoyer auprès des institutions locales, notamment en rencontrant les maires de deux villes béninoises, Ouidah (la capitale touristique), et Porto Novo (la capitale administrative). Au cours de ces rencontres, la décision a été prise de mettre en place des conventions entre les deux villes et le CBF pour accompagner plus facilement les associations diasporiques porteuses de projets de co-développement. Des points focaux ont été désignés au sein du CBF afin d’assurer la mise en place et le suivi de ces conventions.

Les activités de dialogue institutionnel ont culminé avec la rencontre du CBF avec le Chef de l’État béninois, Patrice Talon. Au cours d’un échange d’environ trois heures, le CBF a fait part au chef de l’État des principales préoccupations des diasporas béninoises et lui a transmis un document de plaidoyer issu des recommandations émises lors du forum national de la diaspora organisé en 2013 à Cotonou et qui ont été amendées par le CBF, qui les a réajustées avec les nouvelles préoccupations des diasporas béninoises. Enfin, 14 projets de la diaspora béninoise de France intervenant dans les domaines-clés du co-développement ont fait l’objet de visites par le CBF, qui a sillonné les routes du Bénin pour visiter les porteur.se.s de projets sur le terrain. Ces projets sont accompagnés par le CBF et financés dans le cadre du PRA/OSIM, qui est piloté par le FORIM. Le mésoprojet PRA/OSIM mis en place à Porto-Novo dans le domaine de la gestion des déchets et de la valorisation des matières recyclables a fait l’objet d’une visite et d’une évaluation spécifiques à mi-parcours de son achèvement.

Le chef de l’État béninois avec 12 membres du CBF

Avec Patrice Talon, Président de la République du Bénin

Visite de projet à Djakotomey

Visite d’un projet PRA/OSIM lauréat en 2022 et qui doit débuter en 2023

Visite du mésoprojet PRA/OSIM à Porto-Novo

L'événement "Croyez-en vous" a été organisé par l'association Nostalgia Di Cabo Verde, membre de la Fédération des Associations Capverdiennes de France - FACF et du FORIM, afin de récompenser et de valoriser les jeunes diplômé.e.s des quartiers de Saint Denis. 

Après une 1ère édition à succès en 2021, cette 2ème avait comme volonté d'encourager la dynamique de la communauté capverdienne à Saint Denis, notamment via la cérémonie de remise de diplôme de différents profils (Bac à Bac+8) en gage de reconnaissance et valorisation de leur parcours souvent victime de préjugés. 

Ce "Weekend de l’insertion professionnelle" des capverdien(ne)s de France, a été l'occasion d'acquérir de nouvelles compétences dans la gestion de projet, et une réelle opportunité de créer des passerelles pour la jeunesse vers des différentes aspirations socio-professionnelles et parcours métiers via différents intervenants.

Le FORIM, en tant que réseau des diasporas solidaires, a pu participer au co-financement de l'événement dans le cadre du "coup de pouce", un dispositif d'appui financier réservé à ses membres pour soutenir leurs activités de valorisation de la diaspora en France.

Le 14 et 15 Octobre s'est tenu la Start Up Week-end édition Madagascar organisé par l'association Juniors pour Madagascar, membre de FACT Madagascar.

Cet hackathon est organisé pour encourager la jeunesse Malagasy en France a développé en équipe pendant 54 heures un projet de startup pour le développement et le rayonnement de  Madagascar.

Les participants ont été appuyés par différent.e.s coachs et expert.e.s en création d'entreprise et gestion de projet afin de concevoir un modèle économique viable et pérénne en répondant aux différentes problématiques du terrain. 

Le week-end s'est concrétisé par une série de pitch-contest devant un jury composé de divers financeurs notamment des business angels, des chefs d’entreprises chargé.e.s de désigner l’équipe gagnante.

Le FORIM est très heureux d'avoir pu participer au co-financement de l'événement dans le cadre de son dispositif "coup de pouce" créé pour appuyer les activités de ses membres en France en lien avec leur pays d'origine, mais aussi afin d'encourager des initiatives de développement local initiées par la nouvelle génération des diasporas.

FIA-ISM, membre du FORIM célèbre ses 35ans

Depuis 35ans, FIA-ISM (Femmes Inter Associations - Inter Service Migrants) est un lieu de communication, de ressources, d'échanges, de confrontations et de formations. Membre du FORIM, cette fédération d’association a pour objectif d’impulser des projets associatifs interculturelles dans le champ social, économique, culturel, du co-développement et de la solidarité internationale, mais aussi de lutter contre toutes les formes de violences faites aux femmes, des discriminations et des préjugés.

Durant cette célébration, différents ateliers ont été organisés avec des partenaires et collectivités locales de la région de l’Essonne pour valoriser l’importance et l’impact que l’association a eu sur les femmes migrantes sur la région Ile de France et les pays d’origine. Un espace d’exposition a aussi été dédié à ses différentes campagnes organisées depuis sa création, la dernière en date « Cassandre et le Minotaure » afin de dénoncer les violences conjugales.

FIA-ISM a contribué au renforcement des capacités de plus de 4000 actrices de changement dans le milieu associatif. Elle n’hésite pas à mettre à l’honneur des femmes engagées, porteuses de talents et résilientes à travers différentes manifestations artistiques et culturelles.

Retrouvez l’ensemble des activités de l’association FIA ISM : http://fia-ism.com/index.php

« Ce projet entend apporter un appui aux acteurs locaux pour faciliter la territorialisation de la stratégie nationale sur la migration au niveau de la Région Souss Massa. »

Contexte

Le Maroc est un acteur majeur de la question migratoire en Afrique. Il est à la fois un pays d’émigration, un pays de transit et un pays d’immigration. Sur ce terrain, de multiples initiatives internationales et nationales ont vu le jour depuis plusieurs années au Maroc.

En 2013, le Maroc lance une politique migratoire en s’appuyant sur la Constitution de 2011 qui confère aux Marocains du Monde et aux étrangers installés et de passage, les mêmes libertés fondamentales qu’aux citoyens marocains. Cette politique s’articule autour de deux grandes stratégies : la Stratégie Nationale en faveur des Marocains Résidents à l’étranger qui vise à renforcer et dynamiser les liens entre la diaspora marocaine et le pays d’origine, à protéger leurs droits et intérêts, tout en les aidant à contribuer au développement de leur pays. Et la stratégie Nationale d’immigration et d’Asile qui est dédiée à l’accueil des étrangers sur le territoire marocain.

Ces initiatives s’intégrent dans la politique de régionalisation initiée en 2015, qui vise à mettre en cohérence la politique migratoire et les politiques sectorielles de développement économique et humain au niveau régional.

Le projet

Le projet a pour but principal d’appuyer la mise en œuvre de la politique migratoire au niveau de la région de Souss-Massa, plus spécifiquement :

Pour cela, dans un premier temps, le projet prévoit des actions de sensibilisation, de mobilisation et de formation en faveur des agents des collectivités et des fonctionnaires des services décentralisés de l’Etat. Mais aussi de déployer des Bureaux d’Accueil et d’Orientation des Migrant.e.s dans de nouvelles Communes ayant une présence notable de migrant.e.s.

Ce projet est porté par Migrations & Développement en partenariat avec Expertise France, dans le cadre de la coopération franco-marocaine soutenue par l’AFD.


Migrations & Développement (M&D)

M&D, membre fondateur du FORIM, est une association franco-marocaine de droit français, créée en 1986 par des migrant.e.s pour mener des actions de développement dans les villages de leur région d’origine. Depuis, M&D continue à favoriser les échanges entre les deux rives de la méditerranée en soutenant des programmes de développement durable et solidaire dans les régions Souss-Massa et Drâa Tafilalet situées au Centre-Sud du Maroc.

Les orientations et engagements de M&D sont définies autour de 3 axes majeurs :

Pour plus d’informations sur M&D et le projet, consultez leur site internet et réseaux sociaux


L'association Femmes Entrainde et Autonomie - FEA, membre de la Fédération Femmes et Contribution au Développement, membre du FORIM, organise, dans le cadre de la Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l'exposition SEXposer : quand l'intime devient politique. L'exposition que l'on peut visiter au Pavillon des Canaux jusqu'au 22 décembre, présente un "récit photographique sur les droits sexuels et la vie affective des femmes migrantes". Réalisée dans le cadre du projet PhotoVoice, mené avec plusieurs autres associations.
Ce projet a pour objectif d'ouvrir "une fenêtre sur les droits et santé sexuels et reproductifs des migrantes et personnes issues de l'immigrations".

FEA est une association membre du réseau FECODEV. Cette plateforme d'associations rassemble "des femmes de la diaspora africaine qui apportent, tant la richesse de leur savoir-faire, la diversité de leur origines, que l'addition de leurs expériences, pour un monde plus solidaire et plus juste."

Le réseau est composé d'une quarantaine d'associations, qui oeuvrent dans le champ de l'insertion sociale, professionnelle et économique en France, de la coopération et de la solidarité internationale dans les pays du Sud, notamment en Afrique.

La Fédération appui des projets de co-développement, notamment en tant qu'Opérateur d'appui du PRA/OSIM, appui des associations, organise et participe à des rencontres thématiques internationales. Elle s'investit aussi, au niveau du FORIM au développement des stratégie de plaidoyer et de genre, ainsi que dans la vie associative.

Dans ce réseau, FEA, met en place des actions de sensibilisation sur l'histoires des femmes migrantes et issues des migrations et la lutte pour l'accès aux droits fondamentaux des femmes.



Avec le soutien principal de l'Agence française de Développement

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