FORIM

Relations Sahel-France : focus sur l’action des diasporas nigérienne et burkinabé de France 

28 septembre 2023

En réaction à la dégradation des relations diplomatiques entre la France et leur pays d’origine, les diasporas burkinabé et nigérienne se sont fortement mobilisées au cours de ces derniers mois.

Le Conseil des Nigériens de France (CONIF) a pris position en faveur de l’unité au sein de la diaspora nigérienne et de la solidarité envers le peuple nigérien. Parmi ses initiatives, une rencontre réunissant une centaine de membres de la diaspora nigérienne et des journalistes a été organisée par le CONIF à Bobigny en août dernier, ainsi qu’une manifestation à Paris le 9 septembre en soutien au peuple nigérien.

Manifestation du 9 septembre en soutien au peuple nigérien

La situation des étudiant.e.s du Niger et du Burkina Faso, victimes collatérales de ces tensions politiques, a fait l’objet d’une mobilisation particulière par les organisations diasporiques membres du FORIM, le CONIF et l'Union des Associations Burkinabé de France (UABF). Par l’intermédiaire du FORIM, des rencontres institutionnelles ont été organisées entre ces associations et les pôles Afrique et Éducation de la direction générale de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (MEAE).

Ces rencontres ont permis aux associations diasporiques d’alerter les pouvoirs publics sur la situation de centaines d’étudiant.e.s bloqué.e.s dans leurs pays d’origine dans l’attente de la délivrance de leurs visas. Les diasporas se sont ainsi portées relai des besoins et des demandes des membres de la société civile des pays d’origine afin de sensibiliser les autorités françaises sur leur situation.

L’UABF a répondu à l’appel d’une centaine d’étudiant.e.s bloqué.e.s au Burkina Faso qui se sont regroupé.e.s au sein d’un collectif pour alerter sur la nécessité de maintenir des services consulaires. Dans les mots de Moussa Konaté, Président de l’UABF, « la situation est compliquée pour tout le monde, mais celle des étudiants est particulièrement dramatique. Au Burkina, il y a actuellement 140 étudiants bloqués qui n’arrivent pas à obtenir de visa pour rejoindre leurs universités en France. Certains ont même leurs passeports bloqués à l’ambassade de France, puisque cette dernière est fermée. Lors de notre rencontre avec les représentants du MEAE, nous avons suggéré de faciliter le traitement des demandes de visa étudiant au Togo ou au Bénin. Nous attendons un retour concernant cette proposition. »

Les espoirs des diasporas se cristallisent ainsi autour du positionnement attendu des autorités françaises sur ces questions et poursuivent en ce sens le dialogue institutionnel en faveur du déblocage de ces situations individuelles problématiques qui frappent de plein fouet les jeunesses, pourtant si importantes pour l’avenir des pays. Ainsi, le FORIM tient de nouveau à rappeler son soutien aux diasporas qui se mobilisent pour maintenir le dialogue entre les autorités d’ici et de là-bas, dans leur rôle d’ambassadeurs alternatifs de la coopération internationale et du dialogue social entre les populations civiles.

Dans une tribune publiée sur le site Médiapart le 25 août dernier, le FORIM a appelé à la préservation de la paix et au maintien des relations transnationales afin de garantir les droits des populations civiles. Le FORIM appelle les diasporas de tous les continents à rester unies et engagées en faveur de la solidarité internationale malgré le contexte politique actuel qui rend de plus en plus difficile leurs actions et la réalisation de leurs projets en faveur des objectifs de développement durable.

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