Les mobilités sont au cœur des parcours de vie des migrant·e·s et des diasporas. De nos jours, ces derniers, notamment les jeunes, se laissent de plus en plus tenter par un retour au pays. Les raisons qui les motivent sont multiples. Les opportunités, la volonté de se reconnecter à ses racines, le racisme, la volonté de participer au développement du pays d’origine… Elles ne se résument ni à un départ ni à une installation définitive, mais elles s’inscrivent dans des trajectoires multiples : études, volontariat, emploi, retraite, création d’entreprise, retour au pays, réinvestissement des compétences et des savoirs.
Les chiffres confirment cette dynamique. 71% de la diaspora africaine souhaite rentrer travailler en Afrique selon une enquête réalisée par le cabinet Innogence Consulting, 2019. En 2019-2020, 4% des immigrés âgés de 18 à 59 ans vivant en France métropolitaine ont effectué au moins un long séjour (d’un an ou plus) dans leur pays de naissance depuis leur arrivée en France. Pour les descendants d’immigrés, la tendance varie selon l’histoire migratoire et l’âge : les descendants issus de l’Afrique subsaharienne, en moyenne plus jeunes, sont deux fois plus nombreux (10%) à avoir séjourné au moins un an dans le pays de naissance de leurs parents.
Ces circulations dessinent un « double espace » où les diasporas participent activement à la transformation des sociétés, ici comme là-bas. Cette présence se manifeste aussi par des pratiques transnationales variées : 28% des immigrés envoient régulièrement une aide financière à des proches ou à une association, avec une intensité particulière en Afrique sahélienne, guinéenne ou centrale, où le migrant devient un soutien essentiel pour la famille restée au pays. A cela s’ajoute le fait que 15% sont propriétaires d’un bien à l’étranger et 19% participent aux scrutins politiques dans leur pays d’origine (source : INSEE).
Entre épanouissement personnel et volonté de contribuer au développement du pays d’origine, le chemin du retour est éminemment politique et économique. Il est par ailleurs soutenu et encouragé par de nombreux programmes institutionnels.
🔎 Pour en savoir plus sur la JIM 2025 : JIM2025 : La mobilité des diasporas : construisons des ponts entre ici et là-bas
Dans ce contexte et à l’occasion de l’occasion de la Journée Internationale des Migrant.e.s qui chaque 18 décembre vise à mettre de réaffirmer et de promouvoir les droits des migrant.e.s, de lutter contre les préjugés et de sensibiliser l’opinion à la contribution des migrations dans les domaines économiques, culturel et social. Le FORIM organise plusieurs temps permettant de :

Tout au long de leur vie, les diasporas expérimentent et vivent des temps de retours et d'engagement dans leur pays d’origine. Cette mobilité peut se concrétiser de différentes manières : mise en œuvre de projets, mise à disposition d’expertise, échange universitaire, expérience de volontariat, etc. Ce parcours et ces aller-retours réguliers permettent aux diasporas de progressivement réfléchir, tester et construire des projets de retours ou d’investissement.
La JIM s’attachera par exemple à :
L’entrepreneuriat et l’investissement des diasporas constituent des composantes majeures de la mobilité dans un sens large : mobilité des personnes, des capitaux, des idées, des savoir-faire. Pour les diasporas, entreprendre ou investir dans les pays d'origine, c’est non seulement créer des opportunités économiques, mais aussi renforcer les liens culturels, sociaux et économiques. A l’image des méthodes de de co-construction portée par les diasporas dans des contextes de solidarité internationale notamment, l’entreprenariat diasporique peut devenir un laboratoire de méthodes hybrides respectueuses des contextes locaux et équitables.
La JIM s’attachera par exemple à :
Pour circuler et inter-agir dans le double espace, les diasporas doivent pouvoir se mouvoir sur la base d’une double-citoyenneté : Droits de vote, le droit de propriété, de créer son entreprise, portabilité des droits à la retraite, au chômage, à l’assurance maladie, etc. : autant de conditions nécessaires et facilitant une mobilité et un engagement des diasporas.
La JIM s’attachera par exemple à :
🔎 Pour en savoir plus sur les JIM régionales 2025 : JIM 2025 : Les JIM en région sont de retour ! - FORIM
