La rentrée 2023 du FORIM est marquée par la signature d’un nouveau partenariat avec VENRO (Verband Entwicklungspolitik Und Humanitäre Hilfe), la plateforme allemande des organisations de la société civile actives dans le domaine du développement et de l’humanitaire.
En préparation du Forum Mondial pour les Migrations et le Développement (FMMD) organisé par les Nations unies et prévu pour se dérouler en France en février 2024, VENRO lance une dynamique collective de mobilisation des sociétés civiles européenne et africaine sur les questions liées à l’axe « Migrations et Développement ». Un plan de sept actions est proposé en vue de renforcer la coopération Afrique-Europe autour des différents sujets de réflexion, de discussion et de plaidoyer.
Le FORIM a décidé de participer à cette dynamique en rejoignant cette initiative et en co-signant un plan d’action aux côtés de partenaires des sociétés civiles africaine (DIADEM, Caritas Africa, AACC-CETA) et européenne (Caritas Europa, ONGD).
Pour lire le texte du plan d’action, cliquez ici.
En amont du FMMD, ce partenariat multipartite prévoit une série d’activités dont une rencontre entre acteurs de la société civile à Dakar (Sénégal) et des webinaires de sensibilisation et d’information autour des principales thématiques du forum (climat et migrations, externalisation des frontières européennes en Afrique, diasporas africaines en Europe, etc.).
En tant que composante de la société civile française agissant sur l’axe « Migrations et Développement » et en tant qu’intervenant « ici et là-bas » auprès des acteurs de la société civile africaine notamment, le FORIM entend prendre sa place et contribuer dans tous les espaces internationaux de consultation, de concertation et de décision tels que le FMMD. La construction de partenariats aux niveaux européen et africain est appréciée et à poursuivre.
Pour ce dernier appel à projets en 2022, le jury du programme a primé 28 projets de jeunes de 15 à 35 ans dans le domaine de l'agroécologie, de la gestion des déchets ou de la sensibilisation à l'environnement, et des prix entre 2 000 et 10 000 euros.
Les jeunes veulent jouer un rôle primordial dans l’action contre le changement climatique. C’est leur avenir qui est en jeu. C’est ce qu’ont très bien compris ces jeunes, qui ont choisi de s’engager en intégrant le programme Génération Climat. En six ans, ce sont plus de 1 120 jeunes qui ont mis en place des initiatives sur le terrain, grâce au dispositif d’accompagnement et de soutien du programme.
En savoir plus sur les projets
Vous êtes une OSIM (Organisation de Solidarité Internationale issue de l'Immigration) et vous souhaitez développer un projet de solidarité internationale? Alors l’appel à projets PRA/OSIM est fait pour vous !
Le Programme d’Appui aux projets des Organisations de Solidarité internationale issues de l’immigration (PRA/OSIM), fondé et piloté par le FORIM, est un dispositif d’accompagnement, de cofinancement, de valorisation et de capitalisation des projets de développement local portés par les diasporas en direction de leurs pays d’origine.
Chaque année, le FORIM lance l’appel à projets PRA/OSIM pour financer jusqu’à 15 000 € et accompagner les projets de solidarité internationale portés par les diasporas engagées au développement social et économique de leur pays d’origine. Depuis 2003, plus de 700 projets ont été financés dans plus de 38 pays en Afrique, aux Caraïbes, en Asie, en Europe, et en Amérique Latine éligibles dans le CAD de l’OCDE.
Vous souhaitez vous faire accompagner ? Depuis 2010, le PRA/OSIM s’appuie sur des opérateurs d’appui labellisés (OPAP) afin d’appuyer les associations souhaitant déposer un projet. Le recours à un OPAP est obligatoire pour être éligible à l’appel à projets PRA/OSIM et le service est gratuit.
Les OPAP sont des membres du FORIM (FOSIM, COSIM, OSIM) ayant différentes compétences en montage et gestion de projets. Grâce à leur expertise technique, interculturelle et leur maîtrise des problématiques de pays à l’international, ils constituent un relais d’accompagnement privilégié.
Pour faire appel à un Opérateur d’Appui, merci de contacter le secrétariat du FORIM au 01 46 07 61 80 ou par mail à l’adresse praosim@forim.net et rmaurin@forim.net
En savoir plus sur l'appel à projets
L’accès à l’eau potable bien qu’essentiel reste une des défis les plus importants relevées dans plusieurs pays, accentué par les impacts et différentes dégradations liées au réchauffement climatique. Plus récemment, la pandémie de la Covid-19 a renforcé l’importance capitale de continuer à porter des projets favorisant l’accès à l’eau potable.
D’ailleurs, cela a fait l’objet des priorités sectorielles de la loi Développement Solidaire et lutte contre les inégalités mondiales en 2021 de la coopération française, en faisant l’un des piliers de la politique de développement[1].
D’après l’association PSEAU, le montant moyen des actions initiées par les migrant.e.s dans le secteur de l'accès à l'eau potable a augmenté de plus de 400 % en dix ans. Le montant moyen des projets d’intervention est en moyenne de 30 000 euros afin de réaliser des puits, des adductions d’eau, réhabiliter l’approvisionnement en eau, souvent financées sur fonds propres des Organisations de Solidarité Internationale issues de l’immigration (OSIM).
[1] https://www.coordinationsud.org/wp-content/uploads/si-acf-garantir-lacces-eah-lieux-informels-de-vie-032021-vf-doc-complet-1.pdf
Dans le cadre du PRA/OSIM, d’un montant de 1 021 987 €, passant de 15 projets entre 2003 et 2010 à 50 projets entre 2017 et 2021, soit le triple en l’espace de 10 ans. Parmi ces projets, 45% de ces projets sont portées par des femmes, au service de plus de 800 000 bénéficiaires majoritairement situés en Guinée, au Cameroun et au Maroc et 16 autres pays d’Afrique et d’Asie.
Cette évolution a été possible grâce au renforcement des capacités des OSIM, par les OPAP, dans le montage de projets et de construction de partenariats techniques et financiers durables dans le milieu de la solidarité internationale.
Par ailleurs, les associations issues des migrations font appel à des bureaux d’études locaux et/ou ONG spécialisées pour leur étude de marché et de faisabilité. Puis, elles contractualisent avec des entreprises locales pour les travaux et sont de plus en plus soutenues par les collectivités locales françaises, ainsi que les autorités locales des villes et villages d’intervention dans les pays d’origine. En effet, on constate que plus d'un tiers des associations de migrants a été soutenu par la collectivité locale de leur lieu de résidence, pour un montant global de 230 000 euros (dont 168 000 mobilisés grâce à la loi Oudin) représentant 7,5 % du coût total des projets réalisés.[1]
[1] https://www.pseau.org/outils/lettre/article.php?lett_article_lettre_id=1173
Les projets consistent principalement au développement d’installations pour faciliter l’accès à l’eau potable et la consommation d’énergie. Parmi elles, la construction d'un nouveau réservoir et l'installation d'une station de pompage solaire ou encore le changement d'une partie de tranchées et de canalisations. Ces projets ont aussi fait l’objet de partenariats avec différents établissements scolaires français en tant que chantier ECSI pour favoriser l’engagement des jeunes dans les chantiers de solidarité internationale.
Avec un budget total de plus de 70 000 €, un co-financement total du PRA/OSIM de 42 838 euros sur trois années (en 2017,2019 et 2021) et 11 800 € de fonds propres de l’association, ces projets d’adduction d’eau dans un contexte rural dans un pays comme le Maroc sont des projets qui se veulent être une activité pérenne et prioritairement destinée à la création d’emploi et activités génératrices auprès des jeunes et des femmes (qui ont la responsabilité d’aller chercher de l’eau). Le 1er projet cofinancé en 2017 concernait le village d’Anighd et concerne maintenant plus de 10 villages dans la région de Taroudant au Maroc avec 1500 bénéficiaires directs et la création de 10 emplois.
Depuis le début de son ouverture économique (initiée en 1986 mais réellement à l’œuvre à partir des années 1990), le Vietnam a considérablement réduit sa pauvreté. La commune de Long Trung possède une population répartie en 3 villages où 1200 familles vivent essentiellement de l’agriculture: des fruitiers tels les pommes à la crème et les pomelos. Une bonne partie de la population consomme l’eau de rivière après l'avoir fait décanter dans des jarres de terre, cette même eau où l’on se baigne et fait ses besoins, ce qui cause des maladies hépatiques et comptent parmi les causes les plus importantes de morbidité dans la région Delta Mékong.
C’est ainsi que l’association Médiale des Vietnamiens de France a porté le projet de construction d’une station de distribution d’eau potable avec un forage de profondeur de 200m avec un budget total de 35 430 €, un co-financement PRA/OSIM de 14 838 € et fonds propre de 6400 € afin d’alimenter en eau potable pour 1200 familles avec la formation d’une équipe de maintenance du réseau d’assainissement d’eau.
Le FORIM, réseau des diasporas solidaires, représentant plus de 1000 organisations de solidarité internationale issues des migrations, est extrêmement attentif à l’actualité tragique en Ukraine, et au sort des personnes déplacées, forcées de fuir les zones de combat et de se réfugier dans les pays frontaliers. Le FORIM et ses membres soutiennent en premier lieu les populations civiles ukrainiennes mais également les ressortissant.e.s de tous les autres pays, plongés dans une situation de chaos. Parmi eux, les populations africaines, notamment les étudiant.e.s sont particulièrement confronté.e.s à des situations de vulnérabilité extrême.
Nous saluons la mobilisation de la France, des diasporas et des acteurs de solidarité internationale et rappelons que les droits à la mobilité et à la protection doivent être les mêmes pour tout.e.s, quelles que soient leur origine, leur couleur de peau, leur culture. Toute discrimination, allant à l’encontre de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, représente une violation compromettante des droits humains et de nos libertés fondamentales.
Les autorités locales répertorient à ce jour plus de 660 000 personnes ayant fui l’Ukraine vers les pays voisins, nous rappelant que la migration, a fortiori en temps de crise, fait fi des murs et des frontières. Face à cette urgence humanitaire, nous appelons les autorités françaises à s’engager plus en faveur de l’accueil de toutes les personnes déplacées. Les associations du FORIM se tiennent mobilisées pour fournir appui et assistance.
Solidairement,
Mackendie Toupuissant - Président du FORIM : réseau des diasporas solidaires
Au Cameroun, la population des personnes vivant avec un handicap est estimée à près de 10% des 18 millions d’habitants1. Qu’il soit sensoriel, moteur, mental ou social, le handicap pose presque toujours un problème d’insertion. Outre les défis généraux auxquels tous les entrepreneurs font face lors du démarrage de leur entreprise, les entrepreneurs handicapés peuvent se retrouver confrontés à des obstacles spécifiques lors du lancement et de la gestion d’activités d’entrepreneuriat. Certains de ces obstacles sont souvent liés à des contraintes sociales structurelles qui limitent considérablement les opportunités de vie de certains groupes de personnes en situation d’handicap. Celui-ci reste encore un sujet tabou dans différents pays du Sud, évoquant une surcharge sociale et provoque une certaine distanciation avec un comportement de rejet souvent lié à des croyances, de la peur et de jugement que porte le regard de la société. 2
Bien que le gouvernement camerounais accorde une attention particulière à la situation des populations souvent en précarité (jeunes, femmes, personnes handicapées), des programmes en première ligne pour faire face à la problématique comme le Pacte National pour l’Emploi des Jeunes (PANEJ) ou encore le Projet d’Appui aux Acteurs du Secteur Informel (PIAASI), 3sont encore à consolider avec les projets de développement local portés par la diaspora.
L’association FIATOPE, créée en 2015, ayant pour objet le développement des capacités économiques et sociales de l’Afrique, la mobilisation de la diaspora africaine et la promotion de l’entrepreneuriat et de l’innovation est partie d’un constat : les initiatives généralement retenues en faveur des personnes handicapées couvrent les champs de la prise en charge psychologique, laissant de côté des propositions de développement de compétences pour l’insertion professionnelle.
Pour y remédier, l’association s’est associée avec O’Batama, un espace d’accompagnement, d’incubation et de coworking à Yaoundé pour lancer le projet « Startup’IYEM » : formation à l’entrepreneuriat, accompagnement au financement de projets et renforcement de capacités de jeunes en situation de handicap et lauréat PRA/OSIM 2020.
L’ambition de ce projet de 21 500 euros et d’un co-financement PRA/OSIM de 15 000 euros est de former 20 personnes en situation d’handicap moteur, malvoyants et sourds-muets désireux de monter leur entreprise et en financer une dizaine.
Le projet offre à ses « #Handipreneurs » des modules de formation complets qui reprennent les fondamentaux de la création d’entreprise de l’aspect juridique, compétences interpersonnelles à la communication/marketing digital ou encore la finance.
En savoir plus sur l’association FIATOPE et le projet « Startup’IYEM » : https://www.facebook.com/StartupIyem/
Vous aussi vous êtes une OSIM – association de solidarité internationale issue de l’immigration – et avez un projet de solidarité international pour contribuer au développement de votre pays d’origine ? Candidatez à l’appel à projets PRA/OSIM pour un co-financement jusqu’à 15 000 €.
Pour plus d’informations : https://forim.net/activites/pra-osim/
Le FORIM, fort d’un réseau de diasporas solidaires engagées en France et dans leurs pays d’origine, organise des visites de projets de développement local financés dans le cadre de son programme d’appui aux organisations de solidarité internationale issues de l’Immigration [PRA/OSIM]. Sa délégation s’envole pour une visite terrain en République du Congo (Brazzaville) du 06 Février au 19 Février 2022. Un pays de 4,5 millions d’habitants répartis 342 000 km2.
En grande partie recouverte de forêt tropicale, la République du Congo dispose d’une des plus vastes zones de tourbières tropicales. Le secteur pétrolier représente plus de la moitié du PIB et plus de 80 % des exportations du pays, en faisant l’un des 10 plus gros producteurs d’Afrique. [1] Si le pays est souvent considéré comme plus stable que ses voisins, celui-ci a dû faire face à des tensions politiques endémiques, des catastrophes naturelles et des inégalités structurelles dont les conséquences ont affecté les populations dans différentes régions du pays (guerre civile de 1997 à 2000, insécurité dans le département du Pool en avril 2016, crise économique depuis 2017, inondations en 2019 dans les départements de la Likouala, de la Cuvette, de la Sangha et des Plateaux…). C’est pourquoi différentes initiatives sont portées par la diaspora congolaise de France, en réponse et en soutien du développement du pays.
[1] https://www.banquemondiale.org/fr/country/congo/overview#2
Depuis la création du dispositif en 2003, le FORIM a cofinancé, jusqu’en 2020, 21 projets de co-développement, équivalant à 283 500 € d’aides financières distribuées à 18 associations.
Ces projets sont déployés dans différents secteurs prioritaires du pays identifiés dans la stratégie de mobilisation des compétences de la diaspora congolaise appuyée par l’OIM (organisation internationale des migrations). Cette stratégie le gouvernement de la République du Congo à mobiliser sa diaspora pour contribuer au développement du pays dans le cadre du programme « MIDA – Migration for Development in Africa ».[1]
Cette initiative traduit une résolution forte de la diaspora de se mobiliser pour faire face aux défis de carence dans des secteurs prioritaires tels que la santé, l’agriculture ou encore l’enseignement supérieur. [1]Dans ce sens, le dispositif PRA/OSIM est un atout majeur pour la diaspora congolaise dans le soutien aux dynamiques de développement. En étroite collaboration avec les associations sur le terrain, la diaspora est en mesure d’apporter des réponses concrètes aux préoccupations des populations, de contribuer au développement socio-économique, de promouvoir l’égalité des genres, et aussi, de protéger l’environnement et la biodiversité du pays.
Le FORIM, en tant que fédérateur d’associations de la diaspora et via ses membres, la CAPCOS (coordination d’appui aux projets de solidarité internationale pour le Congo) et le COSIM Bretagne, a répondu à l’appel à mobilisation de la diaspora congolaise en France lors du déplacement en août dernier à Paris, du Premier Ministre congolais M. Anatole Collinet Makosso et sa délégation ministérielle. Le Président du FORIM, Mackendie Toupuissant durant cette audience a tenu à souligner les enjeux d’une collaboration entre le FORIM et le gouvernement congolais. L’organisation d’une visite terrain en République du Congo présente une opportunité pour initier et alimenter une dynamique de dialogue et de collaboration entre la diaspora congolaise et les représentants de l’état congolais. Cette mission terrain relève d’une réelle volonté de :
- Faire connaissance avec les porteurs de projets sur le terrain et les bénéficiaires
- Recueillir les appréciations, enseignements tirés, ressentis ou vécus d’expérience des projets et les attentes des parties prenantes
- Co-construire des solutions ou réponses aux attentes et besoins exprimés par les populations et partenaires rencontrés
- Informer les autorités et amorcer une collaboration bénéfique à toutes les parties (CAPCOS, FORIM, autorités locales et populations cibles)
[1] https://www.adiac-congo.com/content/cooperation-loim-renforce-les-capacites-du-gouvernement-congolais-dans-les-strategies-de
[1] https://diasporafordevelopment.eu/wp-content/uploads/2021/10/CF_Congo_FR-v.3.pdf
Suite au lancement de l’appel à projet 2021 via son portail d'appui en ligne pour la 1ère fois, le Comité d’Examen Paritaire (CEP) s’est réuni Mardi 7 Décembre 2021 pour finaliser le travail d’instruction des projets admissibles aux financements du programme PRA/OSIM.
Pour l’appel à projet 2021, 177 projets ont été présentés par des OSIM souhaitant un soutien pour réaliser un projet de développement local dans les secteurs suivants : Santé / Education / Eau / Développement Economique / Développement Rural et Agricole / Développement Social.
Après instruction, 76 projets ont été retenus par le jury et recevront un co-financement jusqu’à 15 000 euros, une enveloppe pas supérieure à 70% du montant total du projet.
Comme établi par le programme, les OSIM ont pu bénéficier du soutien des Opérateurs d’Appui labellisés [OPAP] du PRA/OSIM pour pouvoir déposer un projet. Cet accompagnement des OSIM par les OPAP est obligatoire et totalement gratuit dans le cadre du PRA/OSIM.
Encore toutes nos félicitations aux OSIM, les Opérateurs d'Appui et les membres du CEP pour leur engagement envers l'enrichissement du co-développement ici & là-bas.