FORIM

Et si nous parlions TIC ?

Le saviez-vous ? Les technologies de l'information et de la communication (TIC) constituent l'un des facteurs les plus marquants des sociétés contemporaines. Le domaine de l'éducation n'échappe pas à leur emprise et nombreux sont les gouvernements qui investissent dans ce secteur en espérant plus d'efficience et d'efficacité de leurs systèmes éducatifs.

Avec des modes de vies, d’apprentissage et de consommation de plus en plus orientées digitales, les TIC sont de plus en plus présentes dans les indicateurs de développement. Toutefois, leurs avantages et accessibilité demeurent inégaux, notamment dans les pays et villages reculés ayant des ressources limitées en approvisionnement d’électricité et en infrastructure pour la formation et l’éducation.

Les OSIM [Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations], en tant qu’initiatrices de progrès et d’aide au développement dans les pays d’origine multiplient les projets de solidarité internationale avec des activités de renforcement des capacités, d’appui et conseil technique de par leurs expériences, l’accompagnement du FORIM dans le cadre du PRA/OSIM et ses Opérateurs d’Appui et leurs actions sur le terrain et continue  d’aider 

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les bénéficiaires et leurs dirigeants à non seulement comprendre le rôle de ces technologies mais à appliquer – via ces projets – des nouvelles pratiques d’éducation et de formation faisant écho à l’Objectif de développement durable 4 (ODD4) – assurer une éducation de qualité dans des conditions d’équité.

Les projets des OSIM lauréats PRA/OSIM sont nombreux à combler les lacunes de l’apprentissage, soutenir le développement professionnel des populations les plus vulnérables et les enseignants, et améliorer la qualité et la pertinence de l’apprentissage en intégrant les pratiques TIC, parmi eux :

Projet "Diversidad" - Lauréat PRA/OSIM 2020

Le projet « Diversidad » - lauréat PRA/OSIM 2020 à Curitiba au Brésil porté par l’association Passerelle France Brésil & Solidarités Lusophones – souhaite contribuer à améliorer les conditions de vie des jeunes en situation de précarité et de vulnérabilité sociale et favoriser l’accès à une éducation de qualité dans les disciplines de l’informatique et des nouvelles technologies. 

L’association et son partenaire local l’Institut Elo devront mettre en place un programme de 180 heures de formation théorique et pratique en matière de sciences numériques et de technologies et fournir les infrastructures informatiques nécessaires pour que les professeurs puissent enseigner dans des conditions optimales et permettre ainsi à 25 étudiants de se connecter à internet et de se former aux outils informatiques. 

Ce projet de 21 962 euros avec un co-financement de 15 000 euros du PRA/OSIM a été développé depuis 2018 en faveur de la jeunesse brésilienne défavorisée. En savoir plus sur l’association : https://www.passerellefrancebresil.org/

Projet "VerTIC’Elle : Création d’un espace numérique de travail
à Gossas pour l’égalité des genres et un changement durable" - Lauréat PRA/OSIM 2020

Le projet « VerTIC’Elle : Création d’un espace numérique de travail
à Gossas pour l’égalité des genres et un changement durable » - lauréat PRA/OSIM 2020 à Gossas au Sénégal - souhaite encourager la scolarisation et l’autonomie des filles issues de milieux
vulnérables grâce aux technologies numériques et notamment promouvoir la filière informatique chez les filles marquée par sa
masculinisation. 

Le projet a vu le jour suite d'un constant que des millions de jeunes filles connaissent à travers le monde : l’augmentation du taux d’abandon scolaire chez les filles. Le partenaire local l’Inspection d’Education et de Formation a souhaité principalement renforcer les capacités des jeunes filles à l'utilisation des outils informatiques pour leur apprentissage

Ce projet de 20 166 euros avec un co-financement de 13 000 euros du PRA/OSIM pourra faire bénéficier 100 jeunes filles de classe de CM2 de l'apprentissage de différents outils informatiques.  En savoir plus sur l'association : L'arbre de l'espoir (larbredelespoir.fr)

Projet « Création d’un petit centre de multi services en NTIC » - lauréat PRA/OSIM 2017

Le projet « Création d’un petit centre de multi services en NTIC » - lauréat PRA/OSIM 2017 à Kinshasa en République Démocratique du Congo porté par l’association Couleur 2 Art & Développement – a pu proposer un petit centre avec différents services informatiques et ce malgré un climat d’insécurité suite aux élections de 2018 et le prix des loyers extrêmement élevé suite aux constructions des bâtiments modernes dans la commune identifiée. 

Le centre a offert des formations à 20 étudiants pour l’utilisation des outils informatiques pour la recherche et la documentation électronique et leurs activités scolaires et a pu s’équiper de matériels informatiques et d’un formateur. 

Ce projet de 29 820 euros, dont 14 383 euros de co-financement du PRA/OSIM a été victime de son succès, notamment à cause d’une demande très élevée de la part des utilisateurs (un grand nombre d’étudiants auraient voulu bénéficier de l’offre), ce qui montre concrètement le besoin de ce type de structure et son extension pour des projets futurs.

 

Projet « Appui en documentation numérique au bénéfice des étudiants et professeurs de l’Université Mbuji Mayi » - lauréat PRA/OSIM 2014

Le projet « Appui en documentation numérique par transfert via le site web de LIFOREM/DEV au bénéfice des étudiants et professeurs de l’Université Officielle de Mbuji Mayi » - lauréat PRA/OSIM 2014 en République Démocratique du Congo porté par l’association LIFOREM -  a permis d’améliorer les outils informatiques de l’université, favoriser les échanges et partages de connaissances avec les universités partenaires, et renforcer leurs capacités à répondre aux besoins de documentations des étudiants via la formation de deux bibliothécaires pour la gestion électronique des documents suite à la réalisation d’une étude de faisabilité de transfert de documents techniques et scientifiques dans 7 universités d’Afrique et Madagascar. 

50 étudiants ont été bénéficiaires de ce projet à montant de 58 100 € et un co-financement de 15 000 euros du PRA/OSIM. En savoir plus sur l’association : http://www.liforem-developpement.com/

 

La Journée internationale du sport au service du développement et de la paix est la célébration annuelle du pouvoir du sport comme vecteur de changement social, de développement social et de paix. Pour le FORIM, via son dispositif PRA/OSIM, cette journée est l’occasion de valoriser les initiatives des [OSIM] - Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations - et continuer à encourager les associations de la diaspora à porter des projets de développement local autour de la pratique sportive et plaider auprès de la coopération internationale de poursuivre leurs investissements dans la construction d’infrastructures mais aussi dans une éducation et sensibilisation à fort impact auprès de la jeunesse.

Les OSIM étant un facteur clé de co-développement de par leur maitrise des problématiques rencontrées sur le terrain, leur partenariat avec des associations locales agissant de manière pérenne avec les bénéficiaires et leur créativité pour répondre au mieux aux besoins de développement local, agissent de manière transversale sur différents facteurs de développement et conduite de changement sociale grâce à leurs projets financés par le PRA/OSIM autour du sport :

Les OSIM du PRA/OSIM à l'œuvre sur le terrain

L'Association Young Talent Build by Sport - Togo

L’Association Young Talent Build by Sport est lauréate PRA/OSIM 2020 et son projet : Sports-Agro vise principalement à promouvoir la pratique sportive pour lutter contre la déperdition en milieu scolaire avec différents sports et évènements sportifs (tournois de lutte, volley solidaire), renforcer les relations de fraternité entre les deux villages bénéficiaires du projet et développer les pratiques d'agro-écologie adaptées au contexte local dans le village de Glitto et Oke adogbenou au Togo- l’association YTBS ayant une expertise en sport et développement et son partenaire local ACATABLI sur la thématique de l’alphabétisation et de l'agriculture durable.

Ce projet de 28 338 € a plus de 140 bénéficiaires, plus de 40 parents, et 8 emplois directs crées.


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L'Association les Etoiles de Tarrafal - Cap Vert

Les Etoiles de Tarrafal est une jeune association qui a à cœur de promouvoir l’égalité des genres et l’émancipation des femmes à travers le sport au Cap Vert. Lauréat PRA/OSIM 2020, l’association accompagne en partenariat avec le club GD Varandinha de Tarrafal sur la mise en place d’entraînements sportifs (basket, volleyball et handball) avec 90 inscriptions de jeunes filles mais aussi la formation de quatre équipes féminines afin d’être en mesure de participer à différents évènements sportifs, notamment à la première saison de football féminin et aux tournois « Campeonato regional Santiago norte »,«Torneio de Santo Amaro » et « Liga Play ». Ce projet créera ainsi de nouveaux emplois au sein du club, avec au minimum 3 nouveaux coach/entraineurs sportifs, homme ou femme.

L’objectif sur le long terme étant de sensibiliser les jeunes femmes bénéficiaires à développer des vocations professionnelles dans le domaine sportif et connaitre les opportunités de carrière.


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L'Association Dynamique pour les Jeunes et le Développement - Centrafrique

OUNZI, voilà comment l'Association Dynamique pour les Jeunes et le Développement (ADJD) a nommé son projet à Bangui en République Centrafrique. Ounzi signifie "Finir" en Sangho, langue centrafricaine, car le souhait de l'association était de finir la construction d'un complexe sportif commencé en 2013 mais qui est restée inachevée après la guerre jusqu'en 2015.

Le cœur du projet ? Développer le complexe sportif en "Maison de la réussite", une structure pluridisciplinaire qui permettrait non seulement d'accompagner les jeunes de Bangui au sport de tennis de table mais aussi de leur proposer des formations professionnelles et mettre à leur disposition des espaces de jeux, des toilettes et un bureau pouvant favoriser leur insertion sociale et contribuer à leur épanouissement. Ce projet intègre également une forte composante « sport et Développement », avec un axe fort autour du lien social généré par ces activités.


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Le mois de Mars touchant à sa fin et avec lui les célébrations et hommages aux femmes et toutes les OSC impliquées dans l’Objectif 5 des ODD, une rétrospective s’impose pour apprécier les efforts fournis par les femmes de la diaspora chaque année via les projets financés par le PRA/OSIM. Les chiffres représentés via cette infographie démontrent sans précédent le rôle de la femme non seulement en tant que bénéficiaire mais en tant qu’actrice dans les prises de décision, passant de figurante/bénéficiaire à initiatrice et protagoniste du changement vers une égalité des genres. Ces femmes porteuses de projets remontent progressivement l’échelle de la représentation féminine dans les projets de solidarité internationale.

Faisant écho à la stratégie internationale de la France pour l’égalité entre les femmes et les hommes (2018-2022) et l’objectif 3.3.1 « Augmenter les financements ayant comme objectif principal ou significatif la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes » et 3.3.2 « S’assurer que nos priorités sectorielles soient financées au travers des OSC et augmenter les contributions françaises dans les organisations internationales championnes de l’égalité entre les femmes et les hommes », le FORIM via son dispositif PRA/OSIM, représente une véritable passerelle entre l’aide publique et les associations diasporiques agissant sur le terrain.

En effet, le rôle des OSIM représente un atout essentiel au développement de l’égalité des sexes qui ne peut être négligé, notamment en :

Les Opérateurs d’Appui labellisés du PRA/OSIM contribue également à la sensibilisation de l’intégration genre dans les projets de solidarité international portés par les OSIM et ont été outillés pour le fonctionnement de leur organisation, leur communication mais aussi la gestion de leurs ressources humaines. Le FORIM et ses membres inscrivent pleinement leurs actions dans une démarche d’égalité des sexes. Celle-ci implique de considérer, de façon transversale, les trois dimensions du développement : sociale, économique et environnementale. La question du genre est inhérente aux changements sociaux et économiques, auxquels sont confrontées les populations dans les deux espaces d’intervention des OSIM

Télécharger l'infographie ici : Infographie Genre pt 2 PRA_OSIM (4)

Intéressé.e par l'approche genre dans les projets de co-développement ?

N'hésitez pas à contacter l'équipe technique du FORIM et sa commission genre : 

Pôle Communication : communication@forim.net

Equipe PRA/OSIM : praosim@forim.net

Les associations issues des migrations témoignent, par le biais de leurs actions concrètes, de l’apport positif des diasporas en matière de santé et prévention, tant dans les pays d’origine que sur le territoire français.

Interview du Secrétaire Général d’ACTUME, Ibrahima Anne, réalisée à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, qui a lieu le 24 mars chaque année.

Quelle est la mission d’ACTUME ? Comment l’association est-elle née ?

ACTUME - Association Contre la Tuberculose et les Maladies Endémiques -, est née en novembre 2002 à Bordeaux, à l’initiative d’un ancien patient atteint de la tuberculose. Elle a pour objectif d’informer et sensibiliser autour de la tuberculose et des maladies endémiques en France, et en Mauritanie, mais aussi de soutenir des projets de santé en Afrique. Sa mission est prioritairement de sensibiliser la population et les spécialistes de santé sur ces formes de maladies, ainsi que de mettre en place des actions en Mauritanie à destination des personnes éloignées des grandes villes, qui n’ont pas accès aux soins et à l’information.

Quelles actions principales ont été réalisées depuis sa fondation, en faveur de la prévention de la santé ?

La première action d’ACTUME a été d’amener l’information et l’aide là où il n’y’en avait pas. Pendant 5 ans (de 2012 au 2018) elle a organisé des caravanes de santé dans les villages de Tékane et Maghama au sud de la Mauritanie avec des médecins, infirmiers et aides-soignants afin de sensibiliser, dépister et distribuer des médicaments gratuitement. Pendant la première caravane, qui a duré 1 semaine, il y a eu plus de 2300 personnes qui ont bénéficié de l’initiative : parmi les publics, les élèves et enseignants des collèges et des écoles primaires, pour que l’information arrive aux parents. Cette action terrain a été accompagnée par la formation d’agents communautaires, pour transférer les bases des connaissances essentielles pour détecter les maladies fréquentes).

Quelles pistes et quelles solutions ont été explorées pour pérenniser ce modèle dans les territoires d’intervention ?

La piste plus importante a été de concevoir un partenariat pluri-acteurs où la population ne sera pas que bénéficiaire mais partie prenante. Coté institutions, nous avons signé des accords avec le gouvernement mauritanien, qui a appuyé les actions et permis l’accès à prix coutant aux centrales d’achat de médicaments. Des financements reçus par plusieurs acteurs permettent un accompagnement sur le montage des projets et la formation des agents communautaires destinés à la pharmacie et à la plantation.

En 2017 nous avons obtenu le financement du FORIM (via le dispositif PRA/OSIM), et d’autres financements de la Caisse Dépôt et Consignation, de COALLIA ainsi que la participation des donateurs via une collecte solidaire) qui ont permis de commencer à construire la pharmacie, qui va être inaugurée cette année. Le projet se situe à la frontière du Sénégal, dans la zone de Tekane, au sud de la Mauritanie.

Le projet ne s’arrête pas là : un autre financement reçu par une Fondation Suisse a permis de lancer la construction d’un centre de santé dans la même zone.

Après cette première phase, quel enseignement avez-vous tiré pour répondre aux besoins des populations ?

Nous souhaitions dès le début rendre durable l’impact de nos actions. On a eu des concertations avec les populations, et mené des études et enquêtes grâces auxquelles il en est ressorti le besoin de mettre en place une pharmacie communautaire. Afin que celle-ci puisse répondre à certaines normes, il a fallu 2 ans de travail d’un groupe multidisciplinaire pour imaginer le modèle adapté et faire en sorte de faciliter l’accès aux médicaments aux tarifs réduits pour les populations concernées. On a commencé à penser à comment utiliser les ressources locales telles que la médecine traditionnelle, pour avoir des médicaments et des principes actifs complémentaires. De cette réflexion est né le projet d’une plantation médicinale adjacente à la pharmacie communautaire, afin de cultiver et transformer les plantes médicinales reconnues efficaces pour traiter certaines maladies avec le soutien de la Maison de l’Artemisia.

Quelle est votre satisfaction principale aujourd’hui ?

Une des principales satisfactions de nos actions est d’aller à l’aide des populations qui sont dans le besoin. ( plus de 23 000 personnes ont bénéficié de nos actions). Un autre point est aussi la reconnaissance : l’appui du gouvernement mauritanien a signifié beaucoup pour ACTUME, en termes de facilitation et confiance de la part des institutions.

Nos actions sont aussi suivies par la diaspora mauritanienne en France. Actume a reçu en novembre 2020 le prix Afrique RSE Santé, par Afrique demain, pour la meilleure initiative des diasporas dans le domaine de la santé en Afrique. Un deuxième prix en janvier 2021 a été décerné par Radio Mauritanie international, radio diasporique basée en France, qui chaque année donne des awards pour des actions réalisées par des organisations de solidarité internationale dans le double espace.

Que fait Actume en France ?

Actume intervient également en France : en organisant des conférences et des actions de sensibilisation à Paris, Havre, Bordeaux, comme celles réalisées pendant le mois sans tabac en novembre. Nous menons des initiatives d’ECSI et de médecine préventive, plus particulièrement en direction des foyers de personnes travailleuses migrantes et du public étudiant, mais pas que celui venant d’Afrique. Finalement, avec nos actions nous touchons un public large ; nous pensons que la santé est une cause d’intérêt général, qui demande de l’ouverture, de l’échange et de l’entre-aide, surtout pour améliorer la vie des couches les plus vulnérables de la société.


Visitez le site de ACTUME

Avec le soutien principal de l'Agence française de Développement

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