Vous êtes une association et vous avez déjà bénéficié d'un financement PRA/OSIM? Le FORIM vous assiste pour vos comptes rendus !
Dans le cadre de l'accompagnement des OSIMs (Organisations de Solidarité Internationale issues des migrations) déjà financés par le PRA/OSIM, le FORIM organise des ateliers d'accompagnement personnalisé qui ont pour objectifs de :
Une 1ère séance d'accompagnement a lieu le 22 février, par nos Chargées de mission Christelle NADO et Rebecca MAURIN, en faveur des associations Société inclusive et Santé pour tous. Les prochaines sessions pour les OSIMs en Île-de-France auront lieu le 4 et le 18 mars.
Après cela, des dates seront prochainement disponibles pour les associations des autres régions de France.
Pour plus d'informations ou tout besoin, contactez cnado@forim.net
Les 21 et 22 février derniers, le FORIM – Réseau des diasporas solidaires – représenté par son président, Mackendie TOUPUISSANT, ainsi que par Cybèle LECLERC, chargée de mission, a eu le plaisir de participer à deux événements dédiés à la prise en compte de la diaspora dans la coopération, organisés à Rome, en Italie :
Le premier événement, intitulé "Construire des ponts : l'engagement de la diaspora dans le Nexus Humanitaire – Développement – Paix (NHDP)", fut un espace privilégié pour reconnaître, une fois de plus, le rôle essentiel des diasporas dans l’initiation, le soutien et la pérennisation des processus de développement économique, social et culturel dans leurs pays d’origine. Depuis sa création, l’OIM accompagne les gouvernements des pays d’origine et de destination dans l’institutionnalisation de stratégies visant à renforcer l’engagement des diasporas.
Organiser cet événement en Italie fait tout son sens, quand on sait que l’Italie est pionnière dans la reconnaissance et la promotion des diasporas en tant qu’acteurs du développement et de l’action humanitaire. La loi italienne 125/2014 reconnaît officiellement l’implication des membres et des organisations de la diaspora dans la coopération internationale.
Ce colloque visait à explorer le potentiel et les défis de l’engagement des diasporas dans le cadre du Nexus Humanitaire – Développement – Paix (NHDP) et à encourager la réflexion sur la nécessité de soutenir les initiatives portées par la diaspora. Le FORIM a ainsi participé aux différents ateliers consacrés à la prise en compte des diasporas dans le nexus.
Plusieurs messages clés ont émergé des discussions, notamment l’importance de reconnaître la diversité des communautés diasporiques, tant en termes d’expertises que de compétence. Il a également été souligné leur plus-value dans la perspective qu’elles apportent et leur lien durable avec les communautés locales. Les diasporas ont besoin d’un environnement favorable, avec des ressources adaptées, pour pouvoir s’engager pleinement et efficacement, et que la construction de ces espaces doit être des priorités des gouvernement. La conclusion générale de la journée était le besoin de changer l’approche et la manière de faire de la coopération et que l’inclusion des diasporas est centrale à ce changement de paradigme.
Le FORIM a pu échanger avec des acteurs multiples et mettre en avant son expertise dans le renforcement des capacités des associations diasporiques, le soutien aux actions portées par les diasporas dans leurs pays d’accueil et d’origine et les collaborations avec les gouvernements des pays d’origine.
Le 6e sommet des diasporas, quant à lui, portait sur la thématique "Générations globales : les jeunes au centre de la coopération internationale" et a rassemblé environ 300 participant.e.s. Plusieurs associations de jeunes ont témoignés des activités qu’elles portent sur le double espace. Les échanges ont rappelé les compétences spécifiques des jeunes des diasporas (double culture, compétences linguistiques, innovation…) et qu’iels peuvent participer à la construction d’un nouveau modèle de coopération.
Quelles suites pour le FORIM ?
Ces participations confirment que les actions menées par le FORIM (renforcement des capacités via la formation soutien des actions via les subventions, appui à la structuration par l’accompagnement, communication de l’apport positif des diasporas) sont cohérentes avec les objectifs de l’OIM. Ces participations nourrissent les réflexions au sein du FORIM sur l’importance de continuer à créer des espaces de dialogue et de collaboration pour les diasporas et d’œuvrer pour la reconnaissance des diasporas en France. Une idée commence ainsi à émerger : celle d’un sommet national sur l’apport des diasporas, qui permettrait de rassembler les acteurs institutionnels, associatifs et internationaux afin de favoriser la reconnaissance institutionnelle des diasporas et de renforcer leur impact dans les politiques publiques.
À travers ces actions et réflexions, le FORIM poursuit son engagement en faveur d’une meilleure intégration des diasporas dans les politiques de coopération et de développement, en France comme à l’international.
Une délégation du FORIM composée du Président Mackendie TOUPUISSANT, de la Secrétaire générale Fernande CABRAL-SEMEDO et du Directeur Nicolas LAURENT, a rencontré Mme Diarra DIME-LABILLE, conseillère Afrique - Diasporas du Président de la République.
Cette première réunion a été l'occasion de présenter le FORIM et ses actions, tout en échangeant sur les ambitions de la politique française en matière de soutien et de mobilisation des diasporas.
Nous avons réaffirmé notre volonté d'être un interlocuteur privilégié de la Présidence sur les questions de Migration et Développement, en complément de nos relations régulières avec le MEAE et l'AFD.
Pour suivre cette mission de près, nous vous invitons à nous suivre sur nos réseaux sociaux :
Le lundi 17 février, nous recevions dans nos locaux deux fédérations d'associations camerounaises : la Maison des Camerounais de France - Centre Franco/Camerounais (MCF-CFC) et l'Union des Camerounais de l'Etranger (UCE).
Cette première réunion visait à encourager ces organisations à se réunir et à créer une plateforme commune, condition essentielle pour rejoindre le FORIM.
La rencontre d’hier marque une première étape significative de ce processus de création de plateforme. La participation des deux organisations témoigne de leur volonté d’avancer ensemble. Pour la suite, il est crucial de s'assurer à ce que la nouvelle structuration repose sur un cadre précis, garantissant un fonctionnement fluide et adapté de ces deux organisations très dynamiques, dont l'ensemble des membres couvrent déjà plusieurs territoires en France et sont engagés dans divers thématiques d'intégration en France et de solidarité internationale.
À la lumière des échanges, le FORIM est confiant et enthousiaste à l'idée d'accompagner ces acteurs clés de la communauté camerounaise en France dans leur union et leur adhésion au réseau des diasporas solidaires.
Le dispositif Coup de Pouce du FORIM a, depuis le début du programme APID (Appui aux Initiatives des Diasporas) en juin 2023, accompagné une quinzaine de projets.
Ainsi, 17 projets auprès de 10 associations ont bénéficié de subventions de 1 000€ à 2 000€ pour la réalisation de leurs activités jusqu'à aujourd'hui.
Ces actions contribuent à l’intégration des personnes issues des migrations à travers des formats très divers, que nous vous présentons.
Une année olympique chez les diasporas
2024 fut une année marquée par les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Le sport a également été à l’honneur des actions des diasporas ! Le dispositif du coup de pouce a ainsi accompagné deux actions de ses OSIM en lien avec cet événement.
L’association capverdienne Cap Vers Les Etoiles, a souhaité, à l’occasion des JOP 2024, mettre en avant le sport et la culture capverdienne à travers un événement dédié aux jeunes. Organisée à Aulnay Sous Bois, cette journée a permis d’initier des jeunes à 17 sports olympiques parmi lesquels certains qui ont connu un engouement fort durant les JO. On peut penser au cecifoot, au judo, au tir à l’arc, à la course fauteuil ou encore l’escrime. De nombreux champion.nes sont nés de ces ateliers ! L’événement a également permis de présenter la culture capverdienne à travers un défilé, des spectacles de danses traditionnelles, de la danse et de l’artisanat local. Les célébrités n’ont pas manqué, un photographe renommé (Gabriel Da Costa) qui a proposé une exposition photo et plusieurs sportives/sportives qui ont apporté leurs témoignages. Parmi eux Thomas Martine de l’escrime, Sofia Ribeiro Tavares du saut à la perche, Sébastien Homo, Sandra et Maria Ribeiro. Soutenu par la collectivité, cet événement a permis de sensibiliser les jeunes à la pratique du sport et à favoriser l’interculturalité et la cohésion sociale.
En Nouvelle Aquitaine, le COSIM et son association Youth4Sport, ont organisé un salon réunissant différentes associations diasporiques et sportives. Des tables rondes ont permis de mettre en avant les projets réalisés au Togo en lien avec le sport, de valoriser les sportifs de la diaspora et permettre la mise en réseaux des associations diasporiques présentes (ivoiriennes, sénégalaises, togolaises, béninoises).
Le 6 février, met en lumière la Journée internationale de la tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines qui consiste à sensibiliser le monde à ces pratiques qui constituent une violation des droits humains fondamentaux.
A l’occasion de cette journée, le FORIM souhaite mettre en lumière l’engagement de Martha Diomandé et son association ACZA (Culturelle Zassa d’Afrique), qui « lutte contre l'excision, dans le respect des traditions ». Un parcours exceptionnel qui illustre le rôle primordial des diasporas dans le double-espace, comme médiateur et vecteur de changement.
Accueil - ACZA - lutte contre l'excision
Fille et petite-fille de matrone, Martha Diomandé s’est faite excisée à l’âge de 7 ans et était prédestinée à son tour, à devenir matrone de son village de Kabakouma, dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire.
Passionnée par la danse, elle devient rapidement une danseuse et une chorégraphe reconnue. Elle quitte alors son pays et pose ses bagages en bretagne, en France, tout en continuant à partager et transmettre son art.
Un jour, à la mairie de Rennes, elle assiste à une conférence sur l’excision et ne reconnaît pas son récit, au contraire. La conférence décrit l’excision comme un crime. Elle se sent « humiliée et salie » mais en même temps, c’est grâce à cette conférence qu’elle se retrouve en tant que femme.
Après cet événement, elle rentre en conflit contre elle-même. Première concernée par l’excision, deux visions s’entrechoquent : celle qui est portée par sa culture, qui ne prend pas en compte les démarches scientifiques et celle qui est portée par les scientifiques, qui ne prend pas en compte les cultures.
C’est à ce moment-là que son engagement prend tout son sens. Elle réalise que sensibiliser à l’excision en Europe ne suffit pas à faire évoluer la situation sur le terrain. Trente ans après avoir été excisée, elle constate que rien n’a changé : malgré les campagnes de sensibilisation dans le monde et les lois nationales interdisant la pratique, 100 % des filles subissent encore l’excision.
Si son objectif est bien et bel de faire éradiquer l’excision, elle vise à le faire tout en respectant les traditions.
« L’excision ne se combat pas avec des armes », rappelle souvent Martha. Il faut y parvenir sans heurter les croyances et les traditions pour ne pas créer de frustrations ou de mécompréhension.
« Elle propose une approche différente pour éliminer cette pratique, approche mise en œuvre par l'association ACZA. Cette dernière reconnait aux matrones, le droit de mener leur propre réflexion, de parcourir leur propre chemin de prise de conscience des dangers de l'excision, grâce aux actions menées par l'ACZA, et qui ouvre la voie d'un arrêt pérenne et conscient de la pratique dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. »
En 2003, l’association ACZA est lauréate du PRA/OSIM, son premier financement. Elle a ensuite eu de co-financement en 2014 et 2017. Lors de la JIM 2024 qui avait comme thématique : « Migrant.e.s, force de changement dans le double espace », Martha Diomandé a souligné l’impact au-delà du financier qu’a eu le PRA/OSIM sur son association :
« Mon combat, qui est la lutte contre l’excision, a été crédible dans mon pays d’origine, - car ma façon de militer était incompréhensible pour les féministes - parce que je parlais de droits à accompagner, former et reconvertir les matrones. Notre premier financement a été donné par le FORIM, via le PRA/OSIM. Et aujourd’hui, nous sommes une association autonome, avec des salariés et tout ça n’aurait pas été possible sans ce premier financement. »
A partir du 06 jusqu’au 19 février 2025, une caravane de lutte contre l’excision va sillonner la Côte d’Ivoire. L’objectif de cette campagne est d’aller au contact des populations pour les sensibiliser et de créer des ambassadrices de la lutte contre l’excision au sein des communautés.
Le projet Wamanaga Wa Komor (WWK), financé par l'Union européenne et mis en œuvre par Initiative Développement (ID) et le FORIM, a été présenté en présence des organisations de la diaspora en France et des organisations basées aux Comores, notamment Komlink (communauté d'entrepreneurs comoriens), Union des associations comoriennes de France (UNACOF) et l'Union des Femmes Comoriennes de France.
Ce premier échange a permis d’introduire les coordinateurs du projet : Hamid Papa Abdala (ID, Comores) et Renata Lasso (FORIM, France). Les discussions ont été riches et interactives, avec de nombreuses questions sur les mécanismes de participation de la diaspora, ainsi que sur les dispositifs de formation, d’accompagnement et de financement d’initiatives – notamment celles portées par les jeunes et les femmes dans les secteurs de l'économie verte et bleue.
Un projet ambitieux pour renforcer l’engagement de la diaspora dans le développement durable des Comores !
Pour suivre cette mission de près, nous vous invitons à nous suivre sur nos réseaux sociaux :
Le FORIM a eu l’occasion de rencontrer le nouvel ambassadeur chargé des migrations, Monsieur Cyrille BAUMGARTNER accompagné des équipes du MEAE engagées sur ces questions.
La délégation du FORIM composée de son président et de son directeur exécutif ont pu réaffirmer la disponibilité du FORIM et de ses membres pour donne la possibilité de découvrir les projets réalisés par les diasporas dans les pays d’origine et pour faciliter les dialogues dans les situations de tension qu’il peut y avoir parfois avec certains pays.
Ils ont pu réaffirmer leurs positions portées lors de la journée internationale des migrant.e.s le 16 décembre dernier comme par exemple :
L’ambassadeur a pu confirmer l’importance du partenariat entre le FORIM et le Ministère qui dure depuis plus de 22 ans.
La France est attachée à ce partenariat, au modèle du FORIM et de son dispositif PRA/OSIM qui sont uniques au niveau européen et à l’échelle international.
Le FORIM et le nouvel ambassadeur se sont donnés rendez-vous pour des échanges réguliers notamment dans le cadre du comité national de suivi de la mise en œuvre de la stratégie interministérielle de coopération « Migrations et Développement »
Présents :