À l’occasion de la célébration de la journée internationale des migrant.e.s, le FORIM, réseau des diasporas solidaires, a réuni l’ensemble de ses membres, représentant plus de 1000 associations, dans plusieurs villes de France, à Bordeaux, Caen, Marseille, Paris, Strasbourg, Toulouse, Villeurbanne. D’une voix commune, ils ont émis des recommandations et des interpellations pour que des actes soient posés et que des progrès soient constatés.
Nous affirmons que les migrant.e.s et les diasporas jouent un rôle crucial dans le développement durable et la cohésion sociale des pays d'accueil et des pays d'origine. Leur engagement, dans les dynamiques de co-développement et pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD), contribue à la prospérité économique, sociale et culturelle dans le double espace. Cet investissement favorise une croissance inclusive et durable tout en renforçant les liens communautaires.
Cependant, nous constatons que l’engagement des diasporas intervient dans un contexte national où le repli sur soi croît et la cohésion sociale est, de plus en plus, fragilisée. Dans les pays d’origine, nous assistons parfois à un rétrécissement de l’espace démocratique qui rend la participation citoyenne et l’action des sociétés civiles délicate. Les relations entre la France et les pays d’origine des diasporas sont aussi questionnées, autant par les dirigeants que par les populations. Si les institutions ont longtemps reconnu et soutenu l’apport des diasporas pour leur contribution, elles reculent de plus en plus sous la pression des opinions publiques et au nom d’une approche de gestion des flux migratoires contrôlée et rigide.
Les migrant.e.s et leurs organisations, véritables forces de changement dans le double-espace, doivent pouvoir agir et se mouvoir dans le respect des droits et des normes internationales. Ils doivent également pouvoir exercer leur double citoyenneté. C’est pourquoi, nous souhaitons mettre en avant 4 de nos revendications en :
Retrouvez l’ensemble de nos revendications et de nos positions élaborées à l’occasion de cette journée internationale des migrant.e.s rassemblées dans le document dit « policy brief ».
Contact : communication@forim.net
La Journée Internationale des Migrants a été instaurée par les Nations Unies pour sensibiliser le public à l’importance croissante des migrations dans le monde. Le 4 décembre 2000, l'Assemblée Générale a officiellement désigné le 18 décembre pour cette célébration, en hommage à l’adoption de la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et de leurs familles1.
Lors de cette journée, les Nations Unies, accompagnées d’organisations internationales et non gouvernementales, mettent en lumière la contribution positive de la migration au développement, tant dans les pays d'origine que dans les pays d'accueil. Cette date est également l'occasion de réaffirmer l'importance du respect des droits fondamentaux des migrants et de promouvoir la coopération internationale en matière de migration à l’échelle bilatérale, régionale et mondiale.
Dans cette perspective, le FORIM, en tant que plateforme regroupant les associations issues de la migration en France, a transformé son initiative « Rencontres Nationales sur l’Intégration et le Codéveloppement (RENACOIDE) » en Journée Internationale des Migrant·e·s plus communément appelé JIM, afin de créer un espace d’échanges entre les acteurs membres du réseau de la diaspora (FOSIM, COSIM, OSIM).
Chaque année, la JIM nationale qui a lieu en région parisienne, se décline en région dans une volonté de renforcer le maillage territorial des associations diasporiques. Cette année par exemple, 5 événements en région ont été organisés, à Rouen, Marseille, Strasbourg, Lyon et Bordeaux.
En somme, la JIM permet de réaffirmer et de promouvoir les droits des migrant·e·s, de dissiper les préjugés liés à la migration, et de sensibiliser l’opinion publique aux contributions positives de la migration dans divers domaines, qu’ils soient économiques, culturels ou sociaux.
Depuis sa première édition en 2017, la JIM est devenue un rendez-vous incontournable de la fin d’année. La première édition sur « L’investissement productif des diasporas, ici et là-bas : mieux connaître pour mieux agir », avait réuni plus de 150 personnes à la Mairie du 10e arrondissement de Paris et elle a permis de rendre visible le travail des diasporas auprès du grand public.
L’édition 2023 de la JIM « Les diasporas décryptent le projet de loi asile et immigration », s'est déroulée dans le contexte du projet de loi Asile et Immigration, où le droit des personnes migrantes était visé. Dans ce cadre, le FORIM a organisé cette journée et d’échanges et de débat autour du projet de loi asile et immigration au pavillon Indochine du Jardin d’agronomie tropicale René-Dumont de la ville de Paris.
L’édition 2024 de la JIM, intitulée « Migrant.e.s : force de changement dans le double espace », mettra en avant le rôle essentiel des migrant·e·s et des diasporas dans le développement durable et la cohésion sociale, aussi bien dans les pays d'accueil que dans les pays d'origine.
Cette célébration coïncide avec le 20e anniversaire du programme d’Appui aux Organisations de Solidarité Internationale issues de l’Immigration- PRA/OSIM du FORIM, qui a permis de cofinancer plus de 800 projets de développement durable dans les pays d’origine des diasporas et de favoriser les échanges et partenariats entre acteurs de la solidarité internationale et du développement local. Lien vers article restitution 20 ans
Cette année, la JIM se tiendra le 14 décembre au Ground Control, situé au 81 rue du Charolais dans le 12ᵉ arrondissement de Paris, près de la Gare de Lyon, de midi à 00h30. Cette journée festive rassemblera des personnes de tous horizons autour de rencontres et d’échanges pour célébrer les contributions positives de la migration et souligner l’importance des diasporas en tant qu’acteurs clés du développement et de la cohésion sociale.
1 Journée Internationale des Migrants | Nations unies. Disponible sur https://www.un.org/fr/observances/migrants-day
La Journée Internationale des Migrant.e.s (JIM) du FORIM, le Réseau des Diasporas Solidaires, se tiendra le samedi 14 décembre au Ground Control, de 13h à 0h30. Cet événement se veut un espace d'échanges et de débat pour discuter des droits des migrant.e.s et sensibiliser le public aux enjeux majeurs liés aux migrations. C’est une journée dédiée à la lutte contre les préjugés et à la valorisation des contributions des migrations dans les sphères économiques, culturelles et sociales, tant pour les pays d’accueil que d’origine.
Cette journée, proclamée par l’Organisation des Nations Unies le 4 décembre 2000, est célébrée tous les 18 décembre dans l’ensemble des pays membres de l’ONU.
Dans ce cadre et depuis 2010, le FORIM, réseau des diasporas solidaires, organise chaque année un cycle de rencontres régionales suivi d’un événement national.
Pour cette édition de 2024, le thème portera sur l’influence des diasporas dans leur "double espace" : ici en France et là-bas, dans les pays d’origine. La journée réunira des expert.e.s, des militant.e.s et des citoyen.ne.s engagé.e.s sur les questions de migration et de développement, créant un moment d’échanges et de réflexion où les voix des diasporas pourront s’exprimer et faire entendre leurs voix inestimables.
Au programme : conférences, ateliers participatifs pour tous âges et une exposition anniversaire célébrant 20 ans de projets de développement portés par les diasporas. Cet événement se veut inclusif et accueillant pour les initié.e.s comme pour les nouveaux venus, permettant à chacun de déconstruire les stéréotypes autour de l’immigration et de mieux comprendre les réalités et la richesse des parcours migratoires.
La Journée Internationale des Migrant.e.s n’est pas seulement un hommage : elle est un appel collectif à l’action, une tribune pour les droits des migrant.e.s, une célébration et une reconnaissance de la richesse humaine que représente la diversité culturelle.
Vous pouvez dès maintenant vous inscrire gratuitement sur cette page : JIM 2024 "Migrant.e.s, forces du changement dans le double espace"
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A l’occasion de la fête nationale de l’indépendance cambodgienne, le FORIM a l’honneur de vous annoncer qu'une délégation du FORIM et de CKN-CEFODIA, membre du FORIM, fera une mission terrain au Cambodge du 17 au 30 novembre.
CKN-CEFODIA membre du FORIM, regroupe actuellement 4 associations (ACKN, CEFODIA, FPCA, STADHA). Centre Kram Ngoy (CKN) vise à renforcer les compétences intellectuelles et techniques de la jeunesse cambodgienne, soutenu par la diaspora cambodgienne en France. Fondé pour combler les lacunes de l'enseignement au Cambodge, CKN encourage l'autonomie, la coopération, et l'organisation à travers des formations pratiques. Le centre de Siem Reap offre un environnement où les formateurs, souvent d'anciens étudiants, soutiennent l'éducation complète et l'épanouissement des élèves, préparant ainsi un avenir durable.
Qu’est-ce que le Centre Kram Ngoy (CKN) ?
Le Centre Kram Ngoy (CKN) a pour mission de contribuer au développement des ressources humaines au Cambodge en facilitant le transfert de technologies et en offrant des formations professionnelles de qualité. Son but ultime est l’insertion professionnelle et la promotion des jeunes formés dans l’entreprenariat. À travers la création d’un centre d’excellence en formation technique et professionnelle, le CKN œuvre à améliorer les compétences techniques locales opérationnelles et à induire l’esprit d’entreprise. Ce projet ambitieux a démarré en 1992 en France, marquant le début d’une initiative durable. La collaboration entre le CKN et le FORIM PRA/OSIM a débuté en 2006, renforçant ses actions sur le terrain.
Le premier projet subventionné par le FORIM en 2006 portait sur la formation itinérante. Comme le Centre principal du CKN se trouve dans la capitale, il est souvent difficile pour les stagiaires issus des provinces d’y accéder. Pour pallier cela, des formateurs du CKN se déplacent dans les provinces pour offrir des formations techniques sur place, facilitant ainsi l’accès aux métiers techniques pour ceux qui en ont le plus besoin, tout en développant la capacité pédagogique, la mobilité, l’esprit d’initiative et le sens de responsabilité chez nos jeunes formateurs. Cette approche a permis de décentraliser l’accès à l’éducation et de toucher un public plus large.
« Former les formateurs avec nos propres moyens et en nombre suffisant a été une autre priorité du CKN, car cela garantit non seulement la qualité de l’enseignement, mais aussi sa flexibilité, son efficacité et sa pérennité, un objectif rendu possible grâce au soutien apporté par le PRA/OSIM. »
Lida ROS
Ce deuxième projet, subventionné par le FORIM en 2010, a per¬mis au CKN de collaborer avec le contrat avec la Banque Mondiale et l’Autorité d’Electricité au Cambodge (EAC) de la formation, à Phnom Penh et en itinérance en provinces, de tous les électriciens ruraux du pays. Par la suite, durant plusieurs années consécutives et avec un objectif de valorisation et de transmission, le CKN prendra en stages tech¬niques des professeurs de technique du ministère de la Formation professionnelle et du Ministère de l’Education nationale. Les formateurs CKN ont également représenté le Cambodge aux ASEAN Skills Competitions et remporté des médailles (Malaisie 2010, Thaïlande 2010, Indonésie 2012, Chine 2013, Vietnam 2014, Chine 2015, Malaisie 2016).
Le FORIM au Cambodge
Au Cambodge, entre 2003 et 2024, 15 projets portés par la diaspora cambodgienne ont été co-financés dans le cadre du PRA/OSIM dont 14 projets ont été clôturés à ce jour pour un montant de total de 229 075 € (1 006 138 360 KHR), et un total de budgets des projets de plus de 500 000 € (2 195 970 446,20 KHR).
Cette mission est organisée et réalisée conjointement avec le CKN-CEFODIA – collectif membre du FORIM qui représente les associations cambodgiennes en son sein.
Cette mission terrain vise à rencontrer et échanger avec les acteurs et actrices impliqué-e-s dans les différents projets, valoriser les projets financés notamment l’apport des migrant.e.s dans le développement des pays d’origine, faire valoir les actions des diasporas auprès des pouvoirs publics français et locaux, et renforcer la visibilité du FORIM et de ses membres auprès des partenaires du Sud.
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Vous souhaitez travailler dans une association de solidarité internationale reconnue composée d’organisations militantes et bénévoles ? Les sujets comme la migration, l’aide publique au développement ou la solidarité internationale vous parlent ? Alors ce poste peut vous intéresser !