La sensibilisation et la prise de conscience de problématiques réelles sur la préservation de l’écosystème sont constantes et la mobilisation de ressources pour favoriser l’agriculture biologique gagne progressivement du terrain. Et parmi ces problématiques : l’inquiétante disparition des abeilles de plus en plus menacées par les activités humaines.
La sensibilisation et la prise de conscience de problématiques réelles sur la préservation de l’écosystème sont constantes et la mobilisation de ressources pour favoriser l’agriculture biologique gagne progressivement du terrain. Et parmi ces problématiques : l’inquiétante disparition des abeilles de plus en plus menacées par les activités humaines.
D’après l’ONU, la pollinisation est un processus fondamental pour la survie des écosystèmes car de lui dépendent la reproduction de près de 90% des plantes sauvages à fleurs du monde, ainsi que 75% des cultures vivrières et 35% des terres agricoles à l’échelle de la planète. Non seulement les pollinisateurs contribuent directement à la sécurité alimentaire, mais ils constituent aussi des leviers essentiels pour la conservation de la biodiversité. Et pourtant, il y a un déclin préoccupant principalement à cause des pratiques agricoles intensives, des changements de l’utilisation des terres, des pesticides, des maladies, des organismes nuisibles, et du changement climatique.
Tout comme les abeilles réputées pour avoir une grande éthique de travail, les OSIM sont impliquées dans des actions de co-développement dans leurs pays d’origine pour répondre à des besoins de croissance de production alimentaire afin de renforcer la sécurité alimentaire dans des zones touchées par des conflits territoriaux, la sécheresse ou encore le réchauffement climatique. Plusieurs OSIM et associations locales sont partenaires de la Plateforme africaine d’apiculture, soutenue par l’Union Africaine, qui depuis 2014 incite à créer dans chaque pays des plateformes nationales pour aider au développement de la filière apicole, en particulier la production de miel, la santé des abeilles et les activités de pollinisation.
Passer de la cueillette à l’extractivisme du miel au sud du Cameroun, tel est le pari de l’association Alliance de Développement et de solidarité pour promouvoir une exploitation écologiquement durable de l’apiculture, augmenter les revenus des habitants de Ndoumalé et de développer un mode de gestion durable de la biodiversité du bassin du Congo, qui constitue l’un des plus importants massifs de forêt tropicale et réputé pour abriter une riche biodiversité.
En partenariat avec l’association APIFLORDEV spécialisée dans la formation en apiculture dans les pays d’Afrique et d’Asie, ce projet comprendra la formation de 20 futures apicultrices et futurs apiculteurs et une 100aine dans une 2ème phase aux techniques de récolte, d’extraction, de conditionnement et de stockage du miel, ainsi qu’aux techniques de commercialisation du miel et des produits dérivés de la ruche (cire, pollen, propolis).
La région de Ndoumalé se situe dans une zone de forêt dense équatoriale. Il s’agit d’une région dotée d’un important réservoir d’essences végétales et animales. Cet écosystème est aujourd’hui menacé par la pratique de cueillette sauvage de miel dans les arbres qui sont abattus et brûlés, c’est pourquoi l’association propose une domestication de la culture du miel en tant que produit forestier non-ligneux (PFNL) et pourra réduire la pression sur les ressources naturelles et surtout procurer une offre supérieure en qualité et en quantité permettant le développement des filières d’extraction.
Avec ce projet de 27 139 € et un co-financement du PRA/OSIM de 15 000 €, l’association souhaite moderniser et organiser les circuits de commercialisation pour améliorer les conditions de vie des apiculteurs et augmenter leurs revenus tout en préservant la biodiversité des écosystèmes.