FORIM

« L’histoire personnelle de la migration de chacun et chacune fait partie de l’histoire globale des migrations ». C’est l’une des phrases marquantes que nous pouvons retenir de l’atelier d’échange mené par le FORIM et le REF – Réseau Euromed France lors de la rencontre annuelle du projet «  Place aux Jeunes ! » qui s’est tenue le 28 septembre dernier. L’atelier avait pour thématique « la transmission intergénérationnelle de l’histoire migratoire dans les organisations diasporiques ». La question au cœur de l’échange était : comment déconstruire les préjugés liés aux engagements des jeunes et qui limitent la transmission dans les organisations des diasporas ? L’objectif, par des témoignages regards-croisés, était de décrypter et valoriser les pratiques des OSIM dans la transmission des mémoires diasporiques, mais aussi dans l’intégration des jeunes dans leurs structures.

Trois jeunes l’association Nostalgia du Cabo-Verde (NDCV) et de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), membres du réseau FORIM, ont partagé les origines de leurs engagements ici et là-bas. Des similitudes n’ont pas tardé à apparaitre dans leurs discours, que ce soit l’envie de retrouver un sentiment de communauté auprès de jeunes aux parcours proches, le souhait d’aider des compatriotes dans les démarches d’insertion, de garder contact avec le là-bas, ou encore la persévérance à garder le lien avec l’histoire et les souvenirs de leurs parents. 

Témoignages de jeunes engagé.e.s

Pour Emilie, seule enfant de sa famille née en France, l’île lui était familière du fait des voyages effectués en vacances. Mais elle cherchait désormais à connaitre les opportunités, notamment de travail, présentes sur l’île. Le chantier jeunesse (financé par le dispositif JSI VVSI du Fonjep et parrainé par la Fédération Des Associations Capverdiennes De France – FACF et le FORIM) auquel elle a participé avec 9 autres jeunes capverdiens lui a permis de découvrir une autre facette de son pays. Le groupe avait pour objectif d’identifier les opportunités d’emplois et d’études supérieures au Cap Vert et d’échanger avec les différents acteurs du monde de l’insertion professionnelle. Ils et elles ont eu l’opportunité de rencontrer des ministres mais surtout d’organiser l’événement phare de l’association NDCV, le salon « Croyez en vous », sur le sol capverdien. Cet événement a clôturé leur séjour dont ils reviennent tous et toutes changé.e.s et grandi.e.s personnellement et professionnellement. Le Cap-Vert fait désormais partie de leurs possibilités d’avenir et ils souhaitent continuer à y apporter leur contribution. La transmission reste au cœur de leur approche : après avoir été accueillis dans la famille NDCV par les « anciens » (membres fondateurs ayant créé l’association en 2015, dans leurs vingtaines), ils envisagent actuellement d’accompagner de nouveaux jeunes à réaliser des chantiers similaires et pérenniser le projet.

La « double absence1 » C’est un sentiment décrit par Gada, jeune étudiante arrivée en France en 2020 depuis la Tunisie, œuvrant au sein de la FTCR, qui représente bien la position des diasporas. « On n’est pas ici et on n’est pas là-bas ». Elle a cherché à combler cela par une double présence ici et là-bas. Face aux difficultés administratives qu’elle avait elle-même rencontré, elle a décidé d’accompagner ses compatriotes dans la même situation. Ces missions d’assistance linguistique, d’aide juridique et aux procédures, lui permettent de concrétiser son engagement dans le double espace.

« Les jeunes nous rejoignent avec plaisir car nous sommes une famille » présente Virginie, qui approchant de la quarantaine s’est rendu au Cap-Vert pour la première fois avec sa fille, cet été. Impliquée au sein de NDCV, elle a présenté l’exemple de l’association qui a réussi à se renouveler au fil des années. L’association fut créée en 2005, par un groupe d’amis souhaitant valoriser la culture capverdienne. Grâce à des thématiques intéressant les jeunes, tels que le théâtre, la danse, la musique, et leur salon professionnel organisé maintenant à 3 reprises, l’association a réussis à capter un vivier de jeunes qui auparavant disparaissaient du monde associatif à partir des études secondaires. Les « jeunes » de l’époque sont maintenant les « anciens » qui continuent à transmettre l’histoire du Cap Vert aux nouvelles générations, les aident à connaitre le pays, connaitre la langue et découvrir le potentiel de l’île.

Les mots du CSSSE ont résumé l’importance pour les jeunes des diasporas de s’approprier l’histoire de France à laquelle leurs anciens ont contribués. A travers des visites de Devoir de Mémoire au Panthéon et à la Cité de l’Immigration, il était important pour l’association de montrer la diversité de différents parcours migratoires, les migrations d’hier et celles d’aujourd’hui, et les richesses de leur pays d’accueil et d’origine. « Les jeunes nés en France doivent s’approprier une histoire de France qui leur appartient et les concerne car leurs ancêtres ont parfois beaucoup donné pour le pays ». Les participants des visites se sont interrogés sur le silence de leurs parents quant à leurs parcours migratoires. « Nos parents gardent toujours des séquelles d’avoir quitté leurs pays », précise Virginie de la NDCV durant l’atelier, expliquant peut-être ces silences. De leur côté, les jeunes Capverdiens côtoyant la nostalgie de leurs parents, concluent avec ces mots : « Nos parents nous disaient que le pays leur manquait, nous sommes allés voir pourquoi et maintenant nous comprenons ». 

Ces différents témoignages et l’ensemble des échanges de cette journée, on permit de comprendre les dynamiques d’engagement des jeunes et les moyens pour les associations d’encourager et d’accompagner ces engagements. 

Les exemples d’intégration des jeunes, de considération de leurs attentes et compétences, de soutien dans leurs projets, tels que l’ont fait la FACF et NDCV, sont des exemples qui peuvent inspirer d’autres diasporas.

Le FORIM est membre du consortium du projet « Place aux Jeunes ! » qui vise à renforcer et transversaliser la place des jeunes dans les organisations de solidarité internationale. Le projet porté est par Engagé.e.s & Déterminé.e.s et financé par l’Agence française de développement.

1(2000). Sayad Abdelmalek, La double absence. Des illusions de l'émigré aux souffrances de l'immigré, Paris, Le Seuil, coll. "Liber", 1999. Politix, 49, 163-169. https://doi.org/10.3406/polix.2000.2142

Les diasporas, par leur double appartenance socio-culturelle aux pays de résidence et aux pays d’origine, sont au cœur des tensions actuellement observées entre la France et certains pays du Sahel.

Dans ce contexte, et parce que leur pleine appartenance au double espace doit être affirmée, les diasporas réunies autour du FORIM, réseau des diasporas solidaires, souhaitent porter un message clair et simple : promouvoir la culture de paix et maintenir des relations transnationales entre les pays.

Impulsées par cette dégradation des relations diplomatiques entre la France et certains États sahéliens, deux soirées-débats organisées par le FORIM en février et septembre 2023 ont permis aux membres mobilisés sur cette thématique de dégager des principes fondamentaux qui font consensus en temps de crise politique ou institutionnelle, quelle que soit la région du monde concernée :

Ces soirées-débats organisées par le FORIM ont vocation à être poursuives afin de proposer un espace d'échange et de partage d’expériences ouvert entre les diasporas mobilisées ici et là-bas en faveur de la coopération internationale et la défense des droits des personnes issues des migrations, malgré les crises que les pays d'origine de celles-ci connaissent actuellement.

En réaction à la dégradation des relations diplomatiques entre la France et leur pays d’origine, les diasporas burkinabé et nigérienne se sont fortement mobilisées au cours de ces derniers mois.

Le Conseil des Nigériens de France (CONIF) a pris position en faveur de l’unité au sein de la diaspora nigérienne et de la solidarité envers le peuple nigérien. Parmi ses initiatives, une rencontre réunissant une centaine de membres de la diaspora nigérienne et des journalistes a été organisée par le CONIF à Bobigny en août dernier, ainsi qu’une manifestation à Paris le 9 septembre en soutien au peuple nigérien.

Manifestation du 9 septembre en soutien au peuple nigérien

La situation des étudiant.e.s du Niger et du Burkina Faso, victimes collatérales de ces tensions politiques, a fait l’objet d’une mobilisation particulière par les organisations diasporiques membres du FORIM, le CONIF et l'Union des Associations Burkinabé de France (UABF). Par l’intermédiaire du FORIM, des rencontres institutionnelles ont été organisées entre ces associations et les pôles Afrique et Éducation de la direction générale de la mondialisation, de la culture, de l'enseignement et du développement international du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (MEAE).

Ces rencontres ont permis aux associations diasporiques d’alerter les pouvoirs publics sur la situation de centaines d’étudiant.e.s bloqué.e.s dans leurs pays d’origine dans l’attente de la délivrance de leurs visas. Les diasporas se sont ainsi portées relai des besoins et des demandes des membres de la société civile des pays d’origine afin de sensibiliser les autorités françaises sur leur situation.

L’UABF a répondu à l’appel d’une centaine d’étudiant.e.s bloqué.e.s au Burkina Faso qui se sont regroupé.e.s au sein d’un collectif pour alerter sur la nécessité de maintenir des services consulaires. Dans les mots de Moussa Konaté, Président de l’UABF, « la situation est compliquée pour tout le monde, mais celle des étudiants est particulièrement dramatique. Au Burkina, il y a actuellement 140 étudiants bloqués qui n’arrivent pas à obtenir de visa pour rejoindre leurs universités en France. Certains ont même leurs passeports bloqués à l’ambassade de France, puisque cette dernière est fermée. Lors de notre rencontre avec les représentants du MEAE, nous avons suggéré de faciliter le traitement des demandes de visa étudiant au Togo ou au Bénin. Nous attendons un retour concernant cette proposition. »

Les espoirs des diasporas se cristallisent ainsi autour du positionnement attendu des autorités françaises sur ces questions et poursuivent en ce sens le dialogue institutionnel en faveur du déblocage de ces situations individuelles problématiques qui frappent de plein fouet les jeunesses, pourtant si importantes pour l’avenir des pays. Ainsi, le FORIM tient de nouveau à rappeler son soutien aux diasporas qui se mobilisent pour maintenir le dialogue entre les autorités d’ici et de là-bas, dans leur rôle d’ambassadeurs alternatifs de la coopération internationale et du dialogue social entre les populations civiles.

Dans une tribune publiée sur le site Médiapart le 25 août dernier, le FORIM a appelé à la préservation de la paix et au maintien des relations transnationales afin de garantir les droits des populations civiles. Le FORIM appelle les diasporas de tous les continents à rester unies et engagées en faveur de la solidarité internationale malgré le contexte politique actuel qui rend de plus en plus difficile leurs actions et la réalisation de leurs projets en faveur des objectifs de développement durable.

Le 5 septembre 2023, le FORIM a participé à l’audition de la Commission des affaires européennes et internationales du Conseil économique social et environnemental (CESE) autour des questions de politiques migratoires en Europe.

Les rapporteurs.euses de la saisine « Migrations et Union européenne : vers une nouvelle vision des politiques migratoires » Françoise Sivignon (Groupe des associations) et Kenza Occansey (Organisations étudiantes et Mouvements de jeunesse) ont invité le FORIM à partager le regard des diasporas sur les évolutions des politiques migratoires européennes.

Le FORIM a en particulier souligné l’impact négatif de l’adoption du « pacte européen sur l’asile et la migration » sur les droits des personnes migrantes et les relations Nord/Sud. Ce texte européen semble s'inscrire dans le sillage d'orientations politiques au service d'une instrumentalisation de la gestion migratoire à des fins sécuritaire, à l'instar du projet de loi porté par le gouvernement français « pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration ».

De gauche à droite : Mackendie Toupuissant, président du FORIM, Françoise Sivignon et Kenza Occansey, rapporteurs.euses pour le CESE, Inès Hamai, chargée de plaidoyer au FORIM, et Fayçal Benabdallah, vice-président du FORIM

Face à cette évolution au détriment des droits et de la représentation des personnes migrantes en France et en Europe, le FORIM a formulé quelques recommandations :

Le FORIM est ravi de contribuer aux discussions et espère que ces préconisations seront prises en compte dans les prochains cycles de discussion de la Commission des affaires européennes et internationales du CESE, ainsi que dans sa formulation d’un avis autour de la position de la France dans l’adoption du pacte européen sur l’asile et la migration.

Face au délitement progressif des relations diplomatiques entre la France et plusieurs pays africains (Guinée, Burkina Faso, Mali et depuis un mois le Niger), le FORIM, réseau des diasporas solidaires, appelle à la préservation de la paix et au maintien des relations transnationales.

Nous, diasporas réunies au sein du FORIM, observons avec regret les récentes images de rapatriements de familles franco-nigériennes résidant au Niger, mesures symboliques du divorce qui semble s’installer avec ce pays.

Nous nous opposons fermement à cette fracture latente et nous prônons purement et simplement le retour à la paix et à l’union entre les peuples des deux continents dont les destins sont historiquement liés.

Par-delà les intérêts géopolitiques et économiques qui orientent la gestion des relations internationales et l’issue des conflits, ce sont invariablement les sociétés civiles qui payent le prix fort de ces décisions :

Face à ces risques inextricables qui planent - et qui sont parfois déjà en cours - sur les populations civiles, nous souhaitons rappeler l’importance du maintien des liens transnationaux multiples qui unissent les sociétés, et qui s’incarnent notamment dans l’engagement des diasporas.

Ainsi, nous demandons aux pouvoirs publics d’ici et là-bas de replacer les citoyen.ne.s au cœur des préoccupations de l’agenda politique et de prendre des mesures favorisant le maintien de la paix et de la liberté de circulation des biens et des personnes :

Ne cédons pas à l’escalade des tensions provoquant la déconnexion de notre si cher double espace, synonyme d’humanisme, de co-développement et d’enrichissement mutuel. 

Cette tribune a également été publiée sur le blog Médiapart du FORIM.

Le FORIM recrute ! Vous souhaitez travailler dans une association de solidarité internationale reconnue composée d’organisations militantes et bénévoles ; vous voulez vous engager au service de l’action des diasporas ici et là-bas et pour le droit des migrant.e.s ; nous recherchons un.e chargé.e de mission engagé.e et motivé.e pour assurer le suivi de la thématique Genre & migrations et organiser les événements du FORIM !

Si l'offre vous intéresse, veuillez nous contacter selon les modalités spécifiées ci-dessous. Les entretiens se feront dès le début de la période de validité en fonction des candidatures.

À propos du FORIM

Le Forum des Organisations de Solidarité Internationale Issues des Migrations (FORIM), réseau des diasporas solidaires, est une plateforme nationale composée de 40 fédérations et collectifs d’Organisations de Solidarité Internationale Issues de l’Immigration (OSIM) représentant près de 25 pays et rassemblant près de 1 000 associations des migrant.e.s issu.e.s des pays de l’Afrique subsaharienne, du Maghreb, de l’Océan indien et du Sud Est asiatique.

Les missions du FORIM sont notamment les suivantes : Faciliter et financer l’action des diasporas ici et là-bas / Accompagner la structuration et renforcer les diasporas / Influencer et dialoguer autour des politiques migratoires et de solidarité internationale / Valoriser et communiquer sur l’engagement des diasporas et l’apport positif des migrations.

Le FORIM témoigne de la volonté de ses membres de s'associer à toutes les composantes de la société civile française, afin de favoriser l'intégration des populations issues des migrations internationales, de renforcer les échanges entre la France et les pays d'origine et de contribuer au développement de leur région d'origine.

Les activités du FORIM sont principalement structurées autour de programmes pluriannuels qui se complètent, dont :

Missions

Le FORIM recherche un(e) chargé(e) de mission pour intégrer son équipe de permanent(e)s salarié(e)s (12 personnes). Ses missions répondent aux deux objectifs suivants :

Il.elle travaillera sous la responsabilité des coordonnateurs de programme et en lien étroit avec les équipes opérationnelles et notamment la chargée de communication & événementiel.

Il.elle aura pour principales missions de :

Sur l'axe événementiel :

Sur l'axe Genre & migrations :

Par ailleurs, le.la chargé.e de mission, à l’instar de l’ensemble de l’équipe salariée, sera amené.e à contribuer au fonctionnement quotidien et à la gestion courante de l’association. Pour cela, il.elle sera mobilisé.e ponctuellement par exemple sur les missions suivantes :

Profil recherché

Formation :

Expérience professionnelle :

Connaissances :

Qualités & savoir-être :

Conditions

Depuis plusieurs mois, le FORIM se mobilise aux côtés d’associations et de collectifs pour s’opposer au projet de loi asile et immigration intitulé « Immigration maîtrisée, droit d’asile effectif et intégration réussie » en cours d’élaboration et qui sera débattu à la rentrée à l’Assemblée nationale.

Dans ce cadre, le FORIM, ses partenaires (la CIMADE, le CRID, le Secours Catholique, le Fasti, l’UEE, Paris d’exil, etc.) accompagnés de collectifs de sans-papiers (Coordination 75 des sans-papiers, CSP Montreuil, CSP 17) ont organisé un événement de type « parlement de rue » le samedi 01juillet 2023 à 18H à la place de Baudoyer à Paris était un premier pour la contestation du projet de loi.

Dans un format d’audition, et avec l’appui d’humour, de la musique, du chant et des scènes de théâtre, le parlement de rue a été l’occasion de se réapproprier le débat public accaparé par les discours d’extrême -droite en donnant la parole aux personnes concernées pour qu’elles fassent entendre leurs expériences et vécues.

Il s’agissait de donner la parole et de déconstruire l’image des migrants véhiculé dans certains médias ou par certains groupes politiques. Le parlement de rue a été l’occasion aussi de montrer à partir des revendications portées par le collectif d’associations qu’une autre approche des politiques migratoires pouvait être possible.

Sur le site  www.parlementderue.org  ,un Kit de réplication a été mis à disposition par le groupe de réplication dont fait partie le FORIM pour l’organisation d’autres parlements de rue dans d’autres villes ainsi qu’une carte avec des associations et des collectifs intéressés à se mobiliser.

2022 fûts une année exceptionnelle pour le FORIM, elle a marqué les 2 décennies d'actions mise en œuvre par le réseau de diasporas solidaires. Par conséquent, des nombreuses activités ont été mises en place pour le célébrer. La conférence de presse, le FestiDias ou le GALA sont des exemples des moments mémorables de cette célébration en 2022.

Tous ces événements, en plus des activités générales de l'organisation sont présentés dans ce nouveau rapport. Des chiffres clé qui ont marqué l'année, la visite de terrains, les coups de pouce, les études réalisées, les microprojets lauréats par le dispositif du PRA/OSIM et plus.

Découvrez le rapport d’activités 2022 du FORIM !

Avec le soutien principal de l'Agence française de Développement

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