FORIM

Le FORIM, représenté par son Président Mackendie Toupuissant et le coordinateur du PRA/OSIM Lamine Traoré, a rencontré ce matin, l’Union des Associations Comoriennes de France : Unacof et Monsieur Mze Mohamed Ibrahim, Gouverneur de l'île de Ngazidja et Président du comité olympique des Comores.

Cette visite de courtoisie au FORIM, a permis de mieux se connaitre, de présenter nos organisations et nos activités ainsi que l’accompagnement en cours de UNACOF par le FORIM avec la perspective d’adhésion.

Enfin, cette rencontre a été l’occasion d’échanger sur la validation du programme WAMANGA WA KOMOR par l’Union Européenne. Le FORIM, en lien avec et pour les diasporas Comoriennes, collaborera avec Initiative Développement Poitiers.


Dans le cadre de ce programme, nous recrutons un.e chargé.e de mission. Pour plus de détails, voir la fiche de poste ci-dessous :

Fiche-OECM-Programme-Wamanga-Wa-Komor-et-PRAOSIMTélécharger

Le mardi 11 juin dernier, une rencontre a été organisée entre le FORIM, la CAGEF et GIZ-Ghana, l'agence de coopération internationale allemande pour le développement, dans le cadre du projet en vue de la mobilisation des expertises de la diaspora Ghanéenne, pour le développement du Ghana. Plus concrètement les objectifs sont :

Cette réunion a permis d’affiner les attentes et les activités du projet, ainsi que de la mise en place d’un partenariat FORIM / GIZ-Ghana.

A l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits des femmes, le FORIM, réseau des diasporas solidaires, rappelle le rôle crucial qui est joué par les femmes migrantes et de la diaspora dans le co-développement et appelle les pouvoirs publics à des politiques publiques plus ambitieuses face aux défis qu’elles rencontrent.

Les femmes des diasporas :  des actrices majeures de la solidarité internationale et de la cohésion sociale

Dans l’imaginaire collectif, l’archétype du « migrant » est souvent attaché à la main d’œuvre de travail masculine ayant immigré pour subvenir aux besoins de sa famille restée au pays. Or, la réalité en est toute autre et la figure de la personne migrante a considérablement évolué depuis ces profils observés dans le contexte des années 1970 en France.

Selon les chiffres de l’Organisation Internationale pour les Migrations en 2020, les femmes représentent plus de la moitié des personnes migrantes dans le monde (51,9 %)[1] – une tendance également observée en France[2]. Ces chiffres témoignent du rôle précurseur joué par les femmes qui décident, pour un ensemble de raisons relevant de la liberté individuelle, d’entreprendre un nouveau projet de vie dans un autre pays.

Or, les femmes des diasporas contribuent directement au co-développement dans le double espace, via des projets mis en œuvre dans leur pays d’origine et leur pays d’accueil. Vectrices d’échanges interculturels transfrontaliers, elles font souvent le lien entre les sociétés d’ici et de là-bas et jouent à ce titre le rôle d’ambassadrices de dialogue et de paix. Leurs contributions sont multiples : elles stimulent l’économie des pays d’origine en portant des projets d’entreprenariat et contribuent à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) en menant des initiatives qui bénéficient aux femmes et aux jeunes filles. En France, leur rôle a été souligné notamment durant la pandémie de Covid-19, lors de laquelle elles se sont illustrées comme des chainons indispensables du maillage social et économique du pays.

Des femmes des diasporas toujours confrontées à une série d’obstacles contraignant leurs actions et limitant leurs droits fondamentaux

Par leur double appartenance à des catégories minoritaires liées à leur origine étrangère et leur genre, les femmes des diasporas se situent à l’intersectionnalité d’une série de discriminations.

Pendant leur parcours migratoire, les femmes et les filles sont surexposées à de multiples violences (physiques, psychologiques, administratives, économiques et sexuelles) qui peuvent perdurer une fois arrivées dans le pays d’accueil. De ce fait, elles n’ont pas un accès équitable aux droits fondamentaux indispensables à leur épanouissement personnel (éducation & formation, logement, santé sexuelle et reproductive, emploi, etc.). En tant que personnes étrangères, les femmes des diasporas sont également exclues de certains droits fondamentaux dont ceux liés à la participation politique et au droit de vote. Elles sont ainsi reléguées à un statut de « citoyennes de seconde de zone », ne pouvant pas exprimer leur opinion politique et leurs choix d’orientations collectives au sein de la société.

Du fait de l’ensemble des violences symboliques qu’elles subissent en raison de leur identité de genre et leur origine étrangère cumulées aux inégalités structurelles qu’elles subissent dans l’accès aux droits et services de bases, on observe chez les femmes des diasporas un taux de chômage deux fois plus élevé que celui des femmes sans ascendance migratoire[3].

Le FORIM appelle les pouvoirs publics à adopter des politiques publiques plus ambitieuses en faveur des femmes des diasporas

Alors que le gouvernement a renouvelé son engagement d’inscrire l’égalité femmes/hommes comme grande cause du quinquennat[4] et affiche régulièrement sa volonté de défendre une diplomatie féministe[5], le FORIM appelle les pouvoirs publics à plus de cohérence et à transformer ces ambitions en actions concrètes, pour enfin changer le quotidien des femmes desdiasporas :

Participation politique et citoyenneté

Le FORIM encourage l’adoption de la proposition de loi constitutionnelle n°1982 déposée à l’Assemblée nationale le 8 décembre 2023 pour « accorder le droit de vote aux élections locales aux étrangers et étrangères non ressortissantes de l’Union européenne résidant en France ». Cette proposition de loi constitue un progrès attendu depuis de longues années par les personnes migrantes en France désirant être reconnues comme des citoyen.ne.s à part entière[6]. Nous appelons également les pouvoirs publics à renforcer la place des femmes des diasporas dans les espaces de consultation et de codécision des politiques dans une logique de démocratie participative effective. Cette participation est d’autant plus décisive dans les processus d’élaboration des politiques publiques visant l’égalité femmes/hommes et les politiques migratoires. Nous regrettons à cet égard l’absence des femmes migrantes dans les débats accompagnant l’adoption de la loi du 26 janvier 2024 pour « contrôler l'immigration, améliorer l'intégration » à laquelle nous nous sommes fermement opposés. 

Formation et insertion professionnelle

Les perspectives d’intégration socio-économique des femmes des diasporas dépendent intrinsèquement de la reconnaissance de leurs diplômes et expériences professionnelles en France. Or, beaucoup de personnes étrangères en France font l’objet d’un processus de déclassement professionnel du fait de l’absence d’équivalence officielle de leurs parcours et savoir-faire acquis à l’étranger. C’est pourquoi le FORIM milite pour la reconnaissance des compétences des femmes migrantes afin qu’elles puissent révéler leur plein potentiel et atteindre des objectifs professionnels à la hauteur de leurs attentes et capacités. Nous invitons aussi à soutenir les initiatives entrepreneuriales des femmes des diasporas en facilitant leur accès à des mécanismes de financement inclusifs, tels que les prêts à faible coût et les subventions. Encourager l’accès à de tels mécanismes financiers contribuera à briser les barrières économiques, stimuler l’entrepreneuriat féminin mais aussi autonomiser de manière significative les femmes.

Appui aux initiatives de la société civile agissant pour le genre 

Pour que les organisations de la société civile puissent continuer à mettre en œuvre leurs actions en faveur des ODD (notamment l’ODD n°5 visant l’égalité de genre[7]), nous appelons les pouvoirs publics à maintenir leur financement inconditionnel. Cela nécessite de pérenniser et élargir les fonds de soutien tels que le Fonds de soutien aux organisations féministes[8], et de renforcer l’accessibilité de tels fonds aux petites organisations. A ce titre, nous dénonçons la tendance actuelle visant à incorporer progressivement de la conditionnalité dans l’accès à ces financements sur des critères externes aux règles et aux procédures de candidature formelles (injonction au positionnement politique, à l’adhésion à certaines valeurs, etc.). Tout comme pour l’aide publique au développement, nous militons pour que les politiques publiques de solidarité internationale ne soient pas détournées de leurs objectifs initiaux de réduire les inégalités et d’atteindre les ODD.

Sensibilisation et changement des représentations

Pour que l’égalité femmes/hommes soit réellement atteinte, il est indispensable de mener un travail sur les mentalités et les représentations collectives autour du genre et de la migration. Nous encourageons donc les pouvoirs publics à impulser des campagnes de sensibilisation visant à lutter contre les stéréotypes de genre et les préjugés associés aux femmes des diasporas. Via des partenariats avec des acteur.trice.s issu.e.s de la société civile, du monde de la recherche et des médias, il nous semble crucial aujourd’hui d’apporter un éclairage multi-dimensionnel sur les contributions positives des personnes migrantes. Ce travail de sensibilisation semble d’autant plus important aujourd’hui pour faire face à la propagation des idées d’extrême droite toujours plus hostiles aux principes d’égalité et mettant en péril les fondamentaux de notre démocratie.


[1] https://www.migrationdataportal.org/fr/themes/sexospecificites-et-migration

[2] https://www.histoire-immigration.fr/societe-et-immigration/quelle-est-la-part-des-femmes-dans-l-immigration-en-france

[3] https://www.insee.fr/fr/statistiques/6793274?sommaire=6793391

[4] https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/toutes-et-tous-egaux-plan-interministeriel-pour-legalite-entre-les-femmes-et-les-hommes-2023-2027

[5] https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/diplomatie-feministe

[6] https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b1982_proposition-loi#

[7] https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/gender-equality/

[8] https://www.afd.fr/fr/fonds-de-soutien-aux-organisations-feministes-fsof

Avec le soutien de l’Agence Française de Développement et en partenariat avec le Réseau des Associations Mauritaniennes en Europe (RAME), le FORIM organise le 15 février 2024 à Nouakchott une rencontre en présence des représentant.e.s des institutions mauritaniennes, de la société civile internationale et mauritanienne et d'autres acteur.rice.s engagé.e.s dans le co-développement en Mauritanie.

La participation à cette rencontre est ouverte aux membres de la société civile et des institutions mauritaniennes et/ou œuvrant en Mauritanie. L’inscription est obligatoire. Pour confirmer votre participation, veuillez remplir le formulaire ci-dessous.

Le FORIM recrute ! Vous souhaitez travailler dans une association de solidarité internationale reconnue composée d’organisations militantes et bénévoles ; vous voulez vous engager au service de l’action des diasporas ici et là-bas et pour le droit des migrant.e.s ; nous recherchons un.e chargé.e de mission engagé.e et motivé.e pour assurer le suivi de la thématique Genre & migrations et organiser les événements du FORIM !

Si l'offre vous intéresse, veuillez nous contacter selon les modalités spécifiées ci-dessous. Les entretiens se feront dès le début de la période de validité en fonction des candidatures.

À propos du FORIM

Le Forum des Organisations de Solidarité Internationale Issues des Migrations (FORIM), réseau des diasporas solidaires, est une plateforme nationale composée de 40 fédérations et collectifs d’Organisations de Solidarité Internationale Issues de l’Immigration (OSIM) représentant près de 25 pays et rassemblant près de 1 000 associations des migrant.e.s issu.e.s des pays de l’Afrique subsaharienne, du Maghreb, de l’Océan indien et du Sud Est asiatique.

Les missions du FORIM sont notamment les suivantes : Faciliter et financer l’action des diasporas ici et là-bas / Accompagner la structuration et renforcer les diasporas / Influencer et dialoguer autour des politiques migratoires et de solidarité internationale / Valoriser et communiquer sur l’engagement des diasporas et l’apport positif des migrations.

Le FORIM témoigne de la volonté de ses membres de s'associer à toutes les composantes de la société civile française, afin de favoriser l'intégration des populations issues des migrations internationales, de renforcer les échanges entre la France et les pays d'origine et de contribuer au développement de leur région d'origine.

Les activités du FORIM sont principalement structurées autour de programmes pluriannuels qui se complètent, dont :

Missions

Le FORIM recherche un(e) chargé(e) de mission pour intégrer son équipe de permanent(e)s salarié(e)s (12 personnes). Ses missions répondent aux deux objectifs suivants :

Il.elle travaillera sous la responsabilité des coordonnateurs de programme et en lien étroit avec les équipes opérationnelles et notamment la chargée de communication & événementiel.

Il.elle aura pour principales missions de :

Sur l'axe événementiel :

Sur l'axe Genre & migrations :

Par ailleurs, le.la chargé.e de mission, à l’instar de l’ensemble de l’équipe salariée, sera amené.e à contribuer au fonctionnement quotidien et à la gestion courante de l’association. Pour cela, il.elle sera mobilisé.e ponctuellement par exemple sur les missions suivantes :

Profil recherché

Formation :

Expérience professionnelle :

Connaissances :

Qualités & savoir-être :

Conditions

Le FORIM a été invité le mercredi 26 avril à la rencontre multi-acteurs avec une délégation de representant.es d’institutions comoriennes. En effet, dans le cadre du plan de développement France - Comores, Expertise France, via un appui de l’Agence Française de Développement (AFD), accompagne les autorités comoriennes dans l’élaboration de la stratégie nationale de mobilisation de la diaspora. L'ambition de la mission de la délégation comorienne était de se focaliser sur deux thématiques structurantes de l’engagement de la diaspora, à savoir : l’investissement social au travers le développement local ainsi que l’investissement productif aux Comores et notamment l’entreprenariat.

Cet espace d'échange a permis dans un premier temps de présenter les organisations participant à la réunion, l'opportunité pour le FORIM de mettre en valeur le travail de structuration de la diaspora en France, ainsi que le travail des collectifs et fédérations des diasporas membres du réseau. Puis, le FORIM a saisi l'occasion pour présenter le dispositif PRA/OSIM et sa contribution dans les projets de solidarité internationale d'ici et là-bas et notamment aux comores.

La réunion a également été l'occasion de présenter l'ébauche d'une stratégie pour la diaspora, et ensuite d’échanger autour de l’évolution des pratiques de la diaspora comorienne et des outils que développent les acteurs pour appuyer la démarche de la diaspora, notamment au sujet de :

A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, le FORIM et son représentant Rachid CONGO, administrateur et référent de la commission jeunesse a fait une intervention le mardi 25 avril à la Mairie de Paris centre, dans le cadre de l'événement "Il est temps d’atteindre Zéro Palu : les élus s’engagent". Cet événement organisé par l’association des Élus Locaux Contre le Paludisme (ELCP) et soutenu par le Fonds Mondial et Speak Up Africa, a permis de mettre en lumière l'engagement des diasporas membres du FORIM et de leurs actions liés à la lutte contre le paludisme.

Les diasporas mobilisés autour de la question du paludisme

Pendant l'intervention le représentant du FORIM a souligné que la dette morale des diasporas figure parmi les principaux facteurs de cette mobilisation. En effet, dans certains pays d'Afrique, le paludisme est toujours très répandu. Ce sentiment de redevabilité fait que les diasporas, et en particulier les diasporas en France, sont particulièrement active et ont ce désir d’être utile à leur patrie d’origine qui rencontre encore des difficultés pour lutter contre cette maladie.

Les actions du FORIM

Le FORIM avec l'appui de son dispositif de cofinancement PRA/OSIM accompagne ses membres dans la création et la mise en œuvre de projets de développement dont certains visent directement ou indirectement la lutte contre le paludisme. Concrètement, deux domaines d’intervention du PRAOSIM sont liés à cette lutte. Tout d'abord, les projets de développement local dans le secteur de l’eau et de l’assainissement participent à la prévention de cette maladie. D’autre part, les projets du secteur de la santé (par exemple projet de construction de centre de santé, d’achat de matériels sanitaires et produits pharmaceutiques) contribuent à ce que les populations puissent recevoir des traitements contre le paludisme. A ce jour, le FORIM a cofinancé avec des subventions de maximum 15 000 euros, environ 199 projets dans ces deux domaines. Sur l'ensemble des projets accompagnés par le FORIM, 1 projet sur 4 est consacré à la lutte contre le paludisme.

Ces actions du FORIM et de l'ensemble des partenaires engagés dans ce domaine restent cependant encore très insuffisantes pour atteindre le niveau du zéro Palu. Le lancement de cette nouvelle organisation des élus locaux contre le paludisme arrive à point nommé pour compléter et renforcer les engagements des dernières années. Ce portage politique, absent depuis longtemps sur le sujet en France, permettra de mettre en lumière cette problématique de santé publique, et viendra appuyer les actions des diasporas pour changer la situation.

Avec le soutien principal de l'Agence française de Développement

linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram