Dans le cadre de son processus d’élargissement, le FORIM, via sa commission "membership", a franchi une étape clé vers l’intégration d’une structure représentative unique de la diaspora ivoirienne en France.

Le vendredi 16 mai 2025, une réunion de concertation s’est tenue dans les locaux du FORIM, en présence des deux principales organisations diasporiques ivoiriennes : FADIV, UIAFIF car CODD s’est excusée de son absence. Animée par la commission restreinte Côte d’Ivoire, présidée par Richard GUELLY (CBF), et composée par Grégoire KOUNGA, administrateur du FORIM, référent de la commission de membership et Gisèle TOALY, salariée référente technique, cette rencontre a permis de poser les bases d’une dynamique commune en vue de l’adhésion au FORIM via une plateforme interfédérale unique.

La première étape de ce temps a permis de connaître ces deux organisations présentes :

• La FADIV créée le 11 octobre2011 (au lendemain de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire)  a les objectifs de : recréer la cohésion entre les Ivoiriens résidants en France ; apporter leur soutien aux populations en Côte d’Ivoire ; mettre en place une structuration interfédérale entre différentes associations en France.
• Quant à l’UAFFIF, l’objectif majeur est résumé dans le logo : « Une Femme…Une maison en Côte d’Ivoire ». L’objectif visé est de favoriser l’accès à la propriété pour un retour préparé au Pays. L’Objectif phare est donc essentiellement l’immobilier.

Richard GUELLY a rappelé que cette initiative s’inscrit dans la continuité des constats réalisés lors de la mission conjointe conduite par le FORIM– suivi des projets financés par le PRAOSIM et Rencontre Internationale Sud (RIS), en Côte d’Ivoire en 2019, où les autorités publiques et les acteurs de la société civile avaient exprimé le souhait d’une représentation ivoirienne structurée au sein du FORIM. Ces volontés ont conforté le FORIM dans sa décision de poursuivre cette démarche de structuration, certes complexe, mais portée par l'engouement des trois organisations dynamiques souhaitant toutes adhérer au FORIM. D’ailleurs, l’exemple de l’OSIM lauréate ACZA[1] (Association Culturelle Zassa d’Afrique, association loi 1901 créée en 2005, œuvrant contre la pratique de l’excision, dans le respect des peuples et de leurs traditions, porteuse d’un projet innovant, visité par le FORIM en 2019, a été utilisé comme exemple pour illustrer l’efficacité des projets portés par la diaspora et soutenus par le FORIM dans le cadre du développement local, en Côte d’Ivoire.

Grégoire KOUNGA, référent de la commission membership élargie, a clarifié les conditions d’adhésion, soulignant que la structuration en faîtière interfédérale est indispensable pour répondre aux exigences statutaires du FORIM en matière de représentativité nationale. Il a rappelé que selon le règlement intérieur du FORIM, un seul regroupement (FOSIM) par pays peut être membre, et les organisations déjà membres d’un tel regroupement ne peuvent adhérer directement. Il a ainsi encouragé cette démarche de structuration qui vise à renforcer leurs dynamiques respectives tout en respectant l’autonomie de chaque organisation. Elle permettra de faire entendre une voix ivoirienne unifiée au sein du FORIM, grâce à une coordination équitable, fondée sur la solidarité et ouverte à la collaboration avec les pouvoirs publics en France et en Côte d’Ivoire.

La salariée référente technique de la commission membership, Gisèle TOALY, a présenté le fonctionnement interne du FORIM : les instances de gouvernance (le Conseil d’administration et les modalités d’élection par collège), mais aussi les différents espaces de travail, de réflexion et de collaboration (commissions, groupes de travail, Comité de pilotage etc.). Elle a fait un focus sur la commission "membership", qui est au cœur du processus d’intégration des nouvelles structures au sein du FORIM. Son action se décline en deux niveaux :

• Une commission restreinte, chargée de recueillir des informations précises, de mieux connaître les structures et d’analyser leur fonctionnement et de fournir des conseils sur mesure ;
• Une commission élargie, qui discute le compte-rendu de la commission restreinte et formule les propositions de décision qui seraient soumises ensuite au Conseil d’Administration du FORIM

Elle a insisté sur le fait qu’il y a largement des places à occuper au sein du FORIM et que tous les membres peuvent s’y impliquer activement, ces espaces étant des lieux concrets d’expression, de responsabilité et de valorisation de l’engagement diasporique, dans cette grande organisation.

Un consensus partagé

Un large consensus s’est dégagé autour de la nécessité de mettre en place une structure faîtière ivoirienne, renforçant ainsi la visibilité et la coordination de la diaspora au sein du FORIM.

Prochaine étape : Prise de décisions des fédérations après consultation interne pour valider leur adhésion à ce processus d’accompagnement assuré par le FORIM. Après leurs accords, un comité de coordination chargé de rédiger les statuts de la nouvelle faîtière sera créé pour poursuivre les travaux.

Ce processus marque un tournant important dans la structuration des diasporas ivoiriennes, en cohérence avec les orientations stratégiques du projet associatif du FORIM 2030.

[1] https://forim.net/actualite/osim-du-mois-association-acza/